Trophées numériques CPME 2023 : 5 entrepreneurs de Bretagne, Gironde, d’Auvergne-Rhône-Alpes et d’Île-de-France, sacrés lauréat

Mercredi 5 juillet, 5 dirigeants de TPE issus d’horizons différents, l’industrie, l’alimentaire, l’habillement, les services de conciergerie et de crèches, ont décroché un prix. Tous ont en commun d’avoir pris le virage digital avec succès alors que ce ne sont pas des spécialistes de la tech.  

5 lauréats 2023, des patrons de TPE qui ont dopé leur chiffre d’affaires grâce au numérique

Cette année, 15 finalistes concouraient pour remporter l’un des 5 prix des Trophées numériques CPME. Les lauréats sont ceux qui ont reçu les meilleures notes du jury et du public à travers un sondage en ligne massivement promu pendant tout le mois de juin, qui a totalisé 14 000 votes et touché 2 millions de profils sur Facebook. Les 5 heureux gagnants remportent, chacun, la somme de 7 000 € et une belle visibilité pour leur entreprise.

Prix Développement

« Je suis au four et au numérique ! » a déclaré Marion Pintaux, fondatrice des Aventuriers du Biscuit (Sèvres, Hauts-de-Seine), en recevant son prix. Fabricante de biscuits personnalisés fabriqués main, elle a été récompensée pour la stratégie digitale qu’elle a déployé avec succès, combinant la création d’un site e-commerce, le développement de sa présence sur les réseaux sociaux et sur les moteurs de recherche. Le résultat, une hausse de son chiffre d’affaires de 25%.

Prix Emploi et Compétences

Ils sont venus récupérer leur prix entourés de 10 de leurs 110 salariées ! Gilbert et Philippe Mellinger, dirigeants de Carrousel et Câlins (Les Molières), adhérents de la CPME Essonne, ont été distingués hier soir. Fondateurs d’un réseau de 22 micro-crèches, ils ont créé un système de gestion de bases de données qui coordonne l’activité des crèches et les besoins de formation des salariées. Avec le gain de temps ainsi généré, les salariées peuvent se concentrer sur l’essence de leur travail : le mieux-être des enfants.

Prix Inclusion

La Gironde est également à l’honneur cette année grâce au talent de Sylvain Lepainteur, fondateur de la Conciergerie Solidaire à Bordeaux, adhérent de la CPME Gironde. Spécialisé dans les services de conciergerie dédiés aux entreprises, aux tiers-lieux et aux quartiers avec pour objectif d’accompagner les personnes éloignées de l’emploi, il a créé un logiciel « Console » facilitant le quotidien du personnel en insertion professionnelle, ce qui a généré un taux de 70% de retour à l’emploi.

Prix Notoriété

Douce Cornet, dirigeante de L’Indisciplinée (Saint-Etienne) et adhérente de la CPME Loire, était émue lorsqu’elle est montée sur scène pour recevoir son prix. Pour faire connaître sa boutique en ligne de vêtements pour femmes made in France à partir de la taille 42, cette autodidacte a déployé une stratégie digitale fructueuse qui lui a permis d’augmenter ses communautés et leur engagement, atteignant 42 000 abonnés sur Facebook, LinkedIn, Instagram et Tiktok.

Prix Site internet en.fr

La Bretagne est également montée sur le podium grâce à Tristan Tual, à la tête d’ACS Prévention (Rennes) et adhérent de la CPME Ille-et-Vilaine, TPE industrielle spécialisée dans la vérification des équipements de travail.Il a été récompensé pour sa démarche numérique additionnant une campagne de référencement sur les moteurs de recherches et une stratégie de contenus, ce qui lui a permis de démultiplier la fréquentation de son site Internet et ainsi, d’augmenter son chiffre d’affaires.

Deux keynotes inspirantes de Thierry Marx et Michaël Deheneffe

Au programme de cette remise des prix qui s’est tenue à la CPME, deux keynotes ont permis de sensibiliser et d’informer les entrepreneurs sur les bénéfices et les enjeux de la transition numérique.

La keynote « Le numérique, un accélérateur pour recruter » était animée par l’emblématique chef étoilé et président de l’UMIH, Thierry Marx. Il a partagé les initiatives digitales qu’il a mises en place pour faciliter le recrutement dans le secteur de l’hôtellerie restauration frappé par des pénuries de main d’œuvre très fortes comme le CV Numérique, mais aussi sa vision de l’évolution du rapport au travail des Français.

L’expert Michael Deheneffe, vice-président Data et Intelligence artificielle d’Orange Business Services a déroulé avec pédagogie la keynote : « Entrepreneurs, mettez l’IA au service de votre PME ! ». Il a décrypté les bénéfices de l’IA pour les petites entreprises et, à rebours des peurs qu’elle suscite, a expliqué que si certains emplois allaient disparaître, notamment les tâches administratives et répétitives, cela allait créer une vague de nouveaux emplois et renforcer la motivation des salariés par l’élimination des tâches rébarbatives.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 6 JUILLET 2023

Emeutes : la CPME demande des mesures économiques d’urgence

Des centaines de magasins, entrepôts, entreprises, camions de transport ont été l’objet d’attaques et de pillages, et ce à travers tout le territoire national. Plusieurs centres-villes ont été entièrement saccagés. Les émeutiers n’ont pas hésité à mettre en danger la vie des personnes sur place. Les forces de l’ordre, dont il faut saluer le courage et l’engagement, se sont révélées trop souvent impuissantes.

