FORMATION PROFESSIONNELLE : MURIEL PENICAUD DEVOILE LES GRANDS AXES DE LA REFORME

Nouveau système de gouvernance, transfert de la collecte aux Urssaf, valorisation du CPF en euros… La ministre du travail, Muriel Pénicaud, a détaillé la réforme de la formation professionnelle. A la clef, 12 mesures concrètes pour donner plus de « lisibilité » au système.

C’est le « big bang » voulu par la ministre du travail. Sans renier l’accord national interprofessionnel (ANI), scellé le 22 février par les partenaires sociaux (à l’exception de la CGT), la ministre du travail a décidé d’ »aller plus loin » en annonçant, hier, une « réforme systémique » de la formation professionnelle. « Une bataille des compétences est engagée » et il ne faut pas « réformer à la marge » a justifié Muriel Pénicaud.

Un CPF en euros

Dans le détail, le gouvernement modifie l’unité de mesure du compte personnel de formation (CPF). Exit le nombre d’heures, place à la monétisation. « Le CPF crédité en euros est plus lisible et plus juste, une formation pour cadre coûtant plus chère que celle d’un ouvrier », a indiqué Muriel Pénicaud. Concrètement, à partir du 1er janvier 2019, le CPF sera crédité de 500 euros par an, plafonné à 5 000 euros au bout de 10 ans. Pour les personnes peu qualifiées, le CPF atteindra 800 euros par an (plafonné à 8 000 euros). Les partenaires sociaux avaient décidé une augmentation des heures (35 heures au lieu de 24 actuellement). Les salariés à temps partiel auront, eux, les mêmes droits que les salariés à temps plein, à partir d’un mi-temps.

Une appli mobile

Une application numérique sera créée pour permettre à chaque titulaire d’un CPF de connaître les formations certifiantes proposées dans son bassin d’emploi ou sa région, les dates de sessions, le taux d’insertion dans l’emploi à l’issue de la formation ainsi que l’avis des autres stagiaires. Surtout, il pourra s’inscrire directement  à un stage et  le payer « sans passer par un intermédiaire et sans validation administrative ». L’organisme de formation sera directement payé par la Caisse des dépôts et consignations.

Collecte transférée aux Urssaf

Autre changement majeur : à partir de 2019, la cotisation formation (1,68% pour les entreprises de plus de 11 salariés et 1,23% pour celles de moins de 11 salariés) sera automatiquement collectée par les Urssaf qui transféreront une partie de ce pécule vers la Caisse des dépôts et consignations. Actuellement, la collecte est réalisée par les Opca. Ces derniers seront transformés en opérateurs de compétences. Leur nombre devrait être progressivement revu à la baisse. Le ministère souhaite qu’ils soient organisés non pas par branche professionnelle mais dans une logique de filière professionnelle. D’où des rapprochements alors que le travail de fusion, aujourd’hui à l’oeuvre, avance modérément. Leurs nouvelles prérogatives ? Financer les centres de formation pour apprentis (CFA), en appliquant les coûts contrats définis par les branches ; aider à la définition du plan de formation des TPE-PME et appuyer les branches dans la co-construction des diplômes. Ils contribueront également aux politiques de GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences).

Le plan de formation simplifié

Par ailleurs, le plan de formation sera simplifié. A l’heure actuelle, il fait la distinction entre les actions d’adaptation au poste de travail, les actions liées à l’évolution ou au maintien dans l’emploi dans l’entreprise et les périodes de professionnalisation. Demain, ces trois catégories seront supprimées. « Les TPE-PME de moins de 50 salariés bénéficieront, quant à elles, de fonds mutualisés pour boucler leur plan de formation, prélevés sur une quote-part de l’ensemble des entreprises », selon la ministre. L’accord de formation ne prévoyait pas de contribution mutualisation pour les entreprises de plus de 300 salariés. Enfin, l’action de formation englobera la formation en situation de travail (Fest).

