Pouvoir d’achat : la CPME propose d’exonérer de charges patronales les heures supplémentaires

Alors qu’un débat s’installe, il est utile de rappeler que le pouvoir d’achat des salariés a progressé en France en 2020 et ce, alors même qu’une grande partie de l’économie fonctionnait au ralenti et que les entreprises connaissaient les pires difficultés.

Si aujourd’hui la crise sanitaire semble marquer le pas, de nombreuses entreprises sont fragilisées et un grand nombre d’entre elles vont devoir rembourser les prêts (PGE) et reports de charges sociales et fiscales consentis par l’Etat. De surcroît, certains secteurs continuent à souffrir d’une baisse d’activité accentuée par la mise en place du pass sanitaire.

Pour autant, on ne peut que se réjouir des bonnes perspectives économiques globales même si le redémarrage pourrait être freiné par la hausse du prix des matières premières et par les difficultés grandissantes des entreprises qui peinent à recruter.

Dans ce contexte, l’augmentation de salaires doit rester de la responsabilité de chaque entreprise dans le cadre des négociations menées par les branches professionnelles.

Ceci étant dit, il est clair que les entreprises qui le peuvent cherchent à améliorer leur attractivité, à récompenser et fidéliser leurs salariés, tout en attirant des compétences extérieures. Il est donc probable que la pénurie de compétences se traduise mécaniquement par une augmentation des salaires.

Pour autant, il est à craindre que cela ne suffise pas pour faire face à la pénurie de compétences qui ne s’explique pas simplement par des facteurs conjoncturels mais également par des raisons structurelles. Aussi, et pour concilier à la fois le besoin de main d’œuvre des entreprises et la volonté de voir progresser le pouvoir d’achat, la CPME propose de réactiver la suppression des charges patronales sur les heures supplémentaires.

François Asselin, président de la CPME, portera cette proposition lors de la rencontre avec le Premier ministre Jean Castex, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, et la ministre du Travail, Elisabeth Borne, prévue demain à 19h00 à l’Hôtel Matignon.

Communiqué de Presse le 1er septembre 2021

Enquête de la CPME : pass sanitaire, quelles conséquences pour les PME ?

Il ressort de cette enquête (réalisée entre le 18 et le 28 août 2021 auprès de 1009 dirigeants de TPE-PME) que si la mise en place du pass sanitaire n’a pas été neutre sur le plan économique et social, globalement son impact est cependant relativement contenu. Il n’en reste pas moins que dans certains secteurs (restauration, salles de sport ou de spectacles, casinos, transport de voyageurs…), le pass sanitaire n’a fait qu’accentuer les difficultés d’entreprises déjà fragilisées.

Dans les secteurs concernés, et avant l’entrée en vigueur au 30 août de la deuxième phase qui concerne plus spécifiquement les salariés, la mise en place du pass sanitaire s’est traduite par une baisse d’activité pour plus d’une entreprise sur deux (54 %).

Elles sont près d’une sur trois à faire état de difficultés avec leurs clients (27%) et près de 20% à rencontrer en plus des difficultés avec leurs salariés (18%).

Ces entreprises, confrontées à de nombreuses zones d’ombre quant à l’application des textes, s’acquittent avec sérieux d’une mission de contrôle qui n’est pas la leur. Elles méritent bienveillance et indulgence de la part des pouvoirs publics.

Il convient néanmoins de souligner que pour une petite moitié d’entre elles, le pass sanitaire, qui n’a pas occasionné de difficultés particulières (47%), ne s’est pas non plus traduit par une baisse d’activité (45%).

Pour le plus grand nombre des entreprises concernées (36%), la mise en place du pass sanitaire n’a pas non plus entraîné de surcout tandis qu’un tiers d’entre elles (31%) considère que le coût direct (frais techniques, contrôles…) n’a pas excédé 5% du chiffre d’affaires. Seulement 3% des entreprises concernées ont d’ailleurs embauché du personnel supplémentaire pour contrôler les pass sanitaires.

Moins de 40% des entreprises concernées (37%) attendent une aide de l’Etat pour compenser les potentiels surcouts liés aux contrôles.

Quant à la mise en place de l’obligation vaccinale relativement limitée en août, elle n’a pas occasionné de difficultés dans une grande majorité (61%) des entreprises concernées.

Télécharger les résultats de l’enquête CPME

Communiqué de Presse le 30 août 2021

Obligation vaccinale / FAQ du ministère des solidarités et de la santé

La loi n°2021-1040 du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire a instauré une obligation pour certains publics d’être vaccinés contre la covid-19 afin de continuer d’exercer leur activité. Ce dispositif a par ailleurs été complété par deux décrets d’application tous deux en date du 7 août 2021(décret n°2021-1056 et décret n°2021-1059).

Afin de mieux appréhender cette obligation vaccinale, le ministère des solidarités et de la santé vient de publier une FAQ sur le sujet. Y figure notamment par exemple des réponses quant au champ d’application de la mesure pour les prestataires et sous-traitants réguliers, des consignes détaillées par catégorie d’établissement et services, le détail des modalités de contrôle des professionnels mais aussi des usagers soumis au pass sanitaire (à ne pas confondre avec l’obligation vaccinale) ainsi que les sanctions applicables aux professionnels ne respectant pas les nouvelles obligations.

Vous trouverez le détail de cette FAQ, en cliquant ICI.

Enquête CPME Covid-19 : quelle rentrée pour les TPE-PME

Covid-19 : Quelles perspectives de rentrée pour les TPE-PME ?

Après plus d’une année de crise et alors que l’épidémie progresse en Outre-mer, que la vaccination se poursuit et que le pass sanitaire est exigé dans certains lieux publics, la CPME lance une nouvelle enquête afin de dresser un état des lieux de la situation des entreprises confrontées à ces mesures. 

Santé de l’entreprise, impact du pass sanitaire, obligation vaccinale, hausse des prix des matières premières : figurent parmi les sujets sur lesquels nous souhaitons recueillir votre avis.

Entrepreneurs, prenez 5 minutes pour répondre à notre enquête. Vos réponses nous permettront d’adapter notre mobilisation à vos besoins et à votre situation concrète.

Pour répondre à l’enquête, merci de cliquer ici