Résultats de l’enquête CPME : conjoncture économique, inflation, prix de l’énergie, transition écologique (ZFE, véhicules électriques)

La CPME publie les résultats de l’enquête qu’elle a mené auprès de 1528 dirigeants de TPE-PME du 5 au 23 avril 2023, pour évaluer la santé économique des entreprises. Les chiffres sont sans appel. Les prévisions pour 2023 font apparaître une situation moins favorable qu’en 2022.

En ce premier semestre, 33% des dirigeants observent une dégradation de la situation globale de leur entreprise (+7% par rapport à 2022). 36% des chefs d’entreprise font état d’une diminution de leur chiffre d’affaires et 45% constatent une baisse de la trésorerie.

L’inflation, apparue soudainement en 2022, atteint des sommets et impacte 91% des dirigeants qui constatent une hausse des prix de leurs fournisseurs. 50% d’entre eux indiquent qu’elle a eu pour effet d’accroître le prix de revient de plus de 10% et plus de la moitié (54%) des chefs d’entreprise qui répercutent cette hausse, subissent une baisse des ventes.

La crise de l’énergie continue de frapper les TPE-PME de plein fouet. 70% des chefs d’entreprise interrogés déclarent que la flambée des prix a des conséquences négatives pour leur trésorerie voire néfastes pour 6% d’entre eux, qui envisagent un arrêt définitif de leur activité. La reprise à la hausse du nombre de défaillances trouve sans doute, pour partie, son explication ici.

Pour réduire leur consommation énergétique, seules 28% des entreprises envisagent de réaliser des investissements en ce sens, par manque d’accompagnement financier, entre autres.

Enfin, il est à noter que les mesures liées à la transition écologique ne sont pas sans conséquence pour les TPE-PME. Ainsi pour 20% des chefs d’entreprise affirmant être impactés par la mise en place des ZFE-m, 41% pensent renoncer à des marchés dans ce périmètre et 37% augmenteront leurs prix pour compenser les coûts engendrés par l’accès à ces zones.

Si 40% des dirigeants interrogés disposent d’un véhicule électrique ou hybride ou souhaitent en faire l’acquisition d’ici 2024, les tarifs des véhicules électriques et une autonomie considérée comme insuffisante restent les principaux freins pour ceux qui ne pensent pas en acquérir prochainement.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 22 MAI 2023

Résultats de l’enquête CPME : hausse des salaires, recrutement, semaine de 4 jours, compte épargne-temps

La CPME a réalisé une enquête entre le 5 et le 23 avril 2023 auprès de 1528 dirigeants de TPE-PME.

Au premier trimestre 2023, deux tiers des chefs d’entreprise ayant au moins un salarié (66%) ont augmenté les salaires de manière collective et/ou individuelle. Dans 60% des entreprises concernées, l’augmentation moyenne de rémunération est comprise entre 3% et 6%. Près de 2 entreprises sur 10 ont augmenté les salaires de plus de 6%. Le succès de la prime de partage de la valeur ne se dément pas, 43% des entrepreneurs prévoyant d’utiliser ce dispositif en 2023.

Sans surprise, 87% des dirigeants, qui cherchent actuellement à recruter, éprouvent des difficultés dans le processus. La première raison évoquée est l’inadéquation du profil des candidats à 49%. Parmi ces entreprises rencontrant des difficultés de recrutement, 37% n’ont reçu aucune candidature alors que 32% ont une ou plusieurs offres d’emploi non pourvues depuis plus d’un an.

Ce phénomène impacte sévèrement le chiffre d’affaires des entreprises et 64% des interrogés sont ainsi contraints à renoncer à des marches ou à réduire leur activité. Notre pays se prive ainsi d’une création de richesses dont elle aurait pourtant grand besoin.

Par ailleurs, la crise du logement commence à impacter les recrutements puisque 1 candidat sur 10 rencontre des difficultés pour se loger. Et cela ne fera que s’accentuer si rien n’est fait pour inverser la tendance.

Il est intéressant de souligner que seuls 19% des dirigeants interrogés considèrent que le décalage de l’âge minimal de départ à la retraite les poussera à embaucher des seniors. La mise en place de mesures incitatives à l’embauche des seniors, réclamées par la CPME, est donc, plus que jamais, nécessaire.

Enfin, la semaine de 4 jours ne séduit pas les chefs d’entreprise. Près de 8 sur 10 (78%) ne sont pas prêts à l’instaurer dans leur propre structure.

De la même façon, 66% des dirigeants sont défavorables à la mise en place d’un compte épargne-temps universel dans leur entreprise.

Télécharger l’enquête CPME salaires & recrutement dans les TPE-PME – mai 2023

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 15 MAI 2023

Mise en place du Conseil National du Commerce (CNC): les commerçants de la CPME attendent des mesures concrètes

La CPME se félicite de la mise en place du Conseil National du Commerce (CNC) dont la première réunion doit se tenir ce mardi, sous la présidence de madame Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme et de monsieur Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires. Le commerce, qui représente pourtant une part non négligeable de l’activité économique de notre pays, fait en effet souvent figure de parent pauvre des politiques publiques.

Réunir l’ensemble des acteurs et représentants du commerce autour d’une même table est donc indispensable à l’heure où le commerce connaît des mutations sans précédent. La CPME, qui siègera dans cette nouvelle instance, contribuera donc activement aux travaux pour faire entendre la voix de ces dizaines de milliers de commerçants, alimentaires ou non alimentaires, qui lui font confiance.

Le commerce reste plus que jamais un lien social essentiel à la cohésion nationale. Si l’opération « cœur de ville » a indubitablement contribué à améliorer la situation et permis de redynamiser certaines villes moyennes, il reste bien du chemin à faire.

Les difficultés rencontrées actuellement, notamment par le secteur de l’habillement, démontrent l’urgence à agir pour maintenir un commerce indépendant. Et l’augmentation du taux de « vacance commerciale » est un bon indicateur des problèmes actuels. 

Dans ce contexte, les questions liées à la fiscalité locale, la complémentarité, mais également les distorsions de concurrence entre le commerce physique et le commerce digital sont quelques-unes des questions qui devront faire l’objet de travaux permettant de déboucher sur des solutions concrètes et efficaces. Améliorer l’attractivité de ces métiers est également impératif pour pallier les difficultés de recrutement actuelles.

Les enjeux liés à la transition écologique s’appliquent au secteur du commerce et doivent aussi faire l’objet de concertations pour éviter que des textes inapplicables ne voient le jour. En parallèle, il est essentiel de prévoir des mesures de financement adaptées.

Toutes ces mesures pourraient ensuite, pourquoi pas, faire l’objet d’un projet de loi pour favoriser le commerce responsable et durable, à l’instar du texte sur l’industrie verte en cours d’élaboration.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 24 AVRIL 2023