Micro-entreprise : que se passe-t-il quand on dépasse le seuil de chiffre d’affaires ?

Sont éligibles au régime de la micro-entreprise (anciennement «auto-entreprise»), les entreprises individuelles dont le chiffre d’affaires hors taxes n’excède pas un plafond qui dépend de son secteur d’activité. Que faire quand on dépasse ces seuils ?

Micro-entreprise : le montant du chiffre d’affaires maximal

En tant que micro-entrepreneur, votre chiffre d’affaires hors taxes ne doit pas excéder :

  • 170 000 € pour la vente de marchandises ;
  • 70 000 € pour une prestation de services.

Micro-entreprise : le dépassement des seuils de chiffre d’affaires

A compter de l’imposition des revenus de l’année 2017, si vous dépassez pour la première fois le seuil de chiffre d’affaires, soit 170 000 € HT, sur une année civile (N), le régime de la micro-entreprise (micro-BIC) continue de s’appliquer l’année civile suivante (N+1). En cas de dépassement du seuil du régime micro-BIC sur deux années civiles consécutives (N et N+1),  vous ne pouvez plus bénéficier de ce régime d’imposition à compter du 1er janvier de l’année qui suit les deux années de dépassement, soit à partir du 1er janvier N+2. Vous devrez alors déclarer votre activité selon un régime réel d’imposition.

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La Banque de France et la CPME signent une convention pour mieux accompagner les TPE-PME

Mercredi 7 février 2018, Denis Beau, Sous-Gouverneur de la Banque de France et François Asselin, Président de la CPME, ont signé une convention de partenariat destinée à valoriser l’esprit d’entreprendre, soutenir les TPE dans leur développement et les accompagner dans la prévention des difficultés.

Au travers de cette convention, il s’agit de développer les relations au niveau national et local entre les correspondants TPE de la Banque de France, qui depuis septembre 2016 ont déjà accompagné 3 000 dirigeants et la CPME qui regroupe près de 150 000 adhérents, chefs d’entreprises patrimoniales.

Cette convention permettra de mieux orienter les dirigeants de TPE entre la Banque de France et les CPME locales, pour répondre à leurs demandes et en fonction des services proposés par les deux institutions.

Cette collaboration devrait donc permettre de mieux répondre localement aux besoins d’information et d’accompagnement des chefs d’entreprise, ce qui est au cœur des préoccupations de nos deux organisations.

Amendes, contrôles, « name and shame » : les mesures du gouvernement contre le travail illégal

De nouveaux textes devraient s’ajouter au mille-feuilles des lois contre la fraude au travail détaché. La ministre du travail a annoncé les seize orientations du gouvernement qui alourdiront encore les sanctions en la matière. La septième ordonnance Macron devrait notamment relever le plafond des sanctions financières en cas de manquement aux droits des travailleurs détachés.

On en sait maintenant davantage sur la septième ordonnance annoncée par le gouvernement. Hier, à l’issue d’une réunion avec la Commission nationale de lutte contre le travail illégal (CNLTI) , la ministre du travail Muriel Pénicaud a présenté les orientations futures de sa politique en matière de lutte contre les détachements frauduleux de travailleurs. Certaines des mesures annoncées seront intégrées à la future « ordonnance sept », actuellement en discussion auprès des partenaires sociaux et du Conseil d’Etat en vue d’une présentation en Conseil des ministres le 7 mars 2018. Les autres propositions – qui n’entrent pas dans le champ de la loi d’habilitation – devront être intégrés à d’autres véhicules législatifs.

Des sanctions toujours plus dissuasives

Selon la ministre du travail, l’ordonnance sur le travail détaché mettra en œuvre au moins deux des seize mesures annoncées. Tout d’abord, les sanctions financières encourues pour manquement aux droits des travailleurs détachés (salaire minimum, droit au repos, durée maximale de travail…) seront renforcées. Les entreprises pourront être sanctionnées à hauteur de 3 000 euros par travailleur détaché, au lieu des 2 000 euros maximum que fixe aujourd’hui la loi Travail de 2016. En cas de récidive dans un délai de deux ans (contre un an aujourd’hui) à compter de la notification de la première amende, l’entreprise sera condamnée à 6 000 euros d’amende maximum (contre 4 000 aujourd’hui).

