Situation à Mayotte : la CPME plaide pour des mesures d’urgence

L’archipel de Mayotte a été durement frappé par le passage du cyclone Chido. Le territoire est endeuillé et les dégâts matériels sont considérables. La CPME présente ses plus sincères condoléances aux familles et aux proches des personnes disparues. Elle les assure de sa compassion.

La Confédération des PME tient également à manifester sa solidarité et son amitié aux entrepreneurs mahorais qui, pour certains, ont tout perdu. Elle se tient bien évidemment à leur disposition pour les accompagner dans leurs démarches et faire remonter au niveau national leurs demandes d’aides. Les échanges se sont ainsi multipliés ces dernières heures avec le président de la CPME Mayotte, Bourahima Ali Ousseni.

A cet égard, il apparaît impératif que les pouvoirs publics déclarent rapidement non seulement l’état de catastrophe naturelle mais également un état d’urgence sanitaire et sécuritaire. Par ailleurs, face à l’impossibilité matérielle pour les entrepreneurs d’exercer leur activité, la CPME Mayotte, au-delà de la suspension immédiate des prélèvements sociaux et fiscaux du 15 décembre, réclame la suppression des charges sociales et fiscales jusqu’en avril 2025. De même, les entrepreneurs dans l’incapacité d’assurer le paiement des salaires, doivent pouvoir mettre leurs salariés en activité partielle. Enfin, un fonds de soutien permettrait de faire face aux charges courantes d’électricité et de paiement des loyers.

Si ces mesures d’urgence ne sont pas mises en place très rapidement, la catastrophe humaine et matérielle se doublera d’une catastrophe économique et sociale sans précédent. C’est le message que portera la CPME lors de la réunion organisée cet après-midi avec le ministre Antoine Armand. 

Réaction de la CPME à la nomination du Premier ministre, François Bayrou

A la suite de la nomination de monsieur François Bayrou en qualité de Premier ministre, la CPME lui souhaite plein succès dans l’action qu’il conduira au service de la France. Même si le contexte est difficile, les entrepreneurs attendent de lui qu’il crée les conditions permettant de retrouver de la visibilité, de la lisibilité et de la stabilité. Sans cela, le ralentissement économique actuel risque de se transformer en véritable crise économique dont les prémices se font sentir.

Au-delà de l’adoption rapide d’un budget, monsieur Bayrou devra également tracer des perspectives pour traduire, enfin, en actes, les mesures de simplification – et notamment le test PME – tant attendues.

La question de la compétitivité des entreprises françaises est aussi un sujet prioritaire dont il va falloir se saisir rapidement si l’on ne veut pas voir s’accélérer les défaillances, en particulier dans le secteur industriel.

Par ailleurs, le nouveau Premier ministre doit impérativement s’atteler à la réforme de l’action publique, corollaire du rétablissement des comptes publics. Se contenter d’augmenter les recettes en taxant davantage les entreprises ou en alourdissant encore le coût du travail, serait suicidaire pour notre pays. Non seulement le signal envoyé serait calamiteux, mais il est probable que la baisse d’activité ne permettrait pas d’engranger les sommes attendues. C’est bien la dépense publique qu’il faut baisser, en s’attelant avant tout au fonctionnement plutôt qu’à l’investissement.

Le temps des demi-mesures est révolu. La période qui s’ouvre doit être celle de mesures fortes qui exigent du courage. Les entrepreneurs savent en faire preuve quand leur entreprise va mal, le monde politique doit désormais suivre cet exemple.

Rencontres avec les décideurs européens à Bruxelles

Parce que c’est en Europe que se décident beaucoup de législations qui impactent les PME, la CPME est en dialogue constant avec les eurodéputés. Emmenée par François Asselin, la CPME a ainsi organisé la 15ème édition de ses European SME Days, à Bruxelles le 4 décembre dernier. L’opportunité pour ses adhérents de rencontrer de nombreux décideurs européens pour échanger sur les sujets d’actualité des PME. 

Des échanges nourris avec une dizaine responsables de différents bords de l’échiquier politique

La délégation CPME a tout d’abord échangé avec plusieurs députés européens du groupe Patriotes pour l’Europe : Philippe Olivier, parrain de l’évènement, Marie DauchyGilles Pennelle, Julie Rechagneux, Julien Sanchez et Pierre-Romain Thionnet.

