Entreprises : Pouvez-vous prétendre au crédit d’impôt apprentissage ?

Afin de favoriser l’embauche de salariés apprentis, il existe un dispositif permettant aux entreprises qui concluent des contrats d’apprentissage de bénéficier d’un crédit d’impôt. Pouvez-vous en profiter ? Gros plan sur le crédit d’impôt apprentissage.

Quelles entreprises peuvent bénéficier du crédit d’impôt apprentissage ?

Le crédit d’impôt apprentissage est un avantage fiscal permettant aux entreprises de diminuer leurs dépenses de personnel des apprentis.

Toutes les entreprises recrutant des salariés en contrat d’apprentissage, relevant d’un régime réel d’imposition (impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés), peuvent en bénéficier, quels que soit leur secteur d’activité et leur statut juridique.

Les micro-entrepreneurs sont exclus du dispositif.

Le crédit d’impôt apprentissage est ouvert aux entreprises concluant un contrat d’apprentissage d’au moins un mois.

Lire aussi Quel statut juridique choisir pour son entreprise ? | Impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu : quelle imposition selon son statut ? | Micro-entreprise, régime réel et régime de la déclaration contrôlée : les 3 régimes d’imposition des entreprises

Quels apprentis devez-vous recruter pour être éligible au crédit d’impôt apprentissage ?

Le dispositif est ouvert aux entreprises employant des apprentis en première année de leur cycle de formation préparant un diplôme ou un titre professionnel de niveau BAC + 2 maximum, par exemple un brevet de technicien supérieur (BTS), un diplôme des instituts universitaires de technologie (DUT) enregistré au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

Attention

Depuis janvier 2014, les apprentis en deuxième ou troisième année du cycle de formation (licence ou master) sont exclus du dispositif.

 Aucune condition de niveau de diplôme n’est toutefois requise lorsque l’apprenti :

Lire aussi : Embauche d’un(e) apprenti(e) : vous avez droit à des aides | Contrats aidés : quels avantages pour votre entreprise ?Entrée en apprentissage : jusqu’à trente ans dans 9 régions

Calcul et imputation du crédit d’impôt apprentissage

Le crédit d’impôt apprentissage est imputé sur l’impôt sur les bénéfices dû par l’entreprise au titre de l’année au cours de laquelle les dépenses éligibles ont été engagées.

Calculé par année civile, il est égal au nombre moyen annuel d’apprentis dont le contrat a été conclu depuis au moins 1 mois multiplié par 1 600€.

Pour calculer le nombre moyen annuel d’apprentis, vous devez diviser par 12 le nombre total de mois de présence dans l’entreprise pour cette même année.

Dans certains cas, le montant du crédit d’impôt peut être porté à 2 200€ si l’apprenti :

  • est travailleur handicapé ;
  • bénéfice de l’accompagnement personnalisé destiné aux personnes âgées de 16 à 25 ans sans qualification et confrontées à un risque d’exclusion professionnelle ;
  • est employé par une entreprise portant le label «entreprise du patrimoine vivant» ;
  • est signataire d’un CIVIS.

Vous devez effectuer un calcul distinct du crédit d’impôt pour ces apprentis.

Exemple

Une entreprise emploie en 2017 :

Un apprenti A du 01/01/2017 au 30/07/2017 (7 mois de présence).

Un apprenti B du 01/04/2017 au 31/09/2017 (6 mois de présence).

Un apprenti C du 01/07/2017 au 31/12/2017 (6 mois de présence).

L’apprenti B est travailleur handicapé. Le calcul du crédit d’impôt pour 2017 est calculé de la façon suivante :

2 200€ multiplié par le nombre moyen annuel d’apprentis soit 6/12 pour l’apprenti B = 2 200 x 6/12 = 1 100€ ;

1 600€ multiplié par le nombre moyen annuel d’apprentis soit 13/12 pour les apprentis A et C (7 mois de présence pour l’apprenti A + 6 mois de présence pour l’apprenti C) = 1 600 x 13/12 = 1 733,33€ ;

Le crédit d’impôt dont dispose l’entreprise est donc égal à 1 100€ + 1 733, 33€ soit 2833,33€.

