Mardi 4 janvier, François Asselin s’est entretenu avec le nouveau ministre délégué aux PME. L’occasion de faire le tour de l’actualité économique et sociale.
La CPME soulagée par l’allongement possible de la durée de remboursement des prêts garantis par l’Etat (PGE) jusqu’à 10 ans
Depuis plus d’un an, la CPME alertait sur les difficultés qu’auraient certaines entreprises à rembourser les prêts garantis par l’Etat (PGE) et réclamait un allongement de la durée de remboursement, jusqu’à présent limitée à 6 ans.
Alors que les premiers remboursements devaient intervenir en mars prochain, notre dernière enquête de conjoncture de décembre 2021 indiquait que 29% des entreprises ayant recouru à un PGE, estimaient « ne pas avoir la capacité de le rembourser dans les conditions actuelles ». Et l’on peut légitimement redouter que les dernières restrictions sanitaires n’accroissent encore les difficultés dans certains secteurs.
Dans ce contexte, la Confédération des PME se félicite de la possibilité, confirmée ce matin par le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, qui leur sera offerte, après examen de leur dossier et accord de la Médiation du crédit, d’étaler les remboursements sur une période pouvant aller jusqu’à 10 ans. Les entreprises pourront également, toujours avec l’accord de la Médiation du crédit, commencer à rembourser les PGE avec 6 mois supplémentaires, à la fin de l’année 2022.
Bon nombre d’entrepreneurs qui voyaient avec angoisse s’approcher les échéances de remboursement du PGE, qui viennent se cumuler, rappelons-le, avec les remboursements de reports de charges sociales et fiscales, seront soulagés par cette annonce.
Il est néanmoins important que cette faculté soit ouverte à toutes les entreprises, indépendamment de leur taille ou de leur secteur d’activité.
Communiqué de presse le 4 janvier 2021
Réaction de la CPME aux mesures sanitaires annoncées par le Premier ministre, Jean Castex
Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures destinées à freiner la propagation de l’épidémie de Covid-19.
Il est important qu’elles soient limitées dans le temps. Il doit s’agir de faire face ponctuellement à une situation, et non de simples mesures de précaution. Ainsi, le télétravail qui ressort de l’organisation même de l’entreprise, devra, par la suite, redevenir une décision de l’employeur. De même, l’idée envisagée d’une nouvelle « amende administrative pour les entreprises réfractaires au télétravail » est une ineptie alors que les entreprises ont parfaitement conscience des enjeux et ont eu une conduite exemplaire depuis le début de la pandémie. De surcroît, il est difficile pour un inspecteur du travail de juger si un poste est télétravaillable ou non.
Il est par ailleurs indispensable que les conditions d’isolement des cas contacts de personnes contaminées par le variant Omicron, soient rapidement annoncées. La CPME plaide pour que les conditions mises en place soient les mêmes que celles qui prévalaient face au variant Delta. A défaut, les entreprises seront dans l’incapacité de faire face à une vague « 5 bis » … de personnes à l’isolement.
Par ailleurs, de nombreuses entreprises seront impactées par les nouvelles jauges pour les grands rassemblements et par le fait, assez incompréhensible, que la consommation de nourriture et de boisson, devra se faire en position assise. Les baisses de chiffres d’affaires, inévitables, devront donc faire l’objet d’un accompagnement financier renforcé. La CPME salue enfin l’abandon de la généralisation du pass sanitaire en entreprise, qui posait beaucoup plus de problèmes qu’il n’apportait de solutions.
Communiqué de Presse le 28 décembre 2021