Réforme des procédures de déclaration des AT/MP

A compter du 1er décembre 2019, de nouvelles dispositions issues du décret n°2019-356 en date du 23 avril 2019 et relatives à la procédure de reconnaissance des AT/MP entreront en vigueur.

La reconnaissance du caractère professionnel d’un accident ou d’une maladie présente un enjeu important pour les deux parties au contrat de travail. Pour le salarié, cette reconnaissance entraîne la prise en charge de ses frais de santé, le versement d’un revenu de remplacement en cas d’incapacité temporaire et d’une rente en cas de séquelle. Pour l’employeur, le nombre et la gravité des accidents et maladies professionnelles (AT/MP) reconnus dans son entreprise détermine son taux de cotisation AT/MP pour les années qui suivent (1) . C’est pourquoi employeur et salarié ont chacun des intérêts opposés, qu’ils font valoir devant les caisses dans le cadre d’une procédure contradictoire.
La réforme est issue de 18 mois de travaux des partenaires sociaux, de la Direction de la Sécurité Sociale et de la Direction des risques professionnels. Toutefois, il n’est pas certain que ce décret réussisse à remplir son objectif ambitieux : par la mise en place d’une procédure d’instruction d’une extrême complexité et l’absence de sanctions encourues en cas de non-respect des délais, cette réforme risque d’être mal comprise.
Outre un meilleur agencement des textes dans le Code de la sécurité sociale (2), le décret du 23 avril 2019 allège le formalisme relatif aux envois et réceptions des documents (I), met en place un nouvel encadrement des procédures de reconnaissance des AT/MP (II) et enfin instaure une procédure particulière relative aux nouvelles lésions et rechutes (III).

I- Un allègement du formalisme par l’abandon de l’exigence d’une LRAR

Dans un souci de simplification, l’exécutif allège le mode de preuve des dates d’envoi et de réception des documents en abandonnant l’exigence systématique d’une lettre recommandée avec avis de réception. La victime d’un AT pourra, dès le 1er décembre 2019, informer son employeur dans les 24 heures suivant l’accident soit de vive voix comme il était initialement prévu, soit par « tout moyen conférant date certaine à sa réception » (un simple courriel sera suffisant).
De même, l’employeur dûment informé pourra déclarer l’accident à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) dont relève la victime (toujours obligatoirement dans les 48 heures (3) ) par « tout moyen conférant date certaine à sa réception » (4) , ce qui généralise les déclarations sur le site Net-entreprises.

II- Un encadrement approfondi des procédures de reconnaissance des accidents du travail et des maladies professionnelles

Le décret du 23 avril 2019 encadre la formulation de réserves par l’employeur quant au caractère professionnel d’un AT/MP, séquence les différentes phases de la procédure d’instruction des dossiers en soumettant chaque phase à de nouveaux délais et aménage la consultation et l’ajout d’observations par les parties. L’objectif est de renforcer le principe du contradictoire afin de limiter le contentieux.
A- Sur la procédure de reconnaissance du caractère professionnel de l’accident
Sur le terrain des accidents de travail (AT), le décret du 23 avril 2019 enferme le droit d’exprimer des réserves motivées à la caisse par l’employeur dans un délai préfixe de 10 jours francs (5) (au cas où l’employeur a des doutes quant aux circonstances professionnelles de l’accident). Ce délai courra :
• A compter de la date de la déclaration de l’accident auprès de la caisse si elle émane de l’employeur ;
• A compter de la date de réception par l’employeur du double de la déclaration transmis par la caisse, si la déclaration émane du salarié.
Aucune sanction n’étant prévue, une zone d’ombre demeure quant à la situation où l’employeur émettrait des réserves au-delà du délai de 10 jours, mais avant la notification d’une décision. (6)
Il est rappelé que la Caisse dispose, quant à elle, d’un délai de 30 jours francs (une fois qu’elle a reçu la déclaration d’AT et le certificat médical initial) pour :
• Prendre une décision : reconnaître ou non le caractère professionnel de l’accident ;
• Ou engager des investigations lorsqu’elle l’estime nécessaire ou lorsqu’elle a reçu des réserves motivées émises par l’employeur. (7)
En cas d’investigations visant à obtenir des informations complémentaires sur les circonstances de l’accident, le délai global pour statuer sera fixé à 90 jours francs à compter de la date à laquelle elle dispose de la déclaration d’AT et du certificat médical initial. (8)