Téléchargez la fiche d’aide au calcul de votre crédit d’impôt apprentissage [PDF – 185,89 Ko]

Le crédit d’impôt apprentissage est plafonné au montant des dépenses de personnel des apprentis minoré des subventions publiques reçues en contrepartie de l’accueil de ces apprentis par l’entreprise.

Comment demander votre crédit impôt apprentissage ?

Entreprises soumises à l’impôt sur le revenu

Vous devez :

  • reporter le montant de votre crédit d’impôt sur votre télédéclaration de résultat dans la case « autres imputations » ;
  • y joindre le formulaire n°2069-RCI-SD [PDF – 185,89 Ko] récapitulant toutes les réductions et crédits d’impôt de l’exercice ;
  • reporter le montant du crédit d’impôt sur votre déclaration complémentaire des revenus n°2024-C-PRO [PDF – 263,38 Ko].

Entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés

Vous devez :

  • joindre le formulaire n°2069-RCI-SD [PDF – 185,89 Ko] à votre relevé de solde d’IS n°2572 [PDF – 145,91 Ko] ;
  • déduire de manière extra-comptable le produit résultant de la comptabilisation de ce crédit d’impôt sur l’imprimé n°2058-A (ligne XG) [133,20 Ko] car il n’est pas imposable.

À savoir

Le Gouvernement a présenté en février 2018 un projet de transformation de l’apprentissage. Le projet prévoit de lever tous les freins pour permettre aux entreprises de s’engager plus facilement dans l’apprentissage. Les 3 aides à l’embauche et le crédit impôt apprentissage [PDF – 571,43 Ko] qui constituent 4 soutiens financiers seront notamment unifiés et ciblés sur les TPE/PME (toutes les entreprises de moins de 250 salariés) pour des embauches de niveaux bac et pré-bac.

En savoir plus sur la réforme de l’apprentissage

Lire aussi : Financement des entreprises : aides et crédits d’impôt

 

Consultez l’article sur economie.gouv.fr.

Que faire en cas d’attaque par déni de service (DDoS) ?

Régulièrement, des sites Internet sont ciblés par des attaques par déni de service, ou aussi appelés DDoS (de l’anglais Distributed denial of service). En France, des opérateurs ont observé jusqu’à plus d’un millier d’attaques par jour*. Qu’est-ce qu’une attaque par déni de service et comment s’en protéger ?

© Fotolia.com

* Source : Guide  » Comprendre et anticiper les attaques DDoS  » de l’ANSSI

Qu’est-ce qu’une attaque par déni de service (DDoS) ?

Le site cybermalveillance.gouv.fr définit l’attaque par déni de service comme une attaque « visant à rendre inaccessible un serveur grâce à l’envoi de multiples requêtes jusqu’à le saturer ou par l’exploitation de faille de sécurité afin de provoquer une panne ou un fonctionnement fortement dégradé du service. »

Les sites de e-commerce, les institutions financières, les gouvernements ou les structures d’hébergement sont des cibles fréquentes d’attaques par déni de service, mais toutes les structures peuvent être touchées si elles disposent d’une infrastructure réseau avec un accès à Internet.

L’attaque par déni de service est relativement facile à mettre en œuvre par les personnes malveillantes et les conséquences sont nombreuses :

  • sur des sites de e-commerce, le site devient inaccessible ou avec des difficultés de fonctionnement, empêchant toute transaction ;
  •  les dysfonctionnements sur le site sont visibles par les internautes qui peuvent se poser des questions sur la sécurité du site, et ce qui entraîne une altération de la relation de confiance avec les usagers. Dans le cas d’un site marchand, cela peut entraîner des pertes de revenus sur le long terme.

