Activité partielle : une ordonnance proroge des mesures dérogatoires en 2021 en les adaptant

Ci-dessous une synthèse de l’ordonnance ( jointe) prorogeant les mesures dérogatoires en 2021 mais en les adaptant. Une majorité des mesures sont reconduites JUSQU’AU 30 JUIN 2021, seul les taux applicables seront déterminés par décret ultérieurement, mais bon espoir pour nous puisqu’il est prévu que les taux d’allocation d’activité partielle seront différents selon le secteur d’activité dont un taux d’activité partielle majoré pour les secteurs sinistrés.

« Activité partielle : une ordonnance proroge des mesures dérogatoires en 2021 en les adaptant « 

L’ordonnance n°2020-1639 du 21 décembre 2020, prise en application de l’article 10 de la loi n° 2020-1379 du 14 novembre 2020, proroge après le 31 décembre 2020 plusieurs mesures dérogatoires au dispositif d’activité partielle prises dans le cadre de la crise sanitaire depuis le mois de mars 2020 :

  • Prolongation de la plupart des mesures dérogatoires au dispositif d’activité partielle prévues par l’ordonnance n°2020-346 du 27 mars 2020 jusqu’à une date fixée par décret et au plus tard le 31 décembre 2021. L’article 1-4° de l’ordonnance du 21 décembre en modifiant l’article 12 de l’ordonnance n° 2020-346 du 27 mars prolonge l’application des mesures concernant :
  • les modalités de calcul de l’indemnisation de l’activité partielle en cas d’horaire d’équivalence (art.1), d’heures supplémentaires structurelles (art. 1 bis), pour les forfaits jours et les cadres dirigeants (art.8), les salariés portés (art. 8 bis);
  • l’extension du bénéfice de l’activité partielle à certaines entreprises publiques (art. 2);
  • la possibilité d’imposer le placement en activité partielle des salariés protégés (art. 6);
  • la possibilité par accord collectif de déroger au caractère colletif de l’activité partielle et d’individualiser le placement en activité partielle (art. 10 ter);
  • le droit à une indemnité à 100% pour les salariés en formation pendant les heures chômées (art. 5);
  • le bénéfice d’une rémunération mensuelle minimale (art. 3);
  • Activité partielle des salariés employés à domicile et les assistants maternels (article 1-1°). L’article 1er prolonge, du 1er novembre 2020 jusqu’à une date fixée par décret et au plus tard jusqu’au 31 décembre 2021, les dispositions de l’article 7 de l’ordonnance n° 2020- 346 du 27 mars 2020 relatives au dispositif spécifique d’activité partielle applicable aux particuliers employeurs avec quelques modifications portant sur les motifs mais aussi sur le taux d’indemnité. Un décret est nécessaire pour fixer le taux et les formalités à accomplir ;
  • Élargissement du dispositif d’activité partielle aux régies de cure thermale non dotées de la personnalité morale (art.1-2°). L’article 1-2° modifie l’article 10 de l’ordonnance du 27 mars 2020 pour ajouter cette activité. Cette mesure s’applique depuis le 1er novembre 2020;
  • Activité partielle pour les salariés vulnérables et pour les salariés gardant leur enfant astreint à domicile. Le bénéfice de l’activité partielle pour les salariés vulnérables, prévu par l’article 20 de la loi de finances rectificative du 25 avril 2020, est prolongé jusqu’à une date fixée par décret et au plus tard le 31 décembre 2021, par l’article 2 de l’ordonnance. Il supprime également le bénéfice de l’activité partielle pour les salariés cohabitant avec les personnes vulnérables. A noter que ces salariés en étaient déjà exclus depuis le 1er septembre 2020 par le décret n° 2020-1098 du 29 août 2020. 
  • Activité partielle des salariés en contrats aidés et relevant de structures de l’insertion par l’activité économique (IAE). L’article 3 prolonge les dispositions de l’article 5 de la loi n° 2020-737 du 17 juin 2020 mais en limitant le recours à l’activité partielle à 36 mois incluant le contrat initial ;
  • Taux d’allocation d’activité partielle majoré selon le secteur d’activité. L’article 4 prolonge jusqu’à une date fixée par décret et au plus tard le 30 juin 2021, les dispositions de l’ordonnance n° 2020-770 du 24 juin 2020 qui prévoit des taux d’allocation d’activité partielle différents selon le secteur d’activité dont un taux d’activité partielle majoré pour les secteurs sinistrés. Il instaure un nouveau cas de figure pour bénéficier d’un taux majoré , qui est axé sur un critère géographique : il s’agit de tout « établissement  situé dans une circonscription territoriale soumise à des restrictions spécifiques des conditions d’exercice de l’activité économique et de circulation des personnes prises par l’autorité administrative afin de faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, lorsqu’il subit une forte baisse de chiffre d’affaires » et de tout « établissement qui  appartient à une zone de chalandise spécifiquement affectée par l’interruption d’activité, dans les conditions mentionnées au 1°, d’un ou plusieurs établissements dont l’activité implique l’accueil du public, lorsqu’il subit une baisse significative de son chiffre d’affaires. ».Un décret déterminera le taux applicable. A noter que le secteur de transport aérien qui était un des secteurs permettant de bénéficier d’un taux majoré est remplacé par le secteur des transports de personnes ;
  • Indemnité d’activité partielle versée aux apprentis et aux salariés en contrat de professionnalisation : l’article 5 prolonge les modalités de calcul de l’indemnité selon que la rémunération est inférieure ou supérieure au Smic, issues de l’article 3 de l’ordonnance du 14 octobre 2020 jusqu’à une date fixée par décret et au plus tard le 31 décembre 2021.