Refonte de la gouvernance

L’autre grande nouveauté réside dans la refonte de la gouvernance. Les trois instances paritaires, le Cnefop (Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles), le Copanef (Comité paritaire national de l’emploi et de la formation professionnelle) et le FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels), dans lesquelles les partenaires sociaux occupent des prérogatives importantes, fusionneront en une agence quadripartite, France Compétences. Elle sera composée de trois collèges : Etat, partenaires sociaux, régions. Cette agence sera chargée de réguler le prix des formations afin que les coûts « ne dérivent pas ». Elle veillera également sur la qualité de l’offre en vérifiant que les organismes de formation (qui devront désormais être certifiés pour pouvoir être éligibles aux financements liés au CPF) respectent bien le cahier des charges auquel ils ont été soumis par un organisme certificateur. L’exécutif a décidé de s’appuyer sur le Cofrac (Comité français d’accréditation) pour mener à bien cette mission. Dans ce contexte, le référencement de l’offre de formation mené actuellement par les partenaires sociaux avec Datadock sera abandonné. France compétences assurera, par ailleurs, une mission de péréquation d’une partie des contributions des entreprises au titre de l’alternance et de la formation continue.

Les partenaires sociaux inquiets par la monétisation du CPF
La CPME, tout en saluant globalement la réforme, a agité le risque « d’une usine à gaz » si l’Urssaf récupère la collecte des fonds quand la CFDT craint que le projet de loi, en décidant de monétiser le CPF, ne « réduise l’ambition affichée par les partenaires sociaux ». « Un changement de mesure ne devant pas être un affaiblissement des droits des salariés ». La confédération de Belleville regrette également que les annonces concernant la gouvernance n’ont fait « l’objet d’aucune concertation préalable ». Aussi la CFDT demande l’organisation d’une concertation rapide pour que ces changements ne « conduisent pas un chamboule-tout destructeur ». FO s’alarme également « du danger potentiel » de la monétisation du compte personnel de formation (CPF) et s’interroge sur l’avenir du rôle de l’interprofessionnel en matière de formation professionnelle et sur les conséquences du recouvrement par les Urssaf. Pierre Gattaz a indiqué, de son côté, dans une tribune publiée, dimanche, dans le JDD, qu’il « paraît délicat de vouloir à nouveau tout changer sans concertation ». La CGT, de son côté, critique notamment la monétisation du CPF, qualifiée de « chèque formation pour solde de tout compte » qui fait la part trop belle aux « trop nombreux organismes de formation » en leur laissant « les mains libres pour marchandiser la formation ».

Compte rendu du comité directeur confédéral du 21 février 2018

 

Nouveaux logiciel de caisse :

Les contrôles interviendront à l’occasion d’un contrôle de la comptabilité.

Ce logiciel permettrait de lutter contre la fraude à la TVA et l’amende est de 7500 € en cas d’absence du logiciel.

 

Nouvelle adhésion :

La Chambre nationale des professions libérales est en train d’adhérer à la CPME.

 

Réforme de l’apprentissage :

La concertation entre le Ministère du travail, le Ministère de l’Éducation nationale, le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les partenaires sociaux et autres acteurs de l’apprentissage,lancée le 10/10/2017 avait pour objectif d’identifier des pistes d’amélioration significatives de l’apprentissage au profit de tous les jeunes et des entreprises.

Pour la CPME, l’alternance doit devenir la modalité privilégiée d’entrée ou de retour dans le monde du travail. C’est pourquoi la CPME est favorable à un pilotage par les branches professionnelles de l’ensemble de la politique d’alternance et à un financement au contrat, plus simple, plus transparent et mieux coordonné avec l‘ensemble de la politique de branche.

Les entreprises sont remises au centre du dispositif, là où elles ont naturellement leur place, le système est revu et les rôles des acteurs clarifiés. Les conditions sont enfin réunies pour que l’apprentissage se déploie en France.

Parallèlement, la Ministre du Travail réfléchit à des solutions pour favoriser la mobilité des apprentis en Europe.

 

Réformes économiques du Gouvernement :

Aucune entreprise n’a pu assimiler toutes les reformes mises en place. Le Président de la CPME PACA – Honoré GHETTI – avait demandé au Secrétaire général pour les affaires régionales (SGAR) PACA que soit mise en place une politique de prévention au lieu de répression. Il y aura des réunions avec les services de la préfecture et la CPME PACA.