Les attaques par déni de service peuvent être commises pour différentes raisons : vengeance, revendications idéologiques, concurrence, extorsions de fond, etc. L’attaque peut aussi permettre de détourner l’attention pour mieux dérober des données sensibles par exemple.

Lire aussi : Sécurité de vos données : les 7 méthodes de piratage les plus courantes

Que faire en cas d’attaque par déni de service (DDoS) ?

Si le site Internet de votre structure ne fonctionne plus, déterminez la cause de l’incident. L’inaccessibilité d’un site peut être provoquée par une panne de routage, un pic de fréquentation survenu pour un événement précis, un dysfonctionnement de DNS, etc.

S’il s’agit d’une attaque par déni de service, le site cybermalveillance.gouv.fr et l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi)recommandent notamment :

  • de prendre contact avec votre hébergeur pour qu’il identifie l’élément défaillant, le ou les protocoles utilisé(s) et les sources d’attaque et bloque les adresses IP source identifiées comme étant à l’origine de l’attaque ;
  • si cela est possible, de récupérer les fichiers de journalisation de votre pare-feu et des serveurs touchés ;
  • de réaliser une copie complète de la machine attaquée et de sa mémoire ;
  • de ne pas payer la rançon réclamée, le cas échéant ;
  • de faire appel à un professionnel référencé sur cybermalveillance.gouv.fr pour la remise en production et la sécurisation des systèmes d’information touchés ;
  • lorsque l’attaque est terminée, de procéder à un contrôle global du système d’information pour s’assurer que des données sensibles n’ont pas été dérobées.

Déposer plainte

Les articles 323-1 à 323-7 du Code pénal prévoient une sanction en cas d’entrave à un système de traitement automatisé des données (STAD). Il est donc important de déposer plainte au commissariat de police ou à la gendarmerie proche de chez vous. Pour cela, vous aurez besoin de tous les éléments techniques décrivant l’attaque.

Lire aussi : Cinq conseils pour se prémunir contre les « rançongiciels » (ransomware)

Quelles sont les mesures préventives pour se protéger contre l’attaque par déni de service (DDoS) ?

Pour prévenir les attaques par déni de service, il faut :

  • régulièrement effectuer les mises à jour de vos logiciels ;
  • paramétrer correctement votre pare-feu ;
  • vérifier que votre hébergeur est préparé pour faire face à ce type d’attaque.

Lire aussi : Sécurité sur le web : découvrez le site web cybermalveillance.gouv.fr

 

Consultez l’article sur economie.gouv.fr.

Journée technique ADEME Réseaux de chaleur en PACA

LES RESEAUX DE CHALEUR : UNE OPPORTUNITE TERRITORIALE

DE DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES THERMIQUES

L’ADEME EN PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR ORGANISE

UNE JOURNEE TECHNIQUE RESEAUX DE CHAUD ET DE FROID

Le 25 juin 2018 de 9h à 16h30

 

PRE-PROGRAMME en cours d’élaboration

 

Les points suivants seront abordés et illustrés par des exemples régionaux :

  • CONTEXTE ET ETAT DES LIEUX
  • ATOUTS DES RESEAUX DE CHALEUR
  • MONTAGE DES RESEAUX DE CHALEUR
  • LES OUTILS DE DEVELOPPEMENT ET DE FINANCEMENT DES RESEAUX DE CHALEUR

Le programme détaillé vous parviendra début juin.

Merci de transmettre l’information à vos réseaux.

Inscriptions en ligne uniquement.

Pour vous inscrire, cliquez ici !