Des rencontres ont également eu lieu avec des eurodéputés du groupe Les Verts : Marie Toussaint et Majdouline Sbai, ainsi qu’avec les équipes parlementaires du député David Cormand.

Lors d’un rendez-vous bilatéral, le président et le secrétaire général de la CPME ont échangé avec Stéphane Séjourné, récemment désigné comme vice-président exécutif, en charge de la Stratégie industrielle et de la Prospérité au sein de la Commission européenne et tout juste entré en fonction. En parallèle, la secrétaire générale adjointe de la CPME a échangé – aux côtés du vice-président en charge des Affaires européennes Arnaud Haefelin, avec Grégory Allione, député Renew, toujours sur les actualités sociales et environnementales européennes.

Ces réunions ont permis d’aborder les enjeux liés au règlement sur les retards de paiement et au reporting extra-financier ou de durabilité (CSRD). La CPME a également souligné l’urgence de simplifier en profondeur les règles administratives qui pèsent sur les PME, tout en mettant en avant l’importance d’instaurer un test PME systématique pour chaque projet de réglementation européenne, afin d’évaluer précisément ses impacts sur les PME.

Mercosur : un accord trouvé, 20 ans après le début des négociations

Le 6 décembre, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé depuis l’Uruguay la conclusion des négociations concernant l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur et ce, malgré la vive opposition de la France.

Alors que l’accord commercial avec le Mercosur crée la plus grande zone de libre-échange au monde, les parlementaires français comme le président de la République ont dénoncé ces dernières semaines l’inacceptabilité de l’accord en l’état au nom de la souveraineté alimentaire européenne. A date, le volet agricole de l’accord prévoit en effet une entrée en vigueur progressive, c’est-à-dire au cours des sept années suivant la ratification, de quotas de produits agroalimentaires importés du Mercosur bénéficiant de droits de douane abaissés. Dans le cas du bœuf, il s’agit de 99 000 tonnes qui pourront à terme être importées chaque année avec des droits à hauteur de 7,5 %.

Le dénouement des négociations s’est principalement joué sur la finalisation du volet environnemental du texte et la référence à l’accord de Paris comme « élément essentiel ». Il en résulte que l’UE aura la possibilité de suspendre totalement ou en partie le partenariat commercial avec le Mercosur dans le cas où un pays ne respecterait pas les engagements de l’accord de Paris. Le texte contient enfin un engagement juridique qui contraint les Etats à lutter contre la déforestation. La Commission espère ainsi empêcher à terme l’importation de produits provenant de terres déboisées, en complément de la mise en œuvre du règlement sur la déforestation qui a récemment fait l’objet d’un compromis interinstitutionnel.

Si un accord a été trouvé, il doit désormais être ratifié au terme d’une longue procédure faisant intervenir le Conseil de l’UE, le Parlement européen ainsi que les Parlements des Etats membres. Celle-ci ne devrait pas commencer avant plusieurs mois.

Pour plus d’informations, consultez le communiqué de la Représentation de la Commission européenne en France.

Motion de censure : la CPME déplore les conséquences néfastes et appelle à redonner des perspectives aux entreprises

Pour la CPME qui avait appelé les députés à la responsabilité en début de semaine, la motion de censure qui vient d’être adoptée donne un coup de frein supplémentaire à l’économie, qui tourne déjà au ralenti.

Mercredi soir, les députés ont censuré le gouvernement Barnier, ouvrant une période d’incertitude politique et son lot de conséquences immédiates sur l’économie, déjà mise à l’arrêt par la dissolution. « C’est un poison lent, une lente érosion des carnets de commande avec une envolée des défaillances d’entreprises » s’est agacé François Asselin, interviewé sur France 2. 

En effet, l’absence de visibilité pour les entrepreneurs, notamment sur le plan fiscal, va accélérer le ralentissement des investissements.

Par ailleurs, alors qu’on constate déjà une explosion de l’épargne des Français, ce mouvement va s’amplifier avec à la clé une baisse de la consommation qui alimentera l’augmentation des défaillances, notamment parmi les TPE-PME du commerce.

Troisième effet délétère, la crise de la dette va s’accroître avec une hausse des taux d’intérêt qui va impacter le financement des entreprises.