 

Le Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE) :

Le plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE) ambitionne de donner aux entreprises les moyens d’innover, de se transformer, de grandir et de créer des emplois. Élaboré selon la méthode de la co-construction avec tous les acteurs, ce plan permettra de rédiger un projet de loi au Printemps 2018.

Le 31 janvier, François Asselin et Bénédicte Caron, Vice-présidente en charge de l’Economie, ont rencontré Delphine Geny-Stephann, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, pour évoquer le PACTE et présenter les propositions de la CPME.

 

Action « Cœur de ville » :

La CPME et l’Alliance du Commerce accueillent favorablement le plan gouvernemental « Action Coeur de Ville ». Elles vont suivre avec attention la concrétisation de ces mesures et formulent à leur tour des propositions.
La CPME a très vite réagi à l’annonce du plan gouvernemental « Action Coeur de Ville », présenté par Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires.

Pour la confédération des petites et moyennes entreprises, « ce plan constitue une avancée sur de nombreux points et fait droit à certaines demandes de la CPME, notamment la généralisation des managers de centre-ville, un dispositif qui a fait ses preuves, ou la réorientation du Fisac vers sa vocation originelle d’appui au commerce de proximité. »

 

Règlement général de protection des données (RGPD) :

La CPME incite toutes les entreprises, même les plus petites, à se mettre en conformité avec la nouvelle réglementation sur la protection des données. Pour plus d’informations, reportez-vous à la fiche CPME

 

Droit à l’erreur et inversion de la preuve :

Le projet de loi pour un État au service d’une société de confiance consacre le droit à l’erreur des usagers face à l’administration. Chaque administration devra ainsi prendre en compte l’intention d’une personne ayant commis une erreur de bonne foi et adopter à son égard une attitude bienveillante.Le projet de loi a été déposé par le Gouvernement, le 27 novembre dernier, il est examiné par le Parlement en procédure accélérée. Son adoption est prévue à la fin du premier trimestre.

La CPME soutient pleinement le dispositif du droit à l’erreur et la présomption de bonne foi dans les relations avec une administration.

 


 

Amener une délégation de chefs d’entreprise

Les Artisanales de Chartres sont un salon à destination des particuliers. Le cœur de cible de la CPME, par conséquent, demeure les artisans exposants, même si des visiteurs peuvent être des chefs d’entreprise.

La délégation représentera la CPME et ira à la rencontre des artisans pour porter le message de la confédération.

 

Organiser un cocktail apéritif en soirée réservé aux exposants

Afin de convier les exposants sur le stand CPME, la confédération réfléchit à l’organisation d’un cocktail. Celui-ci permettra d’échanger à nouveau avec les artisans et de délivrer notre message et nos positions.

 

Obtenir un emplacement pour des artisans souhaitant exposer

Dans l’optique où la CPME choisit d’utiliser son espace pour l’organisation d’une animation et d’un cocktail, il est nécessaire de se pencher sur l’utilisation de cet espace le temps restant du salon.

La CPME pourrait proposer à des artisans de s’installer sur le stand. Les entreprises peuvent demander une aide financière pour participer aux salons, notamment via leur chambre des métiers et de l’artisanat.

 

Organiser une animation sur le stand

Jérôme Normand évoque l’intérêt d’organiser une animation sur le stand, ce qui permettrait d’attirer un public, et plus précisément les exposants. Celle-ci permettra de faciliter les échanges avec la délégation, de délivrer les positions et propositions de la CPME. Parallèlement, l’organisation du cocktail pourrait conclure l’animation afin que les exposants demeurent plus longtemps sur le stand.

La réussite de cette animation est donc centrale dans la stratégie de la CPME. L’organisation de finales du concours « meilleur ouvrier de France » aurait toute sa place au salon des Artisanales de Chartres. Ce concours est un évènement national et qui est destiné à être délocalisé de plus en plus dans les territoires. Ce concours pourrait accueillir les finales de cinq métiers :

  • Vitraux d’art,
  • Marqueterie,
  • Tourneur torseur sur bois,
  • Sculpteur sur bois,
  • Restauration de mobilier.

Les cinq métiers regrouperaient au total une cinquantaine de candidats (dizaine par métiers). Les finales peuvent être réalisées sur une ou plusieurs journées. L’organisation du concours pourrait en outre bénéficier de subsides des OPCA.

