Le débat sur les effets positifs du CICE est un faux débat. Il convient avant tout de rappeler, et toutes les études en conviennent, que ce dispositif a largement contribué au rétablissement des marges des entreprises passées de 29,9% en 2013 à 32,2% en 2016.
Or, ce sont les marges des entreprises qui permettent d’investir, ce qui ensuite accélère la création d’emplois nouveaux. Mais il s’agit là d’un cycle économique long dont les effets ne sont pas immédiatement visibles.
De plus, la CGPME a toujours rappelé qu’un entrepreneur ne créera d’emploi que si son carnet de commandes le lui permet et qu’il a suffisamment confiance dans son environnement pour le faire. Il convient évidemment pour cela de ne pas jouer au yo-yo avec la politique économique et sociale.
Quoiqu’il en soit, l’OFCE estime à 150 000 le nombre d’emplois créés ou sauvegardés à horizon 2018 du fait du CICE. Remettre en cause le CICE aboutirait donc à un gigantesque plan social, bien loin des 400 emplois sauvés à Belfort.
La Confédération Générale des PME souhaite, au contraire, que le CICE qui permet, faut-il le répéter, de réduire le coût du travail et d’améliorer la compétitivité des entreprises françaises ne soit plus un simple crédit d’impôt mais vienne diminuer les charges de toutes les entreprises, et ce dans l’intérêt de la nation toute entière.