Plutôt qu’une fusion, la CPME plaide pour une mutualisation des moyens entre Atout France et Business France

300 000 entreprises françaises appartiennent au secteur du tourisme qui emploie plus de 2 millions de salariés et représente près de 8% du PIB. Or le tourisme, pilier de l’activité économique de notre pays, fait face à une forte concurrence internationale de nos voisins qui multiplient les initiatives pour renforcer leur offre et gagner des parts de marché.

Dans ce contexte, il est impératif de se donner les moyens de continuer à accompagner les acteurs de ce secteur qui ont choisi – ce qui est assez rare pour être souligné- de se regrouper au sein d’Atout France, dans une logique opérationnelle de filière. Ce GIE, en charge de la promotion du tourisme en France, joue aujourd’hui un rôle crucial dans la valorisation de notre patrimoine et de notre savoir-faire.  Il est en outre à préciser qu’Atout France fonctionne de manière partenariale en mêlant les acteurs publics et privés, entreprises et territoires contribuant pour moitié à son financement. 

En parallèle, Business France est dédiée à l’internationalisation des entreprises françaises.

Aussi la CPME, dans la droite ligne de ce que souhaite la Confédération des Acteurs du Tourisme (CAT), plaide pour une mutualisation des moyens qui permettrait d’optimiser les ressources et d’améliorer l’efficacité du dispositif. A l’inverse, la fusion pure et simple de ces deux entités, chacune ayant des missions spécifiques et complémentaires, risquerait de diluer l’identité et l’expertise qui ont fait leur succès. Et ce, au détriment de nos entreprises et de l’activité économique de notre pays. Un semblant d’économies qui risquerait de nous coûter cher.

Propositions de la CPME pour redonner de l’avenir au système de retraites

La France fait face au vieillissement de sa population. Le nombre de retraités augmente plus rapidement que celui des actifs, entraînant un déséquilibre financier susceptible de remettre en cause l’existence-même de notre système de retraite. Il est impératif de s’extraire de ce piège démographique. Sauver notre régime de retraites exige des efforts partagés entre actifs et retraités. Le temps des mesurettes est révolu, celui de la refondation est venu. Nous le devons aux générations qui nous succèdent.

Aussi, et alors que doit s’ouvrir prochainement le cycle de réunions des partenaires sociaux sur les retraites, la CPME précise sa position et formule des propositions pour « redonner de l’avenir au système de retraites par des efforts partagés ».

Ces propositions, bien au-delà des seuls mécanismes paramétriques à court terme, visent à refonder durablement notre régime de retraites.

Pour rendre le système de retraite plus durable, la CPME propose d’ajouter au dispositif par répartition, un étage supplémentaire de capitalisation individuelle obligatoire. Cette retraite additionnelle du secteur privé (RASP) – sur le même modèle que ce qui existe aujourd’hui pour la fonction publique (RAFP) – serait gérée par les partenaires sociaux, comme l’est l’AGIRC-ARRCO. Cette épargne obligatoire, destinée à sa propre retraite, serait financée par du salaire différé issu de l’augmentation du temps de travail. Une première hypothèse serait que chaque salarié se voit dans l’obligation de consacrer trois jours de travail dans l’année (jours fériés ou RTT) au financement de sa propre retraite. Une deuxième hypothèse consisterait à augmenter le temps de travail hebdomadaire d’une heure.

Pour rendre le système de retraite plus équitable, la CPME propose d’adopter un changement de méthode sur l’âge de départ en retraite, en l’indexant automatiquement sur l’espérance de vie. Par ailleurs, les métiers exposés à l’usure professionnelle et les différences de carrières entre les hommes et les femmes pourraient être réexaminés.

Pour rendre le système de retraite plus juste, la CPME propose de rééquilibrer la solidarité intergénérationnelle en alignant le taux de CSG applicable au même niveau de revenus, qu’il s’agisse d’actifs ou de retraités. Les sommes supplémentaires collectées serviraient à l’équilibre financier du régime par répartition.

Parallèlement et pour sortir le sujet des retraites du champ politique, l’Etat confierait la gestion du régime des salariés du secteur privé aux partenaires sociaux, avec l’obligation de respecter une règle d’or interdisant tout déficit.

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Télécharger la note de position CPME : « Redonner de l’avenir au système de retraites par des efforts partagés »


Que faut-il attendre de la Commission européenne en 2025 ?

