Réunion des acteurs économiques sur l’impact du coronavirus

François Asselin faisait partie ce matin des acteurs économiques réunis autour de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, d’Agnès Pannier Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances et de Muriel Pénicaud, ministre du Travail, sur l’impact du coronavirus.

A cette occasion, il a insisté sur la période difficile que traversent de nombreuses entreprises et ce, quels que soient leurs secteurs d’activité. Il a souligné l’urgence de la situation, exigeant un accompagnement rapide et massif des pouvoirs publics, en particulier pour les zones géographiques et les métiers les plus impactés. 

Il a également fait valoir la nécessité de mobiliser d’autres acteurs du monde économique, qu’il s’agisse du secteur bancaire, des assurances ou des bailleurs qui doivent tous être conscients de la fragilité des petites entreprises, dont certaines jouent leur existence-même. 
Le Président de la CPME a rappelé sa demande de reconnaissance d’un « état de catastrophe sanitaire » permettant aux entreprises de faire jouer, le cas échéant, la garantie perte d’exploitation auprès des assureurs. Il a également suggéré que les pouvoirs publics puissent dans certains cas prendre en charge la part de financement restant à l’employeur en cas de chômage partiel. 

Les ministres présents ont, de leur côté, pris l’engagement de mettre en place une automaticité des demandes de report d’échéances sociales sur simple appel. Ils ont également assuré faire le nécessaire pour que les demandes d’activité partielle soient traitées dans un délai de 48 heures. 

La CPME continuera à se faire le porte-parole des artisans, TPE et PME pour que les mesures adéquates soient prises afin de les aider à franchir cette période difficile. 

Enquête CPME : les impacts du coronavirus sur l’activité des PME

À la lecture des résultats de cette enquête*, il apparaît aujourd’hui très clairement que les PME françaises sont de plus en plus impactées par la propagation du virus.

Ainsi, 54% des entreprises exportant vers les zones infectées rencontrent des difficultés tandis que 39% important des marchandises en provenance de ces mêmes pays ont des problèmes d’approvisionnement. De même, 53% des entreprises dont l’activité dépend du secteur touristique observent déjà une baisse de leur chiffre d’affaires (CA).

Sans surprise, l’inquiétude grandit. Si les chefs d’entreprise n’étaient, la semaine dernière, que 51% à être inquiets pour leur activité, ils sont cette semaine 68%.

Face à cette situation, ils sont 66% à attendre des mesures de soutien et d’accompagnement du gouvernement.

En ce qui concerne les mesures à prendre face à la propagation du virus, les chefs d’entreprise sont 67% à s’estimer suffisamment informés sur la conduite à tenir. S’il est à observer que 56% d’entre eux n’ont pas pris de mesures spécifiques de protection contre le Covid-19, ils sont néanmoins opposés à ce que le gouvernement prenne des mesures sanitaires interférant davantage dans la vie des entreprises.

La CPME se mobilise donc pour soutenir et accompagner les entreprises françaises dans cette période difficile, et notamment les artisans, TPE et PME qui sont les plus fragiles.

C’est pourquoi, après avoir obtenu que le cas de force majeure puisse s’appliquer aux difficultés provoquées par le coronavirus, face à la détérioration de la situation, la Confédération des PME souhaite voir étudiée la mise en place d’un état de « catastrophe naturelle sanitaire. »

Télécharger les résultats de l’enquête

Mesures exceptionnelles mises en place par l’Urssaf pour les cotisants suite à l’épidémie de coronavirus

L’épidémie de coronavirus ainsi que les mesures sanitaires mises en place pour la circonscrire peuvent impacter les entreprises et travailleurs indépendants de notre région.

Dans ce contexte de difficulté sociale, l’URSSAF Paca met en œuvre un accompagnement particulier avec notamment des facilités de paiement, sans majoration de retard.

CORONAVIRUS

Dans le contexte du développement du coronavirus Covid-19 en Asie et en Europe, et pour éviter tout risque de propagation à grande échelle et en particulier sur le territoire français, le site internet :

https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus

permet d’obtenir des renseignements complémentaires sur le sujet via une foire aux questions et de se tenir informé des derniers développements.

Le coronavirus considéré comme un cas de force majeure

La CPME a participé ce matin à une réunion sur le coronavirus autour du ministre de la Santé, Olivier Véran, de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud et du ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

A cette occasion, la Confédération des PME a évoqué les questions concrètes qui se posent aux entreprises tant en ce qui concerne les mesures de précaution à prendre vis-à-vis du personnel qu’en ce qui concerne l’impact éventuel du coronavirus sur l’activité économique.  Un document intitulé « 22 questions réponses pour les entreprises et les salariés » précisant les mesures à mettre en œuvre et les règles applicables a été mis à disposition.  Par ailleurs, répondant à une demande formulée cette semaine par la CPME, Bruno Le Maire a confirmé que le coronavirus est désormais « considéré comme un cas de force majeure ». Les entreprises travaillant pour le secteur public (marchés d’Etat, collectivités et/ou entreprises publiques) ne seront donc pas pénalisées en cas de retard de livraison. La CPME en appelle aux grands donneurs d’ordre privés pour qu’ils adoptent le même comportement et fassent preuve de bienveillance et de solidarité vis-à-vis de leurs fournisseurs et de leurs sous-traitants.  De plus, il est à souligner que les entreprises qui en auront besoin pourront « recourir à l’activité partielle et obtenir un étalement des charges fiscales et sociales. »  Des mesures qui risquent malheureusement de s’avérer bien utiles, notamment pour le secteur touristique qui a déjà eu à souffrir récemment de deux mouvements sociaux successifs. 

Entretien avec Stéphanie Yon-Courtin, députée européenne

C’est une eurodéputée du groupe Renaissance très à l’écoute des attentes des PME que François Asselin et Stéphanie Pauzat ont rencontré mardi 18 février. 

Modernisation de la politique de concurrence, stratégie PME de l’Union Européenne, simplification et principe de réciprocité ont été au cœur des échanges. Stéphanie Yon-Courtin s’est montrée particulièrement attentive au « test PME », prôné par le président de la CPME, pour apprécier, en amont, l’applicabilité d’un texte par les PME.

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