L’ordonnance ajoutera à ces sanctions renforcées une nouvelle menace pour les entreprises : en cas de non-paiement des amendes administratives notifiées, le Direccte pourra ordonner la suspension immédiate de la prestation de service en cours ou à venir. La suspension pourra être ordonnée dès la transmission de la déclaration préalable de détachement par une entreprise, dans le cas où cette dernière ne se sera pas acquittée du paiement d’une amende administrative lui ayant été notifiée à l’occasion d’un précédent détachement.

► Selon le ministère du travail, le taux de recouvrement des amendes administratives prononcées contre des entreprises étrangères détachant des travailleurs en France n’est que de 37,5% des amendes notifiées (chiffres 2016).

Une liste noire des fraudeurs

Toujours dans un objectif dissuasif, le ministère envisage de « généraliser la publicité des condamnations pour travail illégal« . Autrement dit, de rendre obligatoire la peine complémentaire de « name and shame » instaurée par la loi Savary du 10 juillet 2014. « Aujourd’hui, la justice a le droit de prononcer dans sa peine une publication de la condamnation, mais ça n’est pas automatique, rappelle la ministre du travail. Nous souhaitons rendre cette mesure systématique. »

Cette proposition devrait être mise en oeuvre dans le courant de l’année, précise Muriel Pénicaud. « Il faut encore trouver le véhicule législatif pour cette mesure. La publicité prendrait la forme d’une liste noire publiée sur les sites internet de tous les ministères concernés ».

De nouvelles possibilités de fermeture temporaire

D’autres mesures attendent dans les tiroirs de trouver la loi qui les mettra en oeuvre. C’est le cas notamment de l’extension des pouvoirs du préfet en matière de fermeture administrative temporaire de l’établissement. Aujourd’hui, lorsqu’une infraction de travail illégal est constatée, le préfet peut ordonner la fermeture de l’établissement ayant servi à commettre l’infraction ou bien, dans le secteur du BTP, ordonner l’arrêt temporaire d’activité de l’entreprise sur le chantier où a été commise l’infraction (article L.8272-2 du code du travail).  « Ce dispositif est conçu pour fermer un établissement stable, mais il n’est pas adapté à lutter efficacement contre le travail illégal des prestataires extérieurs ou des entreprises d’intérim« , explique Muriel Pénicaud. Ainsi, des prestataires qui échappent aujourd’hui à la sanction de fermeture administrative pourront se voir sanctionner : entreprises des secteurs de la propreté et du gardiennage, mise à disposition de travailleurs détachés intérimaires dans l’agriculture, organisateurs de spectacle vivant…

D’autre part, le Direccte pourra prononcer la suspension temporaire d’une prestation de service internationale en cas de fraude à l’établissement, la poursuite illicite de la prestation par l’employeur serait passible d’une amende administrative d’au plus 10 000 euros par salarié.

Des moyens de contrôle accrus

En 2018, les agents de contrôle chargés de la lutte contre le travail illégal auront accès aux « fichiers essentiels » leur permettant de mener à bien leur mission, affirme le gouvernement. En particulier, ils obtiendront un droit d’accès aux principales données de la déclaration sociale nominative (DSN). L’accès aux déclarations sociales étant aujourd’hui possible uniquement par demande écrite préalable auprès des organismes concernés.

La ministre annonce également un renforcement, en 2018, de l’action des comités opérationnels départementaux anti-fraude (Codaf), qui regroupent l’ensemble des organismes de contrôle (inspection du travail, gendarmerie, police, service fiscaux, douanes, Urssaf…). « Aujourd’hui, il y a 30% de contrôles conjoints. Or, un fraudeur fraude généralement dans plusieurs domaines, c’est pourquoi ces contrôles doivent être développés. 50% de contrôles conjoints devraient être menés dans les secteurs prioritaires [BTP, agriculture, transports et hôtellerie-restauration]. »

Consultation économie circulaire : pour les TPE-PME ça ne tourne pas rond !