Le 12 février dernier, Ursula von der Leyen a présenté devant le Parlement européen à Strasbourg, le programme de travail de la Commission pour 2025. Très attendu, ce premier programme du mandat reflète les promesses faites par le nouveau collège des commissaires ces derniers mois.

Deux priorités ressortent du document : compétitivité et simplification. La présidente de l’exécutif européen entend alléger significativement les charges administratives des entreprises pour stimuler leur croissance économique et faciliter leurs transitions numérique et écologique.

Parmi les mesures présentées :

  • Simplification : au moins 35% de réduction des charges administratives des PME, publication de 3 paquets Omnibus sur la durabilité, sur les petites ETI et la numérisation, sur l’investissement ;  
  • Accès aux financements et investissements :  simplifier l’accès aux programmes Invest EU et aux fonds européens, finaliser l’Union de l’épargne et de l’investissement ;  
  • Innovation et croissance : Soutien aux start-ups/scale-ups, formation dans les secteurs innovants, création d’un 28ème régime juridique pour faciliter les transactions transfrontières ;  
  • Transition numérique et réduction de la bureaucratie : numérisation des procédures, création d’un « portefeuille européen des entreprises » facilitant les échanges de données ;
  • Compétitivité et décarbonation : publication des Actes sur l’industrie propre et sur la décarbonation de l’industrie

Pour en savoir plus, téléchargez la synthèse des mesures annoncées ci-dessous. 

Chefs d’entreprise, comment intégrer l’IA à votre PME ?

L’intelligence artificielle (IA) influence de plus en plus notre quotidien. Correctement comprise et employée, elle peut s’avérer très utile pour votre PME. Comment l’utiliser pour optimiser votre activité, améliorer votre expérience client ou encore réduire vos coûts ? 

La CPME vous donne les clés dans ce dossier dédié. 

Quels sont les principaux bénéfices de l’utilisation de l’IA pour votre entreprise ? 

  • Une efficacité accrue : l’IA peut automatiser de nombreuses tâches routinières et répétitives, comme la gestion d’e-mails ou la planification de rendez-vous, ce qui dégage du temps pour se consacrer à d’autres tâches de valeur ajoutée. 
     
  • Une prise de décision améliorée : les outils d’IA peuvent aider à analyser les grandes quantités de données que votre entreprise génère et à en tirer des résultats précieux. Cela peut vous aider à prendre des décisions plus éclairées, que ce soit pour identifier les tendances du marché ou encore améliorer votre produit ou service.
     
  • Un meilleur service client : l’IA peut également améliorer l’expérience de vos clients. Par exemple, les chatbots peuvent fournir un support client 24/7, et les systèmes de recommandation peuvent aider à personnaliser l’expérience d’achat de vos clients.
     
  • Une réduction des coûts : l’IA permet d’automatiser certaines tâches et ainsi d’améliorer l’efficacité de vos équipes.
     
  • Une amélioration des conditions de travail : les systèmes d’IA permettent de réduire les tâches fastidieuses et chronophages et peuvent donc améliorer les conditions de travail de vos équipes.

Découvrez nos webinaires pour maîtriser l’intelligence artificielle, monter en compétences et booster votre productivité !

Dans le cadre de son engagement pour accompagner les TPE-PME, la CPME a réalisé une série de plusieurs webinaires pour vous permettre d’exploiter tout le potentiel des outils IA.

Ces sessions pratiques vous aideront à personnaliser et maximiser l’impact des outils d’intelligence artificielle dans votre activité et permettre à votre entreprise de devenir plus compétitive.

L’Intelligence Artificielle offre des opportunités considérables pour les PME, mais elle présente également des risques qu’il est crucial de maîtriser. Consciente de ces enjeux, la CPME a également organisé deux webinaires dédiés à la sécurité et à l’éthique de l’IA, afin d’accompagner les dirigeants de PME dans une adoption éclairée et sécurisée de ces technologies.

Pourquoi est-ce important pour votre PME ?

L’adoption de l’IA peut transformer positivement votre entreprise en améliorant l’efficacité et en ouvrant de nouvelles opportunités. Cependant, une utilisation non maîtrisée peut exposer votre entreprise à des risques, notamment en matière de sécurité des données et de décisions biaisées. Ces webinaires vous fourniront les connaissances nécessaires pour intégrer l’IA de manière sécurisée et éthique dans vos opérations quotidiennes.