 

 

Réaction de la CPME aux annonces gouvernementales sur la formation

La CPME a contribué à l’élaboration de l’ANI portant réforme de la formation professionnelle. Ce texte qui favorisera une meilleure articulation entre les besoins des individus, des entreprises et des territoires permettra de mieux anticiper les grandes mutations à venir. Autre point à souligner la co-construction des projets professionnels entre salariés (via leur CPF) et entreprises, sera encouragée. Enfin, et il s’agit là d’un élément essentiel pour la Confédération des PME, la mutualisation du financement entre grandes et petites entreprises est renforcée.

Il convient également de rappeler que cet accord a bien été élaboré en fonction de la feuille de route fixée par le gouvernement …

Pour autant, et dans une période de pénurie de compétences, la CPME ne souhaite pas polémiquer et privilégie plus que jamais l’intérêt des entreprises et des salariés.

Dans ce contexte, concentrer la mission des « futurs opérateurs de compétences« , comme l’a annoncé la Ministre du Travail, sur les besoins des entreprises et des salariés est un objectif louable, sous réserve de ne pas recréer une usine à gaz avec l’URSSAF d’un côté et les acteurs de la formation de l’autre. Le risque est de revivre ce que l’on a pu connaître lors de la mise en place du RSI … et la CPME ne peut que mettre en garde le gouvernement sur une telle décision.

Par ailleurs, si la monétisation du Compte Personnel de Formation (CPF) pourrait effectivement permettre aux salariés de mieux appréhender leurs droits, il serait souhaitable que l’on donne de la même façon à chaque employeur les moyens de connaître précisément ses capacités financières et les offres existantes pour former ses salariés.

Quant à la simplification de la gouvernance ou à la meilleure évaluation de la qualité des formations, la CPME l’appelle de ses vœux depuis longtemps, sous réserve que cela se fasse dans le respect des prérogatives des partenaires sociaux.

À cet égard, il est impératif que les représentants des entreprises et de leurs salariés soient étroitement associés à la mise en œuvre des réformes annoncées. À défaut le risque est bien réel de passer d’un système certes complexe, à un dispositif technocratique, éloigné de la réalité du monde de l’entreprise.

Point sur les négociations de la CPME

REFORME DE L’APPRENTISSAGE

 

La concertation entre le Ministère du travail, le Ministère de l’Éducation nationale, le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les partenaires sociaux et autres acteurs de l’apprentissage,lancée le 10/10/2017 avait pour objectif d’identifier des pistes d’amélioration significativesde l’apprentissage au profit de tous les jeunes et des entreprises.

La CPME estime que le système actuel, régulé publiquement, est très lourd et très lent. L’avis des branches, donc des entreprises, est plus ou moins pris en compte, en fonction des régions, les priorités politiques primant parfois sur les réels besoins du terrain. Le système actuel n’est pas coordonné avec les branches professionnelles et manque de réactivité en ce qui concerne l’adaptation aux besoins des entreprises. En outre, les taxes sur les entreprises ne financent qu’en partie l’apprentissage. Or pour la CPME, l’alternance doit devenir la modalité privilégiée d’entrée ou de retour dans le monde du travail. C’est pourquoi la CPME est favorable à un pilotage par les branches professionnelles de l’ensemble de la politique d’alternance et à un financement au contrat, plus simple, plus transparent et mieux coordonné avec l‘ensemble de la politique de branche.

Le rapport de synthèse de la concertationa été présenté le 30 janvier. Concomitamment, l’Association des régions de France (ARF) et la CPME dans une « position commune »s’accordaient notamment sur des contrats d’objectifs et de moyens entre les régions, les branches et l’interprofessionnel, permettant d’assurer l’organisation de l’offre de formation.

Le 9 février, lePremier Ministre a fait part des pistes retenues par le gouvernement. La CPME se félicite que bon nombre des pistes retenues rejoignent la position de la CPME et de l’ARF.

En effet, l’entreprise est clairement replacée au cœur du dispositif, les branches professionnelles joueront le rôle qui leur appartient. Ainsi grâce au système de péréquation interprofessionnelle les entreprises qui accueillent un apprenti verront leur contrat financé. Les Régionsdisposeront d’une capacité de financement complémentaire pour tenir compte des spécificités territoriales et pourront,selon les besoins,investir dans la création des CFA, la priorité étant de répondre aux besoins en compétences des entreprises.