Par ailleurs, le recours, dans le cadre de ces investigations, à un questionnaire envoyé à l’employeur et à la victime est systématisé. Le questionnaire sera à retourner dans un délai de 20 jours francs à compter de sa réception (la caisse devant impérativement informer les parties de la date d’expiration du délai) (9) . « À cet égard, la plus grande vigilance s’imposera lors de la transmission d’adresses électroniques aux caisses qui procèdent désormais de plus en plus par l’envoi de questionnaires en ligne. En effet, si l’adresse communiquée est erronée ou que son titulaire a quitté l’entreprise, l’employeur ne pourra renseigner le questionnaire et se trouvera privé de la faculté de transmettre ses réponses à la caisse. » (10)
Autre zone d’ombre : aucune précision n’est apportée en cas de non-respect de ce délai. Si le principe du contradictoire a bien été respecté, la sanction devrait être l’irrecevabilité des observations contenues dans un questionnaire retourné trop tardivement.
Enfin, le décret consacre une règle prétorienne en prévoyant la mise à disposition du dossier pour les parties une fois l’instruction close (11), les auteurs du décret souhaitant que les parties s’expliquent durant la procédure plutôt qu’ultérieurement devant le juge. Désormais, à l’issue de l’instruction « et au plus tard 70 jours francs » à compter de la date à laquelle la caisse dispose de la déclaration d’AT et du certificat médical initial, la caisse mettra à disposition le dossier qu’elle aura préalablement constitué. Dans un délai de 10 jours francs, les parties pourront alors consulter le dossier et y porter des observations. A l’issue de cette période, les parties ne pourront plus formuler d’observations mais conserveront néanmoins leur faculté de consulter le dossier.

B- Sur la procédure de reconnaissance du caractère professionnel de la maladie :
S’agissant des maladies professionnelles (MP), la caisse disposera d’un délai de 120 jours francs pour statuer sur le caractère professionnel de la maladie ou saisir le comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP) (12). Ce délai d’instruction, courant à compter de la date à laquelle « la caisse dispose de la déclaration de maladie professionnelle intégrant le certificat médical initial » et du résultat des examens médicaux complémentaires prévus par les tableaux de MP, se voit ainsi étendu de trois à quatre mois.

Durant cette période d’investigation, la caisse enverra également un questionnaire aux parties qui sera à retourner dans un délai de 30 jours francs à compter de sa réception. « Ce nouveau délai de 30 jours francs appelle les mêmes interrogations que le délai de réponse de 20 jours prévu pour la procédure d’instruction des accidents du travail : le questionnaire adressé après l’expiration du délai de 30 jours francs pourra-t-il être écarté par la caisse, l’employeur disposant en tout état de cause d’une ultime garantie résidant dans la faculté d’émettre des observations après la clôture de l’instruction lors de la consultation des pièces du dossier ? » (13) De plus, le décret prévoit la mise en place d’un nouveau délai de 120 jours francs à compter de la saisine d’un CRRMP. (14)
A l’instar de la nouvelle procédure applicable aux AT, l’exécutif a également aménagé une phase de consultation des dossiers après l’instruction. Cette mise à disposition intervient également à l’issue des investigations de la caisse et au plus tard 100 jours francs à compter de l’ouverture de la période de 120 jours. Les parties peuvent consulter leurs dossiers et y ajouter leurs observations pendant une période de 10 jours francs.(15) Toutefois, rien n’est prévu quant aux modalités d’accès des parties aux nouvelles informations transmises ou recueillies par la caisse.
En dernier lieu, l’on indiquera qu’un délai supplémentaire est prévu en cas de saisine du CRRMP par la Caisse. Dans ce cas, le dossier sera tenu à la disposition des parties pendant une période de 40 jours francs avec une possibilité de le compléter et d’émettre des observations pendant les 30 premiers jours uniquement. Par ailleurs, dans le cadre d’une telle saisine, l’avis du médecin du travail ne figurera plus systématiquement dans le dossier (15) soumis à l’examen du comité puisque dans un souci de simplification, ce dernier n’interviendra qu’à la demande de la caisse.
Pour y voir un peu plus clair, voici un schéma des nouvelles procédures d’instruction des AT/MP.