Infos pratiques

  • Événement gratuit sur inscription.
  • Merci de vous munir de votre pièce d’identité, qui vous sera demandée à l’entrée du site.
  • Adresse : CEREMA Méditerranée – pôle d’activités Les Milles – avenue Albert Einstein – Aix-en-Provence.
  • Contact : carine.dolek@ademe.fr

Championnat Régional des Mini Entreprises EPA PACA 2018

Association agréée par le Ministère de l’Education Nationale

 

L’association Entreprendre pour Apprendre (EPA) PACA organise le mercredi 23 mai le Championnat Régional des Mini Entreprises-EPA PACA 2018à la Faculté de Droit et de Science Politique à Aix-en-Provence en partenariat avecles Académies d’Aix-Marseille et de Nice. L’événement réunira 45 projets soit 700 jeunes, essentiellement collégiens et lycéens. Tous vont devoir rivaliser d’audace et d’imagination pour valoriser leur Mini Entreprise-EPA à l’occasion du Championnat Régional des Mini Entreprises. Ces élèves ont créé tout au long de l’année scolaire une « Mini Entreprise-EPA » qui aboutit à la commercialisation d’un produit ou d’un service.Vraies-fausses publicités, pitchs, entretiens à huis clos, valorisation de leurs produits sur des stands de vente… Les épreuves vont s’enchaîner de 9h à 13h à Aix-en-Provence pour les 45 Mini-Entreprises EPA qui participent à cette journée hors du commun, soit 16 collèges, 26 lycées, 2 post-bac et 1 Initiative Emploi. Les gagnants de chaque catégorie décrocheront leur place pour le Championnat National des Mini Entrepreneurs les 29 et 30 mai 2018 à la Cité des Sciences et de l’Industrie, à Paris.
Le Championnat Régional des Mini Entreprises-EPA PACA innove pour son édition 2018 : il se
tient dans le cadre de l’évènement INITIATIV’LAB, l’évènement de l’esprit d’entreprendre by EPA PACA-Prépite. Cette journée est organisée en partenariat avec Prépite PACA (Plateforme Régionale pour la Pédagogie de l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur). 50 étudiants participent aux deux expositions Start Up Prépite- Pépite.

 

Venez à la rencontre des étudiants, des élèves, des enseignants, des chefs d’établissement, des parrains/marraines et des partenaires, sans qui toutes ces belles aventures n’auraient pas vu le jour.

#CRMEPACA2018

#InitiativLab

 

Notre événement est ouvert à tous les visiteurs le mercredi 23 mai de 9h à 13h à la Faculté de Droit et de Science Politique à Aix-en-Provence (3 avenue Robert Schuman, 13 100 Aix-en-Provence). Merci de vous inscrire sur ce lien en ligne:

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfgwM5Gg4QYWU4o4N1QG6BN_fa_6khUtbL6GZ3fSCJJsjKWPA/viewform

 

 

contact : contact@epa-paca.fr

 

Pour suivre nos actualités

Qu’est-ce que le régime de la déclaration contrôlée ?

Si vous avez des bénéfices non commerciaux (BNC) à signaler lors de la déclaration de vos revenus, vous relevez peut-être du régime de la déclaration contrôlée. Qui est concerné ? Comment déclarer vos revenus ? Toutes les réponses.

©Pixabay

 

Qu’est-ce que le régime de la déclaration contrôlée ?

Si vous devez déclarer des bénéfices non commerciaux (BNC), vous pouvez être soumis au régime de la déclaration contrôlée ou au régime micro-BNC ; cela dépend du montant de vos bénéfices.

Le régime de la déclaration contrôlée est le régime obligatoire si les bénéfices non commerciaux à déclarer sont supérieurs à 70 000 € HT. Si les bénéfices sont inférieurs, les professionnels dépendent du régime micro-BNC mais peuvent tout de même opter pour le régime de la déclaration contrôlée.

Dans le cas de la déclaration contrôlée, le contribuable est imposé sur les bénéfices effectivement réalisés. Dans le cas du régime micro-BNC, un abattement forfaitaire de 34 % est appliqué automatiquement après déclaration du chiffre d’affaires.