Cependant, des pistes de sortie de crise existent. Alors que l’inflation est maîtrisée, la CPME appelle les responsables politiques à rapidement redonner des perspectives aux entreprises pour faire redémarrer l’activité, et ce, en ne renchérissant pas le coût du travail, ni la fiscalité.

POUR ALLER PLUS LOIN

Recrutement dans les PME : comment utiliser les réseaux sociaux pour attirer les meilleurs talents ?

Chefs d’entreprise, les réseaux sociaux sont devenus des outils essentiels pour recruter efficacement car ils représentent un vivier de talents accessibles en quelques clics seulement. Ils vous permettent de sourcer des talents partout à travers le monde, d’interagir en temps réel avec les candidats et d’évaluer leurs profils de manière plus approfondie. Quelles plateformes utiliser pour recruter les meilleurs talents ? La CPME vous explique tout. 

  1. LinkedIn : le réseau social leader dédié au recrutement 

    Recruter sur LinkedIn vous offre la possibilité d’utiliser des filtres de recherche précis, d’envoyer des messages directs et d’explorer les recommandations et les antécédents professionnels de chaque candidat. De plus, la plateforme vous permet de publier vos offres d’emploi qui peuvent atteindre une large audience grâce à des outils de promotions ciblées.

     
  2. Twitter/X : le réseau social de l’instantané 

    Twitter vous permet de suivre des tendances en temps réel, grâce à hashtags spécifiques à un secteur d’activité ou une expertise, et ainsi de repérer des talents.

     
  3. Instagram : le réseau social dédié aux créatifs 

    Axé sur le partage de photos et de vidéos, ce réseau social vous permet de repérer des candidats par leurs portfolios visuels et de les contacter directement via la messagerie instantanée.

     
  4. TikTok : le réseau social dédié aux jeunes 

    Vous ciblez des jeunes ? TikTok vous permet d’attirer l’attention des talents au début de leur carrière, en partageant des vidéos courtes.

4 bonnes pratiques pour recruter sur les réseaux sociaux

  1. Optimisez vos recherches en utilisant des mots-clés et des hashtags

    Pour trouver le candidat idéal, pensez à utiliser des mots-clés et des hashtags : cela vous permettra de filtrer les contenus liés à un secteur d’activité, une compétence, ou un domaine d’expertise spécifique 
  2. Dialoguez avec les candidats 

    Utilisez la messagerie instantanée sans modération ! Les messages personnalisés via les réseaux sociaux vous permettront de créer un lien avec les candidats potentiels, de répondre à leurs questions et de montrer votre intérêt pour leur profil, ce qui peut faire toute la différence. 
  3. Valorisez votre marque employeur

    Mettre en avant la culture de votre entreprise vous permettra non seulement d’attirer l’attention des candidats, mais aussi de les fidéliser. Partagez par exemple des moments de convivialité entre collaborateurs, des témoignages d’employés, les grands projets à venir pour votre entreprise, etc. 
  4. Créez des vidéos pour capter l’attention des candidats 

    Les vidéos sont un format particulièrement engageant. Partager des vidéos courtes (2 minutes maximum) présentant votre entreprise et vos équipes sera un excellent moyen de capter l’attention des candidats !

TPE-PME, un fragile équilibre au cœur de l’économie française

Dans ce numéro d’Expression directe qui a été diffusé le 26 novembre dernier sur France 2, François Asselin explique avec pédagogie le fonctionnement de l’économie et les défis des TPE-PME dans le contexte actuel. 

« Une entreprise en bonne santé, est une entreprise qui doit faire des résultats ! Si une entreprise ne fait pas de bénéfice, elle ne peut plus investir, elle ne peut plus embaucher et elle ne peut plus partager la valeur créée. Et si elle n’investit plus, elle se paupérise ! »  détaille-t-il. 

Augmenter les charges fiscales fragiliserait les PME et ferait peser un risque sur l’emploi, partout en France. 

Regardez cette interview de 2mn.  

PME, des fiches pratiques pour un usage responsable de l’IA générative dans votre entreprise !

