Les priorités de la CPME pour la présidence française de l’Union européenne

Alors que la France assurera à partir du 1er janvier 2022 la présidence de l’Union européenne, la CPME présente ses priorités pour « permettre aux PME de relever les enjeux de demain ».

Après des mois de fermeture et de contraintes, les TPE-PME qui constituent l’immense majorité des entreprises européennes, attendent en effet un engagement fort et concret de l’Union.

La politique européenne doit soutenir les entreprises et garantir aux plus petites d’entre elles un environnement concurrentiel équitable. Ainsi, par exemple, la mise en place d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) est nécessaire pour protéger les entreprises européennes réduisant leurs émissions de CO2. De même, il convient de garantir un développement équitable entre petits et grands acteurs du numérique en précisant la responsabilité des plateformes vis-à-vis des entreprises utilisatrices. Autre piste :  accélérer le processus de mise en place du brevet unitaire européen permettrait aux PME de disposer à moindre coût d’un outil pour valoriser leur savoir-faire et leurs innovations.

Renforcer la compétitivité des PME en imposant le respect des normes sociales et environnementales européennes dans les accords commerciaux, est également nécessaire. Dans le même sens, la CPME réclame le lancement d’une réflexion pour doter l’Union de dispositifs d’extraterritorialité des règlementations, comme certains de ses partenaires sociaux ont pu le faire. 

Par ailleurs, si la CPME souhaite construire avec les partenaires sociaux un droit du travail européen, celui-ci doit impérativement être adapté aux contextes nationaux. Ce n’est que par des mesures incitatives et une approche volontaire qu’une culture de l’égalité effective se diffusera au sein des PME.

Enfin, et ce point est clé, il faut maintenant interdire les surtranspositions et exiger un recours systématique au « test PME ». Toute nouvelle initiative nuisible ou sans intérêt pour les TPE-PME doit être écartée. 

Télécharger le document de propositions CPME « Permettre aux PME de relever les enjeux de demain »

Communiqué de Presse le 9 décembre 2021

Enquête CPME : situation des TPE – PME à l’aube de la cinquième vague de Covid-19

Hausse des prix des matières premières et de l’énergie, remboursement du PGE, indemnité inflation, difficultés de recrutement… La CPME a pris le pouls des PME à travers deux sondages diffusés du 18 au 30 novembre auprès de plus d’un millier d’entrepreneurs. Les résultats dressent le constat de difficultés à surmonter pour les chefs d’entreprise, alors que l’épidémie reprend. 

Dans le champ économique, l’enquête révèle que 4 dirigeants sur 10 constatent une dégradation de leur situation financière depuis le début de la crise, plus d’un tiers d’entre eux (32 %) s’attendant même à une détérioration de leur situation globale au cours des prochains mois. Logiquement, 29% des entreprises ayant recouru à un prêt garanti par l’Etat (PGE) estiment ne pas avoir la capacité de le rembourser dans les conditions actuelles. La demande d’allongement de la durée de remboursement réclamée par la CPME, reste donc plus que jamais d’actualité. 

Autre enseignement, les chefs d’entreprise sont frappés de plein fouet par les hausses de prix de l’énergie et des matières premières, avec un chiffre sans appel : 8 dirigeants sur 10 sont concernés. Si 31 % des entreprises confrontées à une hausse du prix de l’énergie ont augmenté leurs prix de vente ou pensent le faire prochainement, celles qui subissent l’augmentation du prix des matières premières ne sont que 10% à pouvoir se le permettre.
 
Par ailleurs, plus que réservés sur le principe même de « l’indemnité inflation », les dirigeants de TPE-PME sont une large majorité (63%) à considérer « anormal que les entreprises doivent se substituer à l’Etat pour verser l’aide aux Français ».  

Quant aux difficultés de recrutement des entreprises, elles restent prégnantes pour 64 % des répondants dans un métier jugé en tension, 76% d’entre eux étant confrontés à une hausse des prétentions salariales des candidats. Dans ce contexte, 58% des dirigeants craignent qu’une entreprise concurrente ne vienne débaucher des salariés de leur entreprise. Pour éviter cela, un tiers d’entre eux (31%) a augmenté les salaires des personnes susceptibles de quitter l’entreprise.
 
Enfin, il est à noter que si 31% n’ont pas encore pris leur décision, un tiers des répondants (34%) envisage une hausse généralisée des salaires dans l’entreprise. Les hausses de rémunération envisagées se feront en majorité (61%) en rognant sur la marge des entreprises concernées, seuls 40% des dirigeants se disant résolus à augmenter leurs prix de vente. 

Ces différents éléments démontrent que si la reprise économique est bien là, les PME, confrontées à de nouvelles difficultés, restent encore fragiles et, coincées entre leurs clients et leurs fournisseurs, disposent de peu de marges de manœuvre. Il est important d’en être bien conscients afin de ne pas prendre de mesures inadaptées alors que l’épidémie de Covid-19 reprend malheureusement de la vigueur. 


Télécharger l’enquête CPME Situation économique des PME

Télécharger l’enquête CPME Difficultés de recrutement 

COVID 19 : alerte rouge dans certains secteurs d’activité

Ce que l’on ne voulait pas revivre est en train de se reproduire.

Les premières conséquences économiques liées aux craintes et incertitudes en raison de la situation sanitaire apparaissent. Les annulations en masse d’évènements et de manifestations plongent dans la détresse le secteur de l’évènementiel déjà fragilisé par les périodes récentes. Les traiteurs et les autres activités qui en dépendent, en subissent les contrecoups. Selon le Syndicat des Activités Evènementielles (SAE) regroupant les PME du secteur, ce sont d’ores et déjà plus de la moitié (56%) des évènements programmés en décembre qui sont annulés. Les salles de sport dont le redémarrage se faisait doucement sont également frappées au cœur. Dans ce contexte, la CPME plaide pour que, au-delà de l’ «aide aux coûts fixes », soient remises en place des aides sectorielles ciblées sur les entreprises qui subissent, sans en être en rien responsables, les plus fortes baisses d’activité. L’idée n’est pas de « revenir au quoi qu’il en coûte », dévastateur pour les finances publiques, mais plutôt de parachuter en urgence une « trésorerie de secours » pour les plus en difficulté.

Communiqué de Presse le 2 décembre 2021