Lire aussi : Micro-entreprise, régime réel et régime de la déclaration contrôlée : les 3 régimes d’imposition des entreprises | Changement de régime d’imposition : comment ça marche ?

Qui est concerné par le régime de la déclaration contrôlée ?

Les professions concernées par la déclaration des bénéfices non commerciaux sont principalement :

  • les professions libérales ;
  • les officiers publics et ministériels en ce qui concerne les bénéfices de leur charge ou de leur office (notaire, huissier, commissaire-priseur…) ;
  • les contribuables dont les bénéfices proviennent de la production littéraire (droit d’auteurs…), scientifique ou artistique ou de la pratique d’un sport ;
  • les contribuables recevant des revenus de la propriété industrielle ;
  • les prêtres ;
  • les intermédiaires ou agents transparents qui agissent au nom et pour le compte de leurs clients ;
  • les professionnels non commerciaux percevant des revenus accessoires dans le prolongement de leur activité.

En savoir plus sur le site du Bulletin officiel des Finances publiques (BOFIP)

Lire aussi : Pouvez-vous souscrire au régime micro-entrepreneur ? | Micro-entrepreneurs : comment déclarer vos revenus ?

Comment déclarer vos revenus ?

Les montants que vous déclarez au titre des bénéfices non commerciaux concernent l’impôt sur le revenu. Ils doivent être déclarés à l’aide des formulaires n°2042 C pro dans la rubrique « régime de la déclaration contrôlée » et n°2035 pour la déclaration de résultat des BNC.

Le bénéfice imposable à déclarer concerne vos revenus de l’année civile précédente. Ainsi, en 2018, vous déclarerez les bénéfices de l’année 2017.

Lire aussi : Qu’est-ce que le régime réel simplifié ? | Qu’est-ce que le régime réel normal ?

Quelles sont les obligations comptables du régime de la déclaration contrôlée ?

Si vous êtes soumis au régime de la déclaration contrôlée, vous devez respecter différentes obligations comptables :

  • tenue de documents de comptabilité complète : livre-journal, livre d’inventaire, grand livre, inventaire annuel ;
  • établissement des comptes annuels en fin d’année ;
  • factures incluant la TVA ;
  • déclarations des bénéfices et de la TVA.

Lire aussi : Entreprises : quelles sont vos obligations comptables ? | Impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu : quelle imposition selon son statut ?

 

Consultez l’article sur economie.gouv.fr.

France Expérimentation : l’appel à projets 2018 est ouvert !

Vous avez un projet innovant dont le développement est entravé par certaines dispositions réglementaires ou législatives ? Participez à l’appel à projets «France Expérimentation» avant le 31 mai 2018 !

©DGE

 

France Expérimentation, qu’est-ce que c’est ?

Concrétisant l’engagement du Gouvernement en matière d’innovation et de simplification du régime juridique, le programme France Expérimentation a pour objectif de lever les freins normatifs susceptibles de s’opposer à la concrétisation de projets innovants sur le territoire français.

Lancé en 2016, il offre aux entreprises et aux acteurs économiques la possibilité d’exprimer leurs besoins d’adaptation des normes juridiques et des procédures administratives par le biais d’un guichet numérique unique et de bénéficier de dérogations temporaires pour développer leurs innovations dans le cadre de la mise en oeuvre du droit à l’expérimentation prévu à l’article 37-1 de la Constitution.

En 2018, le programme France Expérimentation est renforcé. En plus des dérogations de nature réglementaire, il couvre désormais le domaine de la loi en proposant des dérogations de nature législative. Ces dernières seront expérimentées pour une durée limitée, avant d’être généralisées.

Les projets de dérogations de normes législatives sélectionnés dans le cadre de l’appel à projet seront insérés dans la section «expérimentation» du projet de loi PACTE (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), actuellement en phase de rédaction.

Grâce à France Expérimentation, les entreprises deviennent actrices des évolutions réglementaires et législatives.