III- L’instauration d’une procédure particulière relative aux nouvelles lésions et rechutes

Pour une compréhension accrue des obligations des caisses primaires, les rédacteurs du décret du 23 avril 2019 ont institué un article spécifique relatif aux nouvelles lésions et aux rechutes.(17)

Sur ce point, il est désormais prévu que la CPAM dispose d’un délai de 60 jours francs pour statuer sur l’imputabilité de la rechute ou de la nouvelle lésion à une cause professionnelle. Ce délai débute à :
• La date à laquelle la caisse a reçu le certificat médical faisant mention de la rechute ou de la nouvelle lésion ;
• Ou, lorsque la maladie ou l’accident n’a pas encore été pris en charge, la date de reconnaissance du caractère professionnel du sinistre.
A réception du certificat médical, la caisse devra transférer à l’employeur une copie du certificat par tout moyen conférant date certaine à sa réception. Dès réception, l’employeur disposera d’un délai de 10 jours francs pour émettre des réserves motivées, que la caisse devra ensuite transmettre sans délai à son médecin-conseil. Celui-ci enverra au seul salarié un questionnaire médical qui devra être retourné dans un délai de 20 jours francs s’il l’estime nécessaire ou au regard des réserves précitées. En pratique, il est probable que l’employeur n’hésitera pas à solliciter l’avis de son médecin conseil pour apprécier l’opportunité d’émettre ou non des réserves.

(1) Il est rappelé que l’employeur n’est tenu à aucune obligation financière directe en cas d’AT/ MP (seule la reconnaissance d’une faute inexcusable entraîne la mise en œuvre de sa responsabilité). L’employeur participe à l’indemnisation des AT/MP indirectement via le versement de la cotisation AT/MP, laquelle est basée sur la sinistralité de l’entreprise (calculée sur le nombre et la gravité des AT/MP reconnus durant les 3 dernières années civiles connues).
(2) Le nouvel agencement établi par le décret du 23 avril 2019 s’articule de la façon suivante : les règles propres aux accidents du travail seront rassemblées dans une section 2 du chapitre Ier du titre 4 intitulée « Procédure de reconnaissance du caractère professionnel de l’accident », celles relatives aux maladies professionnelles seront transférées au sein du titre 6 précité et enfin, une section 3 dans le chapitre Ier du titre 4 sera créée regroupant l’ensemble des dispositions communes aux deux procédures.
(3) Etant rappelé que si le délai de 48 heures expire un dimanche ou jour férié, il est prorogé jusqu’au jour ouvrable suivant
(4) Article R.441-3 nouveau du Code de la sécurité sociale
(5) Article R.441-6 nouveau du Code de la sécurité sociale
(6) Etant rappelé que les réserves émises après que la caisse a déclaré l’AT sont irrecevables
(7) Article R.441-7 nouveau du Code de la sécurité sociale
(8) Article R.441-8 nouveau du Code de la sécurité sociale, alinéa 1
(9) Article R.441-8 nouveau du Code de la sécurité sociale, alinéas 2 et 3
(10) Semaine sociale Lamy, n°1863, 27 mai 2019
(11) Article R.441-8 nouveau du Code de la sécurité sociale, alinéas 4 et 5
(12) Article R.461-9 nouveau du Code de la sécurité sociale. Il est rappelé que le CRRMP est saisi lorsque les conditions du tableau des AT/MP ne sont pas réunies ou lorsque l’affection ne figure pas sur l’un des tableaux. Il appartient alors au CRRMP de se prononcer sur le lien entre la pathologie présentée par la victime et son origine professionnelle
(13) Semaine sociale Lamy, n°1863, 27 mai 2019
(14) Article R461-10 nouveau du Code de la sécurité sociale
(15) Les observations des parties seront alors annexées au dossier
(16) L’article D.461-29 nouveau du Code de la sécurité sociale énumère les éléments contenus dans le dossier examiné par le comité régional
(17) Article R. 441-16 nouveau du Code de la sécurité sociale

Sources: K. Pratique | Chroniques juridiques du cabinet KGA Avocats

Les mesures de la loi Santé qui intéressent les employeurs et les salariés

La loi 2019-774 du 24 juillet 2019 (JO du 26) relative à l’organisation et à la transformation du système de santé vise notamment à faire émerger un système de santé mieux organisé dans les territoires. Elle contient quelques dispositions qui concernent les employeurs et les salariés comme la future dématérialisation des arrêts de travail.