Remarque : à noter que l’article 1er supprime l’article 11 de l’ordonnance n°2020-346 du 27 mars 2020 sur le régime social de l’indemnité d’activité partielle mais le contenu de cet article est désormais codifié et s’applique de manière pérenne. »

La Direction Générale des Entreprises (DGE) a publié ce mois-ci un guide des dispositifs et des mesures destinées aux PME et TPE.

Ce guide présente ces mesures de manière très opérationnelle, permet de répondre aux besoins concrets des entreprises et détaille les mesures visant à :

  • Répondre aux besoins de financement des entreprises impactées par le COVID-19 ;
  • Permettre aux entreprises d’entamer leur transition écologique et décarbonation ;
  • Bénéficier du plan de rénovation du bâtiment ;
  • Engager leur transition numérique ;
  • Renforcer leurs capacités d’innovation ;
  • Investir en France ou développer leurs capacités à l’export ;
  • Recruter de nouvelles compétences ou maintenir l’emploi ;
  • Accélérer leur développement

Les nouveaux taux de l’allocation d’activité partielle pour 2021 sont publiés

Un décret du 30 décembre 2020 confirme le maintien des taux actuellement applicables en matière d’activité partielle pour le mois de janvier. S’agissant des secteurs les plus affectés par la crise sanitaire, les majorations d’indemnisation seront prolongées jusqu’en mars ou juin 2021.

Un décret du 30 décembre 2020, publié jeudi au Journal officiel, confirme la prolongation des taux actuellement applicables en matière d’activité partielle pour le mois de janvier – pour le droit commun – et jusqu’en mars et juin pour les taux dérogatoires. Il complète ainsi le décret du 26 décembre 2020. Le texte est pris en application de l’ordonnance du 21 décembre 2020 portant mesures d’urgence en matière d’activité partielle.

Cas général

Le décret prolonge jusqu’au 31 janvier 2021 les dispositions actuelles relatives aux taux de droit commun de l’allocation d’activité partielle à hauteur de 60 % de la rémunération horaire brute, limitée à 4,5 fois le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel de croissance. Le taux horaire ne peut pas être inférieur à 8,10 euros contre 8,03 euros auparavant

Le taux pour l’employeur baissera ensuite à 36 % à compter du 1er février 2021.

Situations dérogatoires

Le décret prolonge ensuite les taux dérogatoires. Le montant et la durée de la prolongation dépendent de la situation. Il en distingue trois. 

1) Les secteurs particulièrement affectés par la crise sanitaire

Il s’agit : 

  • des secteurs relevant du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, du sport, de la culture, du transport aérien et de l’évènementiel etc qui sont particulièrement affectés par les conséquences économiques et financières de la propagation de l’épidémie de Covid-19 au regard de la réduction de leur activité en raison notamment de leur dépendance à l’accueil du public (annexe 1 du décret du 29 juin 2020) ;
  • des secteurs dont l’activité dépend de celles des secteurs mentionnés à l’alinéa précédent et qui subissent une très forte baisse de chiffre d’affaires (annexe 2 du décret du 29 juin 2020).

Le taux horaire de l’allocation d’activité partielle est fixé à 70 % jusqu’au 31 janvier 2021 et passera ensuite à 60 % de la rémunération horaire brute, limitée à 4,5 fois le taux horaire du Smic au titre des heures chômées entre le 1er février 2021 et le 31 mars 2021

Ce taux ne peut être inférieur à 8,11 euros, sauf pour les salariés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. 

Ce taux passera ensuite à 36 % à compter du 1er avril 2021.

2) Les établissements fermés sur décision administrative, ou situés dans un territoire soumis à des restrictions particulières

Les établissements fermés sur décision administrative, ou situés dans un territoire soumis à des restrictions particulières des conditions d’exercice de l’activité économique et de circulation des personnes, et subissant une baisse d’au moins 60 % de chiffre d’affaires bénéficieront d’un taux de 70 % au titre des heures chômées entre le 1er février et le 30 juin 2021.

Cette baisse de chiffre d