En savoir plus sur PACTE (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises)

Loi et règlement

La loi est un texte voté par le Parlement, et promulgué par le Président de la République, sur proposition des parlementaires ou à partir d’un projet de loi déposé par le Gouvernement. Les lois s’appliquent à partir de leur publication au Journal Officiel de la République.

Le bloc réglementaire englobe l’ensemble des décisions du pouvoir exécutif et des autorités administratives, permettant l’exécution des lois. Cette notion regroupe différents types de textes au premier rang desquels figurent les décrets, dont la compétence revient au Premier ministre.

Lire aussi : Votre entreprise peut-elle prétendre au crédit d’impôt innovation ?

France Expérimentation, quels sont les projets concernés ?

L’appel à projet s’adresse aux porteurs d’un projet (personne morale ou personne physique) innovant dont la mise en oeuvre est entravée par des dispositions réglementaires ou législatives et sollicitant une dérogation à ce titre. Le dossier doit identifier un porteur de projet principal en cas de candidatures collectives.

Vous devez notamment être en mesure :

  • d’expliquer en quoi les normes en vigueur constituent un obstacle au développement de votre projet ;
  • de proposer une solution juridique susceptible de permettre la concrétisation de votre projet ;
  • d’estimer la durée de la dérogation nécessaire au développement de votre projet et à son évaluation (durée de l’expérimentation).

Critères d’éligibilité et de sélection des projets

Lire aussi : Tout savoir sur le crédit d’impôt recherche

France Expérimentation, comment participer ?

Vous devez vous rendre sur la plateforme «demarches-simplifiees.fr» afin d’y remplir un dossier de candidature. La plateforme est accessible via les sites suivants : https://www.entreprises.gouv.fr/france-experimentation ou www.modernisation.gouv.fr/france-experimentation.

Vous pouvez vous appuyer sur la DIRRECTE – Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi [198,62 Ko] de votre région pour aider à monter votre dossier.

Vous pouvez déposer votre dossier de candidature en ligne :

  • du 3 mai 2018 au 31 mai 2018si votre projet concerne une dérogation à une norme législative ;
  • à tout moment à compter du 3 mai 2018, si votre demande est de nature réglementaire, le dispositif étant désormais ouvert de façon permanente aux expérimentations nécessitant des dérogations de nature réglementaire.

Les dossiers soumis seront analysés jusqu’à fin juin par le secrétariat de France Expérimentation. Ce secrétariat est composé de la DITP (Direction interministérielle à la transformation publique) et de la DGE (Direction générale des entreprises) avec le concours de la Direction générale du Trésor, des DIRRECTE (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) ainsi que des départements ministériels en charges des réglementations visées par les projets.

Les projets de nature législatives retenus seront ensuite soumis au Parlement d’ici le mois de juillet dans le cadre du projet de loi PACTE (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises).

La décision d’accorder ou non une dérogation temporaire à certaines dispositions législatives ou réglementaires est prise in fine par le pouvoir législatif (le Parlement) ou le pouvoir réglementaire (Premier ministre ou par délégation les ministres chargés de l’application des réglementations sectorielles).

Lire aussi : Financement des entreprises : aides et crédits d’impôt

 

Consultez l’article sur economie.gouv.fr.

Registre unique du personnel : un document obligatoire dans chaque entreprise

Obligatoire quelle que soit la taille de votre entreprise, le registre unique du personnel permet de s’assurer de la transparence des emplois dans chaque établissement de l’entreprise. Négligez-le, et c’est la sanction assurée en cas d’inspection ! Quelles indications sont obligatoires ? Sur quel type de support faut-il le tenir ?

©economie.gouv.fr

Registre unique du personnel : qu’est-ce que c’est ?

Le registre unique du personnel est un document établi par l’employeur d’une entreprise, quelle que soit sa taille, permettant de garantir la transparence de l’ensemble des emplois de l’entreprise et ce, dès la première embauche.