Dématérialisation des arrêts de travail

Les arrêts de travail seront prescrits, sauf exception, de manière dématérialisée par l’intermédiaire d’un service mis à la disposition des professionnels de santé par les organismes d’assurance maladie (c. séc. soc. art. L. 161-35 modifié ; loi 2019-774 du 24 juillet 2019, art. 55, JO du 26).

Ce sont les conventions nationales conclues entre les organismes de sécurité sociale et les médecins qui fixeront le calendrier d’entrée en vigueur de cette dématérialisation selon les médecins prescripteurs, et au plus tard le 31 décembre 2021. Si cela n’est pas fait d’ici le 26 janvier 2020, un arrêté fixera cette date.

Ces conventions définiront aussi les situations dans lesquelles la dématérialisation des arrêts de travail ne pourra pas s’appliquer.

Intégration du dossier médical en santé au travail dans le dossier médical partagé

Le dossier médical en santé au travail, constitué par le médecin du travail, retrace dans le respect du secret médical les informations relatives à l’état de santé du travailleur, aux expositions auxquelles il a été soumis ainsi que les avis et propositions du médecin du travail.

La loi Santé l’intègre au dossier médical partagé (DMP ; c. trav. art. L. 4624-8 modifié ; loi 2019-774 du 24 juillet 2019, art. 51), lequel est un « carnet de santé numérique » qui conserve les informations de santé des assurés sociaux qui ont créé leur DMP (www.dmp.fr).

La loi Santé prévoit aussi que le dossier médical en santé au travail est accessible aux professionnels de santé, sauf opposition du salarié. Auparavant, ce dossier ne pouvait être communiqué qu’à la demande du salarié et au médecin de son choix.

Ces nouveautés entrent en vigueur le 1er juillet 2021.

Gratuité des expertises ordonnées dans le cadre du contentieux technique de la sécurité sociale

La loi Santé élargit la prise en charge par la CNAM des frais résultant des consultations et expertises ordonnées par le TGI à tous les litiges du contentieux technique. En sont toutefois exclus les litiges relatifs aux décisions des caisses d’assurance retraite et de la santé au travail et des caisses de mutualité sociale agricole concernant, en matière d’accidents du travail agricoles et non agricoles, la fixation du taux de cotisation, l’octroi de ristournes, l’imposition de cotisations supplémentaires et, pour les accidents du travail, la détermination de la contribution de la CPAM (c. séc. soc. art. L. 141-2modifié ; loi 2019-774 du 24 juillet, art. 61).

Auparavant, la gratuité des frais d’expertise était limitée pour l’assuré à certains contentieux (contentieux portant principalement sur la reconnaissance du caractère professionnel d’un accident ou d’une maladie, ainsi que sur la date de consolidation de l’état de santé ou la durée d’un arrêt de travail, contentieux technique du handicap relatif aux décisions prises en la matière par les CDAPH et les présidents de conseils départementaux) (Rapport Sénat, n° 524, pp. 241 et 242).

Autres mesures

La loi Santé comporte de nombreuses autres mesures. Elle autorise le Gouvernement à prendre des ordonnances sur différents sujets et notamment à prendre dans un délai de 12 mois des mesures relatives à la prescription et à la dispensation de soins, produits ou prestations, notamment ceux ayant vocation à être pris en charge par l’assurance maladie (loi 2019-774 du 24 juillet 2019, art. 55)

Budget : les entreprises ont déjà donné !

Alors que le ciel s’assombrit sur les perspectives de croissance mondiale, la baisse du chômage en France marque, elle aussi, le pas. Et il est à craindre que les dernières annonces sur la taxation des contrats courts ne viennent dégrader encore la situation.

Dans un tel contexte, et alors que le Premier ministre reçoit aujourd’hui à Matignon le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, et le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, les chefs d’entreprise ont besoin d’être confortés.

Imaginer de revenir sur les allègements de charges au-delà de 1,6 SMIC ou d’augmenter la part des indemnités journalières à la charge des entreprises, s’inscrirait dans le sens exactement inverse. De telles mesures pèseraient sur le coût du travail et donc sur la compétitivité des entreprises françaises.

L’augmentation de la fiscalité sur le gazole, la suppression progressive du GNR représentent déjà un lourd tribut pour les entreprises.

Il est maintenant temps de cesser de considérer l’entreprise comme unique variable d’ajustement budgétaire et de la considérer pour ce qu’elle est, le moteur de la croissance et de l’emploi. Et un moteur peut se gripper…

Réforme des retraites : réaction de la CPME

La réforme des retraites est une nécessité pour tenir compte de l’évolution démographique. Il est impératif de garantir à terme l’équilibre financier du régime.

