Plan de résilience : réaction de la CPME

Le Premier ministre Jean Castex a précisé les mesures du plan de résilience destiné à aider les entreprises à faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine.

Les difficultés actuelles rencontrées par certaines entreprises, au premier rang desquelles l’explosion des prix de l’énergie, ne pouvaient être laissées sans réponse. A cet égard, le dispositif retenu pour les acteurs économiques confrontés à une hausse de plus de 40 % de leur facture de gaz ou d’électricité rentrant à plus de 3 % dans leur chiffre d’affaires, constitue une mesure intéressante, sous réserve que la perte d’exploitation exigée pour bénéficier du dispositif puisse être attestée en cours d’exercice.

De même, l’extension de la durée de validité de 12 mois des accords conclus pour l’activité partielle de longue durée (APLD) sera sans nulle doute utile aux entreprises en difficulté pour protéger leurs salariés. Il conviendrait cependant de simplifier ces accords dans les entreprises non couvertes, et ce afin d’accélérer leur mise en place pour celles qui en ont le plus besoin.

Par ailleurs, et même si l’intention est louable, le fait de passer le plafond de la somme pouvant éventuellement être prêtée au titre du prêt garanti par l’Etat (PGE), de 25% à 35% du chiffre d’affaires et, par la suite, de mettre en place un nouveau PGE spécifique correspondant à 10% du chiffre d’affaires, risque de se heurter à une réticence à la fois des banques et des entrepreneurs eux-mêmes, craignant de ne pouvoir rembourser par la suite.

Des mesures sectorielles en faveur des pêcheurs, des agriculteurs, de l’agroalimentaire, des transporteurs routiers ou du secteur du BTP ont également été annoncées.

Si, pour ceux qui sont concernés, l’accélération de la périodicité de remboursement partiel de TICPE est une mesure de trésorerie intéressante, elle ne saurait être suffisante et les transporteurs attendent une mesure complémentaire. Quant au BTP, il est clair qu’au-delà de l’accès possible au « prêt industrie », le fait de pouvoir faire jouer plus librement les clauses d’indexation et de ne pas se voir imposer de pénalités de retard constituera un premier soulagement pour bon nombre de professionnels.

Enfin, la CPME partage la volonté du gouvernement de voir s’appliquer une solidarité entre entreprises d’une même filière. Il ne serait en effet pas acceptable que les grands donneurs d’ordre fassent peser les hausses de prix sur les seules PME situées en bout de chaine. L’intervention possible du Médiateur des entreprises contribuera sans aucun doute à ce que cette règle soit bien respectée.

Communiqué de Presse le 17 mars 2022

La CPME condamne fermement l’agression dont a été victime Valérie Pécresse

Valérie Pécresse, candidate à l’élection présidentielle, était reçue aujourd’hui par la CPME pour dialoguer avec des chefs d’entreprise. 

A l’issue de son intervention, alors que les chefs d’entreprise présents s’étaient levés pour applaudir à ses propos, elle a été aspergée de poudre rose par des énergumènes, sans demande ni revendication particulière, souhaitant simplement se donner de la visibilité médiatique.

La CPME condamne fermement ce type de comportement inacceptable qui n’a pas sa place dans une campagne électorale. Le débat, comme celui de ce matin, permet à chacun de s’exprimer librement.

La violence est incompatible avec la démocratie. Ceux qui l’utilisent doivent être poursuivis et condamnés.

La Confédération des PME a porté plainte.

Communiqué de Presse le 16 mars 2022

Promouvoir les activités physiques et sportives en milieu professionnel – Signature d’une convention de partenariat entre le ministère chargé des Sports, la CPME et le Groupe VYV

Depuis 2019, le ministère chargé des Sports et le Groupe VYV collaborent dans le cadre du déploiement de la Stratégie Nationale Sport-Santé 2019-2024, pour favoriser le rapprochement des acteurs du sport, de la santé, de la protection sociale et de l’entreprise. 

Lundi 14 mars, Roxana Maracineanu, ministre déléguée chargée des Sports, François Asselin, président de la Conférence des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) et Stéphane Junique, président du Groupe VYV, ont signé une convention de partenariat. Ils s’engagent à mettre en œuvre un plan de développement de la pratique des activités physiques et sportives en milieu professionnel. Cette collaboration va permettre de promouvoir, de communiquer et de mettre en œuvre conjointement des actions tant au niveau national que territorial, auprès de leurs entités respectives, de leurs partenaires, adhérents et clients.