Lire aussi : Rémunération de vos salariés : tout ce que vous devez savoir en 5 questions

Êtes-vous concerné par le registre unique du personnel ?

Oui ! Tout employeur est concerné par cette obligation. Exception faite des particuliers employeurs ou des associations ayant recours au chèque emploi associatif.

Lire aussi : Un nouveau bulletin de paie, plus simple et compréhensible

Registre unique du personnel : pour quels salariés ?

Tous les salariés sont concernés. Y compris :

  • les intérimaires
  • les travailleurs à domicile ;
  • les travailleurs étrangers ;
  • les salariés détachés. Au préalable, vous devrez adresser une déclaration à l’inspection du travail du lieu où débute la prestation. Cette déclaration doit être jointe au registre unique ;
  • les stagiaires.  Le nom, prénom, date de début et de fin de stage, le lieu de présence du stagiaire ainsi que le nom du tuteur doivent être inscrits par ordre d’arrivée.

Lire aussi : Titres-restaurant : les 5 informations à connaître

Un registre unique du personnel sous forme papier ou numérique ?

Aucune forme particulière n’est imposée pour la tenue du registre, un bloc-notes pourrait tout à faire suffire. Toutefois des cahiers ou des formulaires  papier spécifiquement conçus pour une tenue adéquate du registre existent et limitent les risques d’oubli de certaines mentions obligatoires.

Si vous souhaitez avoir recours à un support informatique, celui-ci doit offrir des garanties de contrôle équivalentes à la version papier.

Comment des documents numériques peuvent-ils apporter les mêmes garanties qu’un formulaire papier indélébile ?

« La traçabilité des enregistrements et le caractère indélébile des saisies sont garantis par le fait qu’une fois validées, l’historique des corrections apportées à chaque ligne du registre est conservé, explique Maximilien Clayton, co-fondateur de MyLegibox, start-up spécialisée dans la production de registres obligatoires en ligne.

Les informations mises à jour apparaissent rayées dans le registre du personnel édité en format PDF avec signature électronique (garantissant l’origine du document). Ainsi comme sur le support papier, l’historique des modifications est conservé sans altérer la présentation dans l’ordre chronologique des entrées et sorties. »

Lire aussi : Tout savoir sur les congés payés de vos salariés en 5 questions

Quelles sanctions en cas d’absence ou négligence du registre unique du personnel ?

Vous pensez qu’en cas de contrôle, la sanction sera moindre si vous avez négligé votre registre par rapport à quelqu’un qui n’en aurait pas du tout ? Faux ! La sanction est la même dès lors que vous n’avez pas rempli vos obligations :

  • Jusqu’à 750 € pour les personnes physiques ;
  • Jusqu’à 3 750 € pour les personnes morales.

Cette sanction est appliquée autant de fois qu’il y a de salariés concernés !

Lire aussi : Entreprises : tout ce que vous devez savoir sur les chèques-vacances

Quelles mentions devez-vous faire figurer au registre unique du personnel ?

Ce registre doit comporter des mentions obligatoires relatives à l’identification des salariés, à leur date d’embauche et de départ ainsi qu’au type de contrat de travail. Les mentions y figurant doivent être conservées durant 5 ans après chaque départ de salarié. Si votre entreprise comporte plusieurs établissements, chacun des établissements doit disposer de son propre registre.

Voici les mentions à faire figurer :

  • Identification du salarié : nom, prénoms, date de naissance, sexe, nationalité,
  • Carrière : emplois, qualifications, date d’entrée et de sortie de l’entreprise,
  • Type de contrat : par exemple, contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, contrat d’insertion professionnelle, contrat à durée déterminée, travail à temps partiel, mise à disposition par un groupement d’employeurs, mise à disposition par une entreprise de travail temporaire (intérim)…
  • Travailleurs étrangers : type et numéro d’ordre du titre valant autorisation de travail
  • Stagiaires : nom et prénoms, dates de début et de fin du stage, nom et prénoms du tuteur, lieu de présence du stagiaire, à indiquer dans une partie spécifique (afin de ne pas les confondre avec les salariés)

A noter

Le personnel doit y être inscrit par ordre chronologique des embauches et de façon indélébile.