Par ailleurs, un ensemble de mesures viendront clarifier et simplifier, en particulier pour les TPE/PME, les règles applicables aux contrats d’apprentissage : les embauches pourront désormais se faire toute l’année, le temps de travail seraadapté à l’activité de l’entreprise et les conditions de rupture des contrats d’apprentissage seront revues

En bref, les entreprises sont remises au centre du dispositif, là où elles ont naturellement leur place, le système est revu et les rôles des acteurs clarifiés. Les conditions sont enfin réunies pour que l’apprentissage se déploie en France.

Parallèlement, la Ministre du Travail réfléchit à des solutions pour favoriser la mobilité des apprentis en Europe. En effet, même si « l’Erasmus des apprentis » fonctionne depuis 1995, les apprentis rencontrent des difficultés pour en bénéficier : en 2017, seuls 6.800 apprentis français ont profité d’une bourse Erasmus, contre 44.000 étudiants.

Dans un rapport remis le 19 janvier, Jean Arthuis, député européen suggère plusieurs pistes pour lever des obstacles législatifs qui entravent la mobilité des apprentis :

  • la prise en charge de la rémunération et des cotisations sociales par l’entreprise ou le centre de formation du pays d’accueil,
  • la non-application de certaines dispositions légales pour favoriser la venue d’apprentis étrangers
  • ou encore la limitation de la durée de mobilité européenne des apprentis à un anetc.

Ces propositions seront intégrées dans le projet de loi sur l’apprentissage.

 

 

REFORME DE LA RETRAITE


Le Président Asselin a rencontré Jean-Paul Delevoye, Haut-Commissaire aux retraites en vue de la réforme annoncée pour 2019.

Éric Chevée, Vice-président de la CPME 28 a été désigné chef de file au titre de la CPME pour participer à la concertation préalable à l’élaboration du projet de loi.

 

 

EMPLOI DES TRAVAILLEURS HANDICAPES


Le 15 février dernier, le Gouvernement a ouvert une concertation pour reformer la politique de l’emploi des personnes handicapées. Les échanges entre les représentants du Gouvernement, les partenaires sociaux et les représentants des personnes handicapées se focaliseront sur trois thèmes :1. sécuriser l’accès à la formation et à l’emploi,2. simplifier l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH),3. réorganiser les dispositifs d’aide et d’accompagnement destinés aux employeurs et aux personnes handicapées.

Les mesures issues de cette concertation pourraient être intégrées dans le projet de loi « Pacte » pour Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises présenté en avril par le Ministre de l’Economie et des Finances et dans le projet de loi sur l’apprentissage et la formation professionnelle présenté au printemps par la Ministre du Travail. La CPME est représentée par la Présidente de la Commission Handicap de la CPME, Dominique Du Paty et le Responsable du Pôle conditions de travail, Philippe Chognard.

 

 

L’ASSURANCE CHOMAGE


Entamée le 11 janvier dernier, la négociation sur l’assurance chômages’est conclue le 22 février par un Accord National Interprofessionnel ouvert aux signatures des représentants des employeurs et de salariés.

Les partenaires sociaux devaient négocier les nouvelles modalités d’indemnisation de personnes sans emploi, que ce soit les salariés du secteur privés (privés involontairement de leur emploi ou démissionnaires) ou les travailleurs non-salariés qui devaient être intégrés dans le régime selon la feuille de route du Gouvernement.

L’indemnisation chômage des démissionnaires a été concrétisée par une mise en place d’« une allocation d’aide au retour à l’emploi projet » (AREP) qui s’adresse,sous certaines conditions, aux salariés ayant un projet de reconversion professionnelle nécessitant une formation dont la réalisation est conditionnée à une démission de leur emploi. Pour intégrer les travailleurs non-salariés, les partenaires sociaux proposent l’instauration d’une contribution financière particulière distincte de l’assurance chômage des salariés. Elle serait financée par l’impôt. Un groupe de travail pour appréhender toutes les dimensions des « nouvelles formes d’emploi » est également prévu.