Des fiches pratiques à télécharger

La CPME vous propose 4 fiches simples et claires pour tout savoir sur l’IA générative et son utilisation dans les TPE-PME. Ces ressources vous guideront pour exploiter au mieux ces technologies et booster votre entreprise.

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La CPME partenaire du Sommet pour l’action sur l’IA

Le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle est un moment essentiel pour réfléchir à l’impact de l’IA sur notre économie, sur le monde du travail et sur l’innovation, avec des discussions riches sur les opportunités et les défis qu’elle représente. Il attire des chefs d’État et de gouvernement, des dirigeants d’organisations internationales et de petites et grandes entreprises, et des experts internationaux.

Evènement mondial qui se tient chaque année dans un coin du globe différent, il fait étape à Paris du 6 au 11 février 2025.

Parce que les TPE-PME doivent être sur la ligne de départ dès aujourd’hui dans la course à l’intégration de l’IA, La CPME est partenaire de ce Sommet. 

La CPME partie prenante du Sommet pour l’action sur l’IA 2025

La CPME marquera sa présence à travers des interventions clés, dans les différents lieux où se déploiera le Sommet :

•    Le 11 février, notre président, Amir Reza-Tofighi, se rendra à la Station F pour le Business Day : l’événement dans l’événement qui réunit les chefs d’entreprise. Il s’exprimera sur la nécessité d’accélérer l’adoption de l’intelligence artificielle au sein des PME. Dans un contexte où l’IA devient un levier stratégique de compétitivité, il mettra en lumière l’importance d’embarquer les PME dans cette révolution numérique.

•    Eric Chevée, vice-président de la CPME, interviendra la veille, le 10 février,  au ministère du Travail, sur la place de l’IA dans le monde du travail. Son intervention portera sur les implications sociales et économiques de l’IA, ainsi que son impact sur l’emploi et la formation.

Ces interventions s’inscrivent dans la volonté de la CPME de rendre l’IA accessible à toutes les entreprises. Elles rappellent l’urgence de mettre en place des stratégies d’accompagnement adaptées pour permettre aux PME de se saisir pleinement de ces opportunités.

Le nouveau président de la CPME Amir Reza-Tofighi entame son mandat sur les chapeaux de roue

Elu avec 65,4% des voix des adhérents de la CPME pour prendre la succession de François Asselin le 21 janvier dernier, les premiers pas d’Amir Reza-Tofighi sont synonymes d’action.

Dans un contexte d’incertitude politique défavorable aux entreprises marqué par une remontée des chiffres du chômage, il est immédiatement parti porter leur parole, sur le terrain. 

Un entrepreneur atypique à la tête de la CPME

« Entrepreneur depuis toujours » se définit-il. Ce fils de réfugiés politiques iraniens qui a grandi à Grigny dans l’Essonne, a créé sa première entreprise à l’âge de 16 ans : un site d’actualité sur le football. Quelques années plus tard, alors étudiant, il co-fonde Vitalliance avec deux associés, une entreprise d’aide à domicile pour les personnes dépendantes. 

Un salarié, puis 10, puis 100, Vitalliance ne va cesser de grandir au fil des années pour devenir l’un des acteurs majeurs du secteur. Seul à la tête de l’entreprise depuis 10 ans, il a participé entre-temps à deux autres aventures : la création de la plateforme de VTC Heetch,, puis le site de location de bateaux Click& Boat. Deux entreprises aujourd’hui présentes à l’international. 

Un pied dans les services, l’autre dans la tech. Il s’est engagé en parallèle dans la défense de l’entrepreneuriat, d’abord à la Fédération des services à la personne qu’il a présidé pendant six ans, avant de rejoindre la CPME en 2019. 

Un parcours qui résonne comme une ode à l’esprit d’entreprendre et à la valeur travail que le quotidien Les Echosa dépeint avec brio dans ses pages cette semaine. 

L’affirmation de positions pro-PME dans le débat

A peine élu, il a porté haut et fort la voix des PME dans les médias. S’il s’est agacé de la hausse des taxes et du coût du travail contenus dans le budget de l’Etat pour 2025, il a appelé à lancer urgemment le chantier de la simplification. Et plus loin, de s’attaqueur réellement au déficit public.