La signature de cette convention de partenariat a été l’occasion pour Madame la ministre de présenter de nouveaux outils : la norme « AFNOR SPEC » construite avec les expertises des acteurs du sport et du monde du travail, les guides de bonnes pratiques pour rassurer et accompagner les employeurs et les services santé au travail, une plateforme numérique « Sport-Solutions – Entreprises » travaillée avec l’Agence nationale du Sport, opérateur du ministère.

D’après un baromètre de la Commission européenne sur le sport et l’activité physique (réalisé en 2018), seulement 13% des Français pratiquent une activité physique ou du sport sur leur lieu de travail. La moyenne européenne est également de 13% (contre 16% en 2014). Il faut noter que 26% des Estoniens et des Lettons ont une activité physique sur leur lieu de travail, mais seulement 4% des Italiens et des Espagnols. 

Le Groupe VYV, premier acteur mutualiste de santé et de protection sociale en France, souhaite construire une offre complète en matière d’activité physique et sportive en milieu professionnel. Parmi les initiatives existantes au sein des mutuelles du groupe : Harmonie Mutuelle propose à ses entreprises adhérentes des services de la Fédération Française de sport en entreprise, la MNT mène des actions auprès de ses publics avec la Fédération Française d’Education physique et de gymnastique volontaire. De son côté, le Groupe VYV développe des outils tels que Le Défy, programme de challenges connectés, à destination des employeurs publics et privés, des salariés des mutuelles du groupe. Le sport pratiqué en entreprise offre de nombreux avantages. Le développement de la pratique des activités physiques et sportives en milieu professionnel contribue à l’image employeur des entreprises.
Cette pratique fait profiter salariés et employeurs des bienfaits d’une activité physique régulière et participe à la préservation du capital santé. Cela permet également de développer la prévention, avec un impact positif sur l’absentéisme et les arrêts maladie. 

Roxana Maracineanu, ministre déléguée chargée des Sports : 
« Le ministère chargé des Sports s’est fixé comme objectif prioritaire de favoriser le développement de la pratique des APS pour tous et partout. En milieu professionnel, la feuille de route à laquelle se rattache la présente convention de partenariat permettra notamment de sensibiliser et convaincre les employeurs, les salariés et les agents ; créer les conditions favorables au développement de la pratique et lever les obstacles ; accompagner, en proximité, les employeurs dans leur démarche et encourager chacune et chacun à une routine sportive au quotidien. »Stéphane Junique, président du Groupe VYV : 
« Le Groupe VYV est partenaire depuis 2019 de la stratégie nationale sport santé car nous avons la conviction que l’activité physique est un déterminant essentiel de santé. Nous sommes très heureux de ce partenariat avec CPME qui contribue à installer les entreprises comme des territoires de santé. Plus de 80% des chefs d’entreprise ont conscience de l’importance de l’activité physique adaptée pour leurs salariés. Nous voulons les accompagner. »

François Asselin, président de la CPME :
« L’activité physique et sportive en milieu professionnel est, aux yeux de la CPME, un enjeu-clé de la performance des TPE-PME, dès à présent et pour les années à venir, et ce, pour les salariés, mais aussi pour les chefs d’entreprise. Chiffre éloquent, selon l’étude Amarok-CPME- Harmonie Mutuelle 2020 sur la santé des dirigeants de TPE-PME, 20% d’entre eux présentent des risques forts de burn-out. Or, une activité physique régulière peut préserver l’individu de l’épuisement professionnel. A la CPME, nous nous mobilisons pour protéger la personne du chef d’entreprise. »

A propos du Groupe VYV :

Le Groupe VYV, Entrepreneur du mieux-vivre

Le Groupe VYV est le 1er acteur mutualiste de santé et de protection sociale en France. Autour de ses trois métiers (Assurance, Soins et accompagnement, Logement), le Groupe VYV développe des offres complètes et personnalisées pour accompagner et protéger tous les individus tout au long de la vie.
Le Groupe VYV œuvre au quotidien pour être utile à tous et à chacun : près de 11 millions de personnes protégées, 69 000 entreprises clientes en santé et en prévoyance, plus de 26 000 collectivités territoriales et 11 ministères et établissements publics à caractère administratif. Acteur engagé, avec près de 45 000 collaborateurs et 10 000 élus, dont près de 2 600 délégués, le Groupe VYV innove et anticipe pour construire une société plus équitable et socialement responsable. Le Groupe VYV porte l’ambition d’être le groupe de référence de la santé et de la protection sociale, en incarnant un projet de performance solidaire pour demain. 
En 2020, le chiffre d’affaires sur le périmètre combiné du groupe est de 9,7 milliards d’euros (hors CA du pilier logement). L’activité assurance représente 7,7 milliards d’euros dont 5,6 milliards d’euros de cotisations santé et 1,4 milliard d’euros de cotisations prévoyance. VYV3, l’offre de soins et d’accompagnement, organisée autour des pôles soins, produits et services et accompagnement et de ses 1 700 établissements de soins et de services, a généré en 2020 un chiffre d’affaires de 1,9 milliard d’euros.