Si vous embauchez une même personne avec des contrats successifs (CDD d’usage ou extra par exemple), vous devez, pour chaque contrat ou vacation, indiquer, sur une nouvelle ligne du registre, la date d’entrée et de sortie correspondantes.

Lire aussi : Formation professionnelle des salariés : quelles sont les obligations des entreprises ?

 

Consultez l’article sur economie.gouv.fr.

L’examen de comptabilité, une nouvelle procédure de contrôle fiscal à distance

Une nouvelle forme de contrôle fiscal se met en place avec l’examen de comptabilité. Ce dispositif permet à l’administration fiscale de réaliser des opérations de contrôle à distance, à partir de la comptabilité remise par l’entreprise sous forme dématérialisée. Toutes les entreprises sont concernées, de la TPE aux entreprises cotées. Retour sur cette nouvelle procédure.

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Dans son article 14, la loi du 29 décembre 2016 de finances rectificative a créé un nouveau type de contrôle fiscal, intitulé l’examen de comptabilité à partir des comptabilités informatisées des entreprises.

Examen et vérification de comptabilité

La vérification de comptabilité permet à l’administration de contrôler sur place, dans les locaux de l’entreprise, la comptabilité et de la confronter à certaines données ou faits pour vérifier l’exactitude des déclarations souscrites.

L’examen de comptabilité permet d’effectuer des opérations de contrôle du bureau sans se déplacer dans les locaux de l’entreprise.

Lire aussi :La fiscalité de l’entreprise en 5 questions | Entreprises : quelles sont vos obligations comptables ?

Un contrôle fiscal du bureau

Avec l’examen de comptabilité, est créé un nouveau type de contrôle : le contrôle de la comptabilité depuis le bureau. Désormais, la société qui fait l’objet de ce type de contrôle doit envoyer à l’administration fiscale les fichiers des écritures comptables dans un délai de 15 jours à compter de la réception d’un avis si elle tient une comptabilité informatisée. L’administration fiscale dispose alors d’un délai de six mois pour effectuer le contrôle au cours duquel elle échange avec le contribuable par écrit ou par oral.

À la fin des opérations de contrôle, comme dans le cadre de la vérification de comptabilité, l’administration adressera au contribuable une proposition de rectification en cas d’irrégularités ou un avis d’absence de rehaussement.

Ce contrôle du bureau, moins intrusif pour l’entreprise et moins chronophage que la vérification de comptabilité, préserve les garanties substantielles accordées au contribuable lors d’un contrôle fiscal (débat avec l’administration, possibilité de se faire assister d’un conseil, possibilité de présenter des observations et obligation faite à l’administration d’y répondre, etc).

Lire aussi : Le rescrit fiscal, pour obtenir des impôts un avis de situation fiscale | SARL et EURL : quelles obligations comptables ?

Toutes les entreprises sont concernées

Toutes les entreprises sont concernées, de la TPE aux entreprises cotées en bourse.

Le but du contrôle fiscal

Le contrôle fiscal exercé par les services de la direction générale des Finances publiques (DGFiP) a vocation à appréhender l’ensemble des manquements à la législation fiscale, qu’ils soient commis de bonne foi ou de manière délibérée.

Les principaux impôts dus par les professionnels sont : l’impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu dans les catégories BIC-BNC-BA, la TVA, la contribution économique territoriale et les taxes foncières.

Lire aussi : Comment calculer le résultat fiscal de votre entreprise en 4 étapes

 

Consultez l’article sur economie.gouv.fr.