Ces derniers jours, alors que le Premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement à l’Assemblée nationale pour le vote du budget, il a réagi à ce contexte chahuté et à ses conséquences délétères pour l’économie. 

Lundi 3 février, à l’antenne de France info, il a appelé à voter le budget : « Il est imparfait pour les entreprises, avec des hausses de taxes, mais on a besoin de stabilité et de passer à autre chose. Les chiffres du chômage le montrent : il faut qu’on puisse enfin avoir une visibilité sur 2025 » a -t-il asséné.

Face aux barrières douanières mises en place aux Etats-Unis, il a appelé l’Europe et la France à une réaction forte : « Il faut qu’on réinvestisse dans l’entreprise, avec une vraie politique de réindustrialisation et qu’on sorte de ce schéma négatif de toujours de sanctionner les entreprises ! »

« Une nouvelle censure nous conduirait à la catastrophe ! » a titré le même jour Le Parisien, qui a publié une longue interview du nouveau président de la CPME. Colère des patrons face à la pression fiscale, remontée des chiffres du chômage, nécessité de s’atteler à la simplification : il n’a pas mâché ses mots pour interpeller les politiques sur la réalité de terrain des TPE-PME. 

Ce faisant, il a souligné le fossé qui se creuse à l’international : « il ne faut pas oublier que de nombreux pays, à commencer par les États-Unis, sont en train de mettre énormément de moyens pour se réindustrialiser. Ils réduisent leurs dettes, investissent massivement. De notre côté, si nous demeurons les seuls au monde à penser que c’est en augmentant les taxes et les impôts qu’on va relancer notre économie, alors nous allons droit dans le mur. Et en klaxonnant. ! « 

Il a également plaidé pour le décalage des seuils sociaux, par exemple en supprimant celui de 50 pour passer à 100 salariés, et pour la mise en place du test PME.

Le surlendemain, invité de la matinale de RMC au micro d’Apolline de Malherbe, il a taclé un budget axé sur les taxes. « Maintenant, est-ce que le budget est bon ? Non. Ce n’est pas le budget qu’on espérait. Il est imparfait. Mais on préfère un budget que pas de budget », a-t-il martelé. Pendant 9 minutes, il a décrypté l’actualité et formulé des propositions quant à la surtaxe des entreprises, la réduction de la dépense publique, la remontée du chômage, l’abaissement du seuil de TVA pour les micro-entreprises et la disparition des commerces de centre-ville. 

Une parole franche et directe, qu’il compte bien continuer à porter avec vigueur pour que les entreprises cessent d’être la variable d’ajustement des politiques.

Un combat qui commence.

Budget : les augmentations de taxes ne concernent pas que les grandes entreprises

Sauf surprise, le budget devrait être adopté dans les jours prochains. Et c’est une bonne nouvelle pour les entreprises qui vont ainsi retrouver une capacité à prévoir et à se projeter.

Le coût de la non-décision est désormais connu : une forte accélération des défaillances et une nette reprise du chômage. Mais pour que les entreprises retrouvent confiance, il est maintenant impératif d’engager une vraie réforme de l’action publique.  Et de se donner enfin les moyens de diminuer les dépenses publiques pour desserrer le carcan de la dette qui menace de tous nous emporter dans le chaos. L’excuse du mauvais budget 2025 en raison du contexte politique instable, ne pourra servir en 2026. Sans quoi, la colère qui monte aujourd’hui dans le monde entrepreneurial risque d’exploser.

Quant à ceux qui mettent en avant le fait que, dans le budget 2025, seules les grandes entreprises sont mises à contribution, ils se trompent. L’abaissement des seuils permettant de bénéficier d’allégements de charges se traduira par une augmentation du coût du travail, pour les grandes comme pour les petites entreprises. L’augmentation du plafond du versement mobilité concernera avant tout les PME. Et que dire de l’abaissement du plafond de chiffre d’affaires de 37 500 € à 25 000 €, assujettissant désormais plus de 250 000 TPE et micro-entrepreneurs supplémentaires au paiement de la TVA ? Et cela, sans compter les conséquences des mesures sur le logement, l’aviation ou l’automobile, qui toucheront les petites entreprises qui, elles aussi, ont besoin de se déplacer et de se loger !

