L’ancienne Ministre des PME, Fleur PELLERIN, vient d’annoncer sa démission de la fonction publique pour se lancer dans la création d’une entreprise privée. Cette décision, faut-il le préciser, assez peu fréquente, mérite d’être saluée.
À cette occasion, et à l’orée d’importantes échéances électorales, la CGPME souhaite qu’un débat s’engage pour clarifier les relations entre le monde de l’entreprise d’une part et celui de la fonction publique et du monde politique d’autre part. Le système actuel, et les derniers mouvements dans les cabinets ministériels en attestent, encourage en effet les passerelles entre la haute fonction publique et les grandes entreprises. Il conviendrait d’y réfléchir afin d’éviter de donner le sentiment que c’est la raison pour laquelle les intérêts de ces dernières sont trop souvent majoritairement pris en compte dans les lois et règlements, non « calibrés » en fonction de la réalité des Artisans, TPE et PME.
De même, les fonctionnaires, qui bénéficient de la possibilité de réintégrer leur administration à l’issue de leur(s) mandat(s), sont surreprésentés au Parlement. Cela explique probablement pourquoi celui-ci n’hésite pas à voter des textes ubuesques instaurant, par exemple, le compte personnel de prévention de la pénibilité, applicables au seul secteur privé.
Aligner les conditions de réintégration des fonctionnaires à l’issue d’un mandat parlementaire sur celles prévues pour les salariés du secteur privé en les limitant dans le temps est donc une piste à explorer.