L’IA générative n’est plus une innovation réservée aux grandes entreprises : elle peut transformer la manière dont les petites et moyennes structures fonctionnent au quotidien. Mais pour en tirer pleinement parti, il est essentiel de :

  1. Comprendre comment l’IA fonctionne et mesurer son impact sur votre organisation.
  2. Identifier vos besoins métier pour élaborer des cas d’usage pertinents.
  3. Explorer les solutions existantes et apprendre à les utiliser efficacement.
  4. Appliquer les précautions nécessaires pour prévenir les risques liés à ces outils (sécurité des données, biais algorithmiques, conformité réglementaire, etc.).

Dans le cadre de l’initiative France Num, avec les contributions de la CPME et de la CNIL, 4 fiches pratiques ont été conçues pour accompagner les TPE et les PME dans leur transition vers un usage responsable et sécurisé de l’IA générative.

Ces fiches répondent aux principales questions que vous pourriez vous poser, proposent des cas concrets d’utilisation et détaillent les précautions indispensables pour vous protéger face aux nouveaux défis que posent ces technologies.

Nouvelle Commission européenne : une feuille de route ambitieuse d’ici mars 2025

La nouvelle Commission européenne – présidée par Ursula von der Leyen – est officiellement entrée en fonction le 1er décembre pour une période de 5 ans, après avoir obtenu sa validation par les députés européens réunis en session plénière le 27 novembre. 

Composé de 27 membres (11 femmes pour 16 hommes), le nouveau collège des commissaires penche plus à droite que le précédent.

  • Stéphane Séjourné, ancien ministre des Affaires étrangères et député européen, est le nouveau commissaire français. Il détient un poste de vice-président exécutif et est en charge de la Prospérité et de la Stratégie industrielle.
  • A noter : la désignation pour la première fois d’un commissaire en charge de la Simplification et de la Mise en œuvre. La CPME salue cette nomination, premier pas vers l’atteinte de l’objectif de réduction de 35% des obligations de reporting pesant sur les petites et moyennes entreprises.

Les 100 premiers jours de cette nouvelle Commission seront scrutés avec une grande attention alors que la présidente a annoncé plusieurs stratégies d’importance devant être initiées d’ici mars 2025 comme :

  • La mise en place d’une boussole de compétitivité (« Competitiveness Compass » – attendue pour le 15 janvier 2025), dans la continuité du rapport Draghi, afin de soutenir davantage les entreprises innovantes et start-ups européennes,
  • Le plan pour une Industrie propre (attendu pour le 26 février 2025) avec pour objectif de renforcer la compétitivité industrielle de l’UE tout en accélérant la transition vers une économie décarbonée,
  • Une directive omnibus (attendue pour le 26 février 2025) visant à simplifier la mise en œuvre des directives CSRD, CS3D et taxonomie de l’UE,
  • La feuille de route pour des emplois de qualité, qui sera complétée ultérieurement par une stratégie anti-pauvreté,
  • Le 1er plan pour un logement abordable européen.

Documents utiles

Retrouvez plus en détails le programme de la future Commission européenne dans le tableau en annexe. 

Motion de censure : la CPME en appelle à la responsabilité des députés

Cette semaine sera une semaine déterminante pour les Français mais également pour les entreprises. L’adoption d’une motion de censure signifierait l’ouverture d’une nouvelle période d’instabilité et un nouvel arrêt de l’économie qui tourne déjà au ralenti. Une France sans budget ouvrirait la porte à une crise de la dette dont les conséquences frapperaient de plein fouet les acteurs économiques.

La dérive dramatique des comptes publics, jamais contrôlée depuis des années, atteindrait son apogée renvoyant une bien triste image d’un monde politique plus préoccupé par ses querelles et divisions politiciennes que par l’intérêt de notre pays.

Le débat est sain, les critiques aussi. Alors que le budget présenté fait plus la part belle aux augmentations de recettes qu’aux diminutions de dépenses, il est logique que la construction budgétaire donne lieu à des négociations et des concessions. Mais l’adoption d’une motion de censure sans possibilité d’organiser de nouvelles élections, ne règlerait rien. Elle ne ferait, au contraire, qu’accroître nos difficultés.

Laisser notre pays sans solution serait faire preuve d’irresponsabilité. La France et les Français, les entrepreneurs et les salariés, en paieraient lourdement le prix. Et nos entreprises seraient les premières victimes.  

C’est pourquoi la CPME en appelle solennellement à la responsabilité des élus. Ne sacrifiez pas nos entreprises sur l’autel de vos ambitions !