La CPME insiste depuis longtemps pour faire reconnaître l’économie circulaire comme un levier de croissance apte à favoriser la compétitivité des TPE-PME. L’opération menée en partenariat avec l’ADEME « TPE-PME gagnantes sur tous les coûts » a en effet démontré l’intérêt économique d’une telle démarche pour les entreprises. C’est dans cet esprit que la CPME a formulé 9 propositions sur l’économie circulaire.

Les propositions contenues dans le projet de feuille de route du gouvernement présenté aujourd’hui n’ont pas pris en compte les souhaits des 150 000 entreprises membres de la CPME. Elles ne nous conviennent pas : augmentation de la fiscalité ; non-respect de la concurrence loyale entre l’économie traditionnelle et l’ESS ; report sur les entreprises de la responsabilité des collectivités territoriales et des consommateurs.

Le gouvernement propose, par exemple, de mettre en place une nouvelle fiscalité amont sur les produits ; d’alléger les contraintes pour les seuls acteurs non marchands du secteur des déchets ; de faire participer les opérateurs du tabac, y compris les buralistes, au ramassage des mégots sur les plages …

A l’inverse, ce que nous attendons n’apparait pas dans le document final. Aucun accompagnement des TPE-PME n’est prévu sur les financements innovants, aucune expérimentation sur l’économie de fonctionnalité, ni de véritable politique de l’écologie industrielle et territoriale.

Pour François Asselin, président de la CPME : « Entre l’incitation et la contrainte, nous choisissons l’incitation. Ce n’est pas le cas de ce projet « .

Apprentissage : une mini révolution !

Le Premier Ministre a fait part des pistes retenues par le gouvernement pour réformer l’apprentissage. Bon nombre d’entre elles rejoignent la position commune adoptée récemment par l’Association des Régions de France (ARF) et la CPME qui s’est efforcée, dans un esprit pragmatique, de privilégier l’intérêt des jeunes et des entreprises.

Ces pistes constituent une mini révolution.

L’Entreprise est clairement replacée au cœur du dispositif de l’apprentissage, chacun des acteurs jouant le rôle qui lui appartient. Ainsi les branches professionnelles détermineront, et c’est la pierre angulaire de la réforme, le coût du contrat applicable, un système de péréquation interprofessionnelle garantissant que toutes les entreprises qui accueillent un apprenti voient leur contrat financé. Quant aux Régions, elles disposeront d’une capacité de financement complémentaire (250 M€) pour tenir compte des spécificités géographiques des CFA ou pour investir dans la création de CFA (180 M€).

Mais il est à souligner qu’indépendamment du Schéma Régional des Formations en alternance rassemblant dans une perspective pluriannuelle les Conventions d’Objectifs et de Moyens (COM) signées avec les branches professionnelles, il n’existera aucune limite administrative à la création et au développement de CFA, la priorité étant de répondre aux besoins en compétences des entreprises.

Par ailleurs, un ensemble de mesures viendront utilement clarifier et simplifier les règles applicables aux contrats d’apprentissage. Ainsi il sera mis fin à la complexité et à l’hétérogénéité des aides aux entreprises, les aides à l’embauche, qui pourront désormais se faire toute l’année, étant simplifiées et unifiées pour les TPE/PME. Le temps de travail sera, quant à lui, adapté à l’activité de l’entreprise pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. De plus, les conditions de rupture des contrats d’apprentissage seront revues pour permettre les ruptures soit d’un commun accord, soit pour faute grave, soit en cas de force majeure ou d’exclusion d’un CFA.

Cette réforme est indubitablement de nature à relancer l’apprentissage en France.

Reste maintenant, en liaison avec les Régions et l’Education Nationale, et au-delà des efforts d’information des jeunes sur les filières existantes, à faire évoluer en profondeur l’orientation en favorisant notamment les passerelles entre les filières professionnelles et générales.