Les condamnations pénales devront être exemplaires, ces actes ne pouvant bénéficier d’aucune excuse. La priorité des priorités reste cependant le retour immédiat à l’ordre. Tout doit être fait pour montrer la capacité de l’Etat à assurer la protection des personnes et des biens. Sans quoi le risque de dérives est bien réel.

A ce jour, les dégâts matériels sont considérables. Mais au-delà de cela, un sentiment d’incompréhension, mais également de colère, domine, face à cette vague de barbarie. La CPME partage cette indignation et exprime sa solidarité et son amitié à tous ceux qui ont été visés. Elle mettra tout ce qui est en son pouvoir pour faire en sorte que nul ne soit abandonné et que les mesures d’accompagnement soient les plus efficaces possibles.

La CPME plaide pour des mesures économiques d’urgence. Il est notamment impératif que les entreprises mais aussi les chefs d’entreprises concernés, bénéficient de mesures de soutien immédiates et massives. Si les salariés pourront accéder au chômage partiel, les entrepreneurs, en particulier les commerçants ou les buralistes, ayant le statut d’indépendant n’ont pas accès à l’assurance chômage. Pour ceux qui ont tout perdu, il est essentiel de leur assurer un moyen de subsistance. Les seuls organismes sociaux risquant de s’avérer insuffisants, la mise en place d’un « fonds de secours » serait sans doute pertinente.

Si le report du paiement des charges sociales et fiscales annoncé ce week-end par le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, est une bonne chose, il est en effet à craindre que cela ne soit pas suffisant.

Les banques devront, de leur côté, accepter le report des échéances du prêt garanti par l’Etat (PGE).

Les assureurs joueront, dans les jours qui viennent, un rôle considérable. La diminution des franchises et l’extension des délais de déclarations de sinistres seraient des plus utiles. Mais il est avant tout essentiel que le traitement des demandes soit rapide pour que les indemnisations interviennent vite. La CPME se mettra à disposition des entreprises rencontrant des difficultés, pour leur porter aide et assistance, et plaider leur cause auprès des assureurs, en cas de besoin. 

La mise en place de fonds spécifiques débloqués par certaines régions pour apporter une aide financière immédiate est à saluer. Et à généraliser.

Enfin, il conviendra de ne pas négliger l’impact indirect de ces émeutes sur l’activité économique et notamment touristique. Le report d’une semaine de la date de fin des soldes s’inscrit sans aucun doute dans les moyens à mettre en œuvre pour atténuer le choc.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 3 JUILLET 2023

Augmentation des arrêts maladies : la CPME propose des mesures pour lutter contre les abus et rétablir l’équité entre les salariés

L’absentéisme pour cause de maladie est en forte augmentation : + 7,9% depuis un an. Les arrêts maladies de courte durée, c’est-à-dire de moins de 7 jours, représentent désormais 61% du total.

De l’aveu même de la Cour des comptes, les arrêts maladies dans la fonction publique correspondraient à l’activité annuelle de 250 000 agents publics. Dans une entreprise de 100 salariés, cela ne représente pas moins de 7 salariés absents en permanence.

Dans le même temps les fraudes se multiplient, qu’ils s’agissent de faux documents ou de médecins abusés via les téléconsultations.

Pour les employeurs, l’addition est de plus en plus lourde, le coût direct de l’absentéisme étant estimé, en 2022, à 4,4% de la masse salariale.

Quant aux salariés, ils ne sont pas tous traités de la même façon, ceux appartenant à la fonction publique ne se voyant imposer qu’un seul jour de carence en cas d’arrêt maladie, tandis que les salariés du secteur privé, eux, conservent à leur charge les 3 premiers jours d’arrêt. Le résultat est là : l’absentéisme pour maladie est plus important dans le secteur public (15 jours en moyenne dans la fonction publique territoriale) que dans le secteur privé (10 jours en moyenne), les travailleurs indépendants arrivant loin derrière avec 2,5 jours indemnisés en 2022.

L’absentéisme est devenu un fléau incontrôlable. Il est maintenant temps de réagir en prenant des mesures fortes pour lutter contre les abus tout en rétablissant l’équité entre les salariés. C’est le sens des mesures proposées par la CPME

Parmi celles-ci, imposer un nombre de jours de carence identique entre tous les salariés, quelle que soit leur entreprise ou le secteur, public ou privé, dans lequel ils travaillent, serait une mesure juste et efficace. Et cette mesure devrait être d’ordre public pour que nul ne puisse s’en exonérer.

A l’inverse, faire peser sur les seuls employeurs du secteur privé une augmentation de la fraction restant à leur charge serait une solution de facilité consistant à se décharger sur les employeurs d’une responsabilité que l’Etat ne serait pas prêt à assumer.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 19 JUIN 2023