C’est donc les bras croisés que la CPME applaudit l’adoption du budget 2025…

…tout en souhaitant que l’on passe, dès maintenant, à l’étape suivante, celle de la simplification. Le test PME, dont on nous promet la mise en œuvre depuis novembre 2023, – date à laquelle Elisabeth Borne est venue l’annoncer devant la CPME, au salon Impact PME – doit maintenant se concrétiser !

La CPME tire un coup de semonce

Depuis maintenant plusieurs semaines, la CPME alerte, en vain, sur les inquiétudes mais également sur l’exaspération grandissante de ces chefs d’entreprise de TPE-PME qui se battent au quotidien pour faire vivre et développer leur entreprise en France.

C’est maintenant aux dirigeants de grandes entreprises de se faire entendre. Combien faudra-t-il de délocalisations, de disparitions d’entreprises et de chômeurs supplémentaires pour qu’on comprenne que l’alerte du monde patronal est sérieuse ?

Si les grandes entreprises et les TPE-PME sont différentes à bien des égards, elles contribuent à faire vivre le tissu économique français à travers les territoires. Les unes comme les autres sont confrontées à la même avalanche de normes et de lourdeurs administratives, à la même instabilité fiscale et règlementaire, à la même augmentation larvée du coût du travail. 

Le diagnostic est désormais connu. Le déficit public asphyxie chaque jour davantage le monde entrepreneurial. Et pourtant, la réforme de l’action publique est constamment repoussée. 

En 2025, les dépenses publiques vont continuer à augmenter et la pression fiscale sur les entreprises va, contrairement aux promesses, s’accentuer. 

Parallèlement, les textes encadrant les moindres faits et gestes des entreprises se multiplient. Alors que la nouvelle administration américaine annonce un plan de 500 milliards de dollars pour le déploiement de l’intelligence artificielle (IA), l’Europe adopte un « IA act » pour règlementer son utilisation et la France, jamais à la traine, imagine une « charte d’engagement pour une IA responsable et inclusive ». Tout est dit. Deux salles, deux ambiances. 

Il est temps que les décideurs politiques comprennent que leurs atermoiements sont suicidaires pour notre économie, pour les grandes comme pour les petites entreprises, et pour ceux qui les font vivre au quotidien. 

Il ne s’agit pas d’un appel au secours mais d’un coup de semonce.

La FNTR montre son inquiétude et son exaspération face aux nouvelles grèves des ports

Les professionnels du transport routier de marchandises expriment leur profond désarroi face aux grèves des dockers annoncées en janvier (30 et 31 janvier arrêt de travail de 48h) et sous forme de grèves perlées sur le mois de février 2025.

Ces mouvements sociaux, qui s’inscrivent dans la continuité de nombreuses grèves ces derniers mois, suscitent une exaspération légitime dans un contexte économique déjà extrêmement tendu pour les entreprises du transport routier de marchandises.

En effet, l’activité du transport routier de marchandises (TRM) était déjà au plus bas au 4ème trimestre 2024. 

Révision des classifications de branche : l’ANACT propose un appui aux branches professionnelles

L’accord national interprofessionnel du 10 février 2023 relatif au partage de la valeur, rappelle que les classifications sont un levier important dans la valorisation des parcours des salariés. Les classifications sont d’ailleurs l’un des sujets de négociation pour lesquels l’accord de branche prime sur l’accord d’entreprise. Par ailleurs, les partenaires sociaux doivent évaluer tous les 5 ans la nécessité de réviser les classifications de la branche professionnelle.

Néanmoins, la révision d’un système de classification de branche reste une opération relativement complexe et difficilement appréhendée par les négociateurs. La durée de négociation de ces accords est généralement longue, pouvant s’étaler sur plusieurs années. Elle nécessite très fréquemment un accompagnement externalisé.

La direction générale du travail et l’Anact ont lancé un appel à projets pour soutenir les actions de branches visant la révision ou la refonte des systèmes de classification. Les branches peuvent ainsi obtenir une aide de l’Etat. En 2024, cette aide s’élevait 50 % des coût éligibles, dans la limite de 100 000 €.

Les branches prioritaires sont celles n’ayant pas actualisé leur système de classification depuis plus de 5 ans, qui comptent une majorité de TPE et PME et dont le projet s’inscrit dans un cadre paritaire.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l’ANACT.

Un webinaire coanimé par l’ANACT et la DGT est organisé le 5 février 2025 de 14h à 15h.

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