Les préconisations du Haut-commissaire, Jean-Paul Delevoye, fruit d’une longue concertation, s’inscrivent dans cet objectif via notamment l’instauration d’une « règle d’or » en faveur de laquelle la CPME milite activement pour l’ensemble des régimes sociaux.

Le basculement vers un régime universel à points est une évolution majeure qui permettra notamment d’aller d’une part vers une harmonisation des règles entre le secteur public et le secteur privé et, d’autre part, vers une disparition des régimes spéciaux. La CPME plaidera pour que la « convergence » s’effectue rapidement.

Par ailleurs, il est à souligner que la situation particulière des indépendants, et en particulier des professions libérales, est prise en compte pour éviter que la réforme ne se traduise par une explosion brutale des cotisations. Reste la question des réserves de ces régimes mais également de l’Agirc-Arrco, qui ne doivent pas servir de variables d’ajustement.

La CPME reste également dubitative sur l’instauration d’un âge pivot de 64 ans, facteur de confusion mais également d’incertitudes pour l’équilibre financier du régime.

Quoi qu’il en soit, il conviendra d’être extrêmement vigilant sur certains éléments majeurs à l’avenir tels que le mode de calcul effectif de révision de la valeur du point ou sur le rôle réel des partenaires sociaux dans la future gouvernance.

Enfin, n’oublions pas qu’il ne s’agit que de préconisations et que les arbitrages définitifs seront déterminants avant la phase législative. La CPME continuera donc à participer activement aux prochaines réunions de concertation.

Partenariat avec la Fédération CAIRE

En présence de Madame Dany AUBANEL Présidente de la Fédération CAIRE, Madame Christine PATOUX-GAVAUDAN Chargée de Mission CAIRE,  de Monsieur Humberto MIRANDA de la Fondation GIMS, du Président de l’UDE 04 Monsieur Didier LONG et des membres du bureau de la CPME Sud, le Président de la CPME Sud Provence Alpes-Côte d’Azur Monsieur Alain GARGANI   a eu le plaisir de signer le 11 juillet 2019 à SISTERON une convention avec la Fédération CAIRE pour l’essaimage du dispositif dans toute la région SUD.

La Fédération CAIRE est le 1er réseau d’Aide juridique et sociale gratuite au service de tous les travailleurs indépendants atteint d’un cancer ou d’une longue maladie.

CAIRE  est  unique en France, reconnue d’intérêt général, créée pour assurer une prise en charge gratuite et personnalisée des chefs d’entreprises, agriculteurs, artisans, commerçants, libéraux, travailleurs indépendants malades du cancer pendant leur parcours de soin et lors de la reprise du travail .

CAIRE  a constitué un réseau solidaire composé de professionnels bénévoles afin d’aider ses bénéficiaires dans leurs démarches administratives, juridiques et sociales ainsi que dans leurs évolutions professionnelles.

Mieux  connaitre CAIRE

Journée de travail avec Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général CPME

Échanges constructifs avec les fédérations partenaires de la CPME Sud et Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général CPME 
accueilli par Alain Gargani, Président CPME Sud
Sylvie Galéa, secrétaire régionale et Présidente @CPME Hautes-Alpes 
Bernard Vergier, Vice président et Président CPME Vaucluse 
➡️ paritarisme, réformes des retraites, recrutement, assurance chômage, formation … 
▶️▶️ Pas de langue de bois sur les grands enjeux économiques

Logo URSSAF PACA

Médiateur régional

Dans le cadre de la loi sur le droit à l’erreur (Loi ESSOC), l’Urssaf Paca et la Caisse Déléguée des Travailleurs Indépendants ont mis en place un médiateur régional depuis le 1er janvier 2019.

Ce dispositif a pour objectif de trouver une solution amiable grâce à l’action neutre du médiateur régional chargé d’entendre les deux parties et de formuler des recommandations de résolution de la situation.

Les délais de recours sont par ailleurs suspendus le temps de la phase de médiation, si la saisine est recevable.

La mise en place du médiateur régional s’inscrit dans la politique d’accompagnement des entreprises et des travailleurs indépendants que développent l’Urssaf Paca et la Caisse déléguée des Travailleurs Indépendants.