L’apprentissage ne doit plus être considéré comme une voie de garage mais comme une filière d’excellence, porte d’entrée privilégiée vers le monde de l’Entreprise.

Attention à la fraude à la « conformité RGPD »

La Cnil alerte les entreprises sur les tentatives frauduleuses menées sous couvert de « mise en conformité RGPD ». Pour déjouer ce type d’agissements, il faut se garder de tout intervenant se disant « labellisé », « mandaté » ou « recommandé » par la Cnil et procéder à quelques vérifications approfondies.

08/02/2018 Entreprise & Carrières

SUR LE MÊME THÈME

À trois mois de la date d’application du règlement général sur la protection des données (RGPD), la Cnil (Commission nationale informatique et libertés) lance l’alerte. Elle a en effet été informée que des entreprises « peu scrupuleuses » cherchent à prendre contact avec des petites entreprises, par téléphone ou par fax, afin de leur proposer une prestation « clé en main » capable de garantir la conformité avec le RGPD. Destiné à améliorer la protection des données personnelles des personnes physiques, ce règlement s’inscrit dans la même philosophie que les textes existants, en l’occurrence la loi « informatique et libertés » de 1978 et la directive européenne de 1995. Il apporte cependant un certain nombre d’améliorations et de nouvelles obligations pour les entreprises (lire l’encadré).

Numéro surtaxé ou engagement frauduleux

L’élément le plus connu de ce nouveau texte est le montant des sanctions possibles, les plus élevées jamais appliquées dans le domaine de la protection des données personnelles. Les personnes proposant par téléphone une « mise en conformité » cherchent donc d’abord à alarmer leurs correspondants en brandissant la menace de ces pénalités financières inédites. Certains de ces intervenants se présentent comme étant « labellisés », « mandatés » ou « recommandés » par la CNIL, voire d’en faire partie.

La plus grande vigilance est nécessaire. Les aigrefins qui cherchent à tirer profit du manque d’information des dirigeants de petites entreprises mobilisent en effet des moyens parfois conséquents pour inspirer confiance. Ainsi, certains appels peuvent émaner d’une société véritablement immatriculée au RCS et qui dispose d’un site internet faisant d’ailleurs largement référence à la Cnil. Ces artefacts n’ont d’autre but que de donner à ces intervenants une apparence de légalité et d’expertise juridique.

Ces messages, indique la Cnil, « peuvent avoir pour but de vous faire appeler un numéro de téléphone surtaxé, de vous faire signer un engagement frauduleux pour une « mise en conformité Informatique et libertés (ou RGPD) » ou de collecter des informations sur votre organisation pour préparer une escroquerie ou une attaque informatique ».

Avant tout, la Cnil recommande aux entreprises de chercher en ligne des informations sur la société qui prend contact avec elles. « Il faut regarder leur date de création, confirme Xavier Leclerc, créateur de la société DPMS en 2016, spécialisée dans la protection des données personnelles, et fondateur de l’Union des Data Protection Officer (DPO). Assurer la mise en conformité RGPD ne s’apprend pas en trois mois ou même en un an. » D’autres signes doivent susciter la méfiance, ajoute Xavier Leclerc : « Un professionnel de la mise en conformité ne commencera jamais par un audit. » Il préconise également de procéder à des vérifications simples : « Un dirigeant peut aussi demander ce que comptent faire ces personnes et leur demander quels outils il faudra enregistrer. C’est une question piège évidemment puisque le RGPD n’exige aucun enregistrement d’outil, quel qu’il soit, mais de la finalité du traitement dont l’outil est un instrument.

Economie circulaire : la position de la CPME pour ne pas tourner en rond

Acteur des travaux de la feuille de route économie circulaire lancés en octobre 2017, la CPME publie sa position pour que les TPE-PME soient au cœur du dispositif

L’économie circulaire doit être un levier de croissance pour les TPE-PME. Sous le mot d’ordre « une économie circulaire source de compétitivité« , la CPME présente 9 mesures qui permettront de financer des actions opérationnelles, d’assurer une concurrence loyale entre les acteurs et d’impulser une dynamique d’innovation > Consultez ici la position CPME