A propos de la CPME :  Première organisation patronale française en nombre d’adhérents, la CPME fédère 243 000 artisans, TPE, PME et ETI dans le secteur des services, du commerce et de l’industrie, employant 4 millions de salariés dans tous les territoires, y compris l’outre-mer (chiffres DGT 2021). Partenaire social, la Confédération des PME défend leurs intérêts tant dans les négociations paritaires qu’auprès des pouvoirs publics, en France et à l’international.

Communiqué de Presse le 14 mars 2022

Prix du carburant : la CPME réclame des mesures d’urgence pour les entreprises

Le prix des carburants atteint des records et la hausse se poursuit à une vitesse vertigineuse. Pour un grand nombre d’entreprises, c’est aujourd’hui leur modèle économique qui est remis en question. 

Les transporteurs sont naturellement en première ligne. Il ne s’agit plus d’une augmentation mais d’une explosion de près d’un tiers en une semaine du prix du gazole à la cuve.  Et ce, pour un poste qui dépasse 25% des coûts. Si rien n’est fait, les transporteurs routiers vont rapidement travailler à perte. Devant l’impossibilité de répercuter de telles hausses sur leurs clients, ils risquent de devoir cesser leur activité, perturbant ainsi la chaîne d’approvisionnement logistique de l’ensemble de l’économie. D’autres professionnels comme les ambulanciers ou les transporteurs scolaires, se retrouvent également pris au piège des prix révisables annuellement. Et que dire de la situation des taxis, des aides à domicile…

Dans ce contexte, et tant que les cours ne seront pas stabilisés, la CPME réclame des mesures d’urgence pour les entreprises. 

Alors que les taxes représentent près de 60% du prix à la pompe, le montant de récupération de la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE) sur le gasoil routier pourrait être augmenté et son remboursement, mensualisé plutôt que trimestriel, élargi aux véhicules professionnels de moins de 7,5 tonnes, selon des critères à déterminer. En outre, la taxe sur la taxe que constitue la TVA sur la TICPE pourrait être supprimée. Enfin, le maintien du gazole non routier (GNR) au-delà de 2023 donnerait de la visibilité aux professionnels des travaux publics, du bâtiment ou des matériaux et carrières. 

Enfin, pour les entreprises les plus en difficulté, la suppression de certaines charges, au cas par cas, semble indispensable.

Ces mesures pourraient utilement être intégrées dans le « Plan de résilience » annoncé par le président de la République. 

Communiqué de Presse le 9 mars 2022

La CPME contribuera à l’élaboration du « plan de résilience économique et social »

Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé un « plan de résilience économique et social pour accompagner les secteurs d’activité qui souffrent et qui vont souffrir ». Le drame humain qui se déroule sous nos yeux aura effectivement des conséquences économiques et sociales.

François Asselin, président de la CPME, rencontrera cet après-midi Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances et sera reçu par le Premier ministre, Jean Castex, la semaine prochaine. La CPME contribuera à l’élaboration de ce plan.

Il conviendra que celui-ci comporte un volet énergétique pour pallier la forte augmentation à venir des prix de l’énergie, et ce, au-delà même du seul tarif du gaz. Un autre volet devra concerner le renchérissement du coût de certaines matières premières liées à l’agriculture et/ou à l’industrie, mais également les difficultés d’approvisionnement et les solutions alternatives à mettre en place pour y faire face. Enfin, les entreprises exportant ou implantées dans les zones en conflit auront besoin d’aide en attendant de pouvoir trouver des marchés de substitution.

Il appartiendra aux pouvoirs publics que les dispositifs par filières, notamment industrielles, ne soient pas uniquement calibrés pour les plus grandes entreprises et prennent en compte les PME. La solidarité entre entreprises doit prendre tout son sens.

Enfin, la CPME considère qu’il convient, dès à présent, d’anticiper les moyens à mettre en œuvre notamment en termes de formation professionnelle et d’apprentissage de la langue française, pour accueillir et intégrer dans le monde de l’entreprise d’éventuels réfugiés ukrainiens.

Communiqué de Presse le 3 mars 2022