Médiation Régionale Urssaf et CDSSI

J-15 : Chefs d’entreprise, candidatez aux trophées 2019, PME Réussir avec le numérique !

Reportage TV sur France 3, visibilité digitale pour votre PME, voyage offert au CES de Las Vegas, formations à l’innovation & au développement de votre entreprise… De nombreux gains à la clé ! 

Vous avez développé une démarche de transition numérique avec succès ? Faites-le savoir en concourant avant le 15 juillet 2019 aux Trophées de la CPME.

Les 3 lauréats remporteront une belle visibilité pour leur entreprise :

  • Un reportage tourné dans leur entreprise, diffusé sur France 3 début décembre
  • Une campagne de communication presse et digitale sur le site web, les newsletters et les réseaux sociaux de la CPME (56 500 abonnés sur Twitter, Facebook, LinkedIn)

En plus, chaque lauréat gagnera une récompense selon le prix remporté :

  • Prix Formation au numérique : une formation de deux jours à TheCamp à Aix-en-Provence (hébergement et transport inclus), parrainée par Harmonie Mutuelle
  • Prix Croissance grâce au numérique : le voyage offert par la CPME au CES Las Vegas du 7 au 10 janvier 2020 avec la délégation de 80 PME françaises (hébergement, transport, accès au salon, conférences et soirées inclus)
  • Prix Notoriété digitale : l’accompagnement au développement de votre entreprise par des experts numériques, parrainé par Maileva

Le jury sélectionnera sur dossier 3 PME dans chaque catégorie, fin juillet. Ces 9 entreprises viendront à la soirée de remise des prix jeudi 19 septembre à Nantes, une double opportunité de faire croître votre réseau B to B :

  • Vous pitcherez devant 200 décideurs économiques, qui éliront les 3 lauréats
  • Vous serez promus sur les réseaux sociaux : livetweet et Facebook live des grands moments de la soirée
  • La soirée est intégrée à la Nantes Digital Week 2019 : une opportunité supplémentaire de faire du business lors de votre venue !

ALORS LANCEZ-VOUS SANS ATTENDRE ! 

Un événement CPME avec le soutien de :

          

Système français de retraite : les ambitions de la CPME

Alors que le processus engagé par le Haut-commissariat à la réforme des retraites se termine, la CPME prend position pour une réforme susceptible de garantir la pérennité de notre système et de restaurer la confiance des Français.

La Confédération des PME reste attachée à une gestion paritaire, garante d’indépendance par rapport à un pouvoir politique quel qu’il soit aujourd’hui ou demain.

Si elle approuve l’idée d’un système universel, elle plaide pour que l’on distingue d’une part un régime de base, sorte de 1er étage, applicable à tous les actifs avec les mêmes règles et d’autre part, un deuxième étage complémentaire, distinct pour chacune des 3 catégories d’actifs que sont les salariés du secteur privé, les travailleurs non-salariés (y compris les professions libérales) et les salariés de la fonction publique ou ceux relevant des régimes spéciaux.

Raisonner de manière totalement uniforme conduirait, en pratique, à faire financer la réforme par les réserves des régimes du secteur privé.

De surcroît, une telle démarche risquerait, tôt ou tard, de faire bondir à la hausse les cotisations des travailleurs indépendants.

Pour mener à bien cette réforme, la CPME préconise de modifier certains paramètres du système de retraites. Ainsi l’âge (minimal) légal d’ouverture des droits à la retraite doit, à nos yeux, être relevé de 62 à 63 ans, de manière claire et transparente. Et ce, sans rentrer dans des mécanismes complexes de décote ou de surcote. Le calendrier de convergence sur l’âge (minimal) légal d’ouverture des droits à la retraite des régimes spéciaux doit, lui, être accéléré et le cumul emploi retraite maintenu, les régimes complémentaires pouvant cependant adopter des règles plus adaptées pour éviter les versements à fonds perdus. Enfin, le mécanisme de mise à la retraite d’office d’un salarié pourrait être ramené de 70 à 67 ans pour mettre fin aux effets pervers actuels.

La CPME milite également pour que ceux qui ont cotisé, bénéficient d’une situation plus favorable que les personnes dépendant de la solidarité nationale. Un écart minimum de 10% doit impérativement être maintenu entre les minima relevant du système contributif et le minimum vieillesse.

Télécharger la position.

Visionner François Asselin évoquer les objectifs de la CPME