Par ailleurs, l’accord prévoit des dispositions relatives à l’emploi durable. Les organisations représentatives d’employeurs et de salariés de branche sont invitées à ouvrir les négociations dont l’objectif principal est de déterminer ses contours.

Les parties de l’ANI se sont également mises d’accord sur une poursuite de l’amélioration de l’accompagnement des demandeurs d’emploi dans une logique de droits et obligations affirmée. La ministre du Travail s’est d’ailleurs déclarée favorable à un plus grand contrôle des personnes en recherche d’emploi.

Enfin, la question de gouvernance et de pilotage de l’assurance chômage a été traitée. En effet, la responsabilité de chaque partie (les partenaires sociaux, l’Etat) doit être clarifiée. Il en découle une meilleure articulation entre les politiques relevant de la solidarité et l’assurance chômage ainsi qu’une répartition des rôles de chacun : les partenaires sociaux à travers une négociation paritaire définiraient les règles d’indemnisation et le niveau des ressources nécessaires tandis que la gestion paritaire doit à terme s’exercer sans la garantie financière de l’Etat.

 

DROIT A L’ERREUR


Le projet de loi pour un État au service d’une société de confiance consacre le droit à l’erreur des usagers face à l’administration. Chaque administration devra ainsi prendre en compte l’intention d’une personne ayant commis une erreur de bonne foi et adopter à son égard une attitude bienveillante.Le projet de loi a été déposé par le Gouvernement, le 27 novembre dernier, il est examiné par le Parlement en procédure accélérée. Son adoption est prévue à la fin du premier trimestre.

La CPME soutient pleinement le dispositif du droit à l’erreur et la présomption de bonne foi dans les relations avec une administration. La CPME approuve également l’ajout du paragraphe permettant à l’administration, dans le cas d’un recouvrement fiscal ou administratif, un échelonnement de la somme due, en fonction de la capacité financière du contribuable. Elle est également favorable aux autres propositions de simplification contenues dans le texte, telles que le regroupement des informations relatives aux entreprises inscrites au répertoire SIRENE contenues dans plusieurs bases de données pour éviter que celles-ci doivent fournir les mêmes pièces, une médiation dans les relations employeurs-URSSAF ou encore la suppression du rapport annuel de gestion pour certaines entreprises.

Par ailleurs, la CPME s’est opposée à la suppression de la mention obligatoire du Taux Effectif Global dans les contrats de crédits aux entreprises. Le TEG est un indicateur du coût réel d’un emprunt bancaire en affichant, notamment, le coût de l’assurance emprunteur. Il s’agit donc d’un affichage très utile pour comparer les offres bancaires et pour savoir à quoi l’on s’engage. La suppression du TEG, présentée comme une simplification, serait un bien mauvais service rendu aux TPE/PME !

Suite à la mobilisation de la CPME, l’Assemblée nationale a adopté un amendement gouvernemental permettant de conserver le TEG pour les prêts à taux fixe. Concernant les taux variables, un autre indicateur alternatif devrait remplacer le TEG.

L’aide à la réindustrialisation prolongée en 2018

Le dispositif d’aide à la réindustrialisation (ARI) – créé en 2010 et ouvert en 2014 aux PME – est prolongé en 2018. Cette aide a déjà permis d’accompagner plus d’une centaine de projets.

Gérée par le ministère de l’Économie et des Finances en partenariat avec le commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), l’aide à la réindustrialisation est un dispositif de soutien aux investissements industriels créateurs d’emplois.

Ce dispositif a permis d’accompagner près de 150 projets depuis son lancement en juillet 2010. Une trentaine de projets est désormais achevée, représentant plus de 300 millions d’euros d’investissements. Ces projets ont permis la création de plus de 1 000 emplois dans des secteurs industriels divers comme la métallurgie ou les équipements de transport.

 

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Réforme des retraites

Le Président François Asselin, à la tête d’une délégation CPME, a été reçu le 14 février par le Haut-Commissaire Jean-Paul Delevoye pour évoquer la réforme des retraites.

Le Haut-Commissaire à la réforme des retraites a présenté la synthèse d’une étude qualitative sur la perception des retraites. Pour connaître les principaux enseignements de cette étude intitulée « Les Français et la réforme du système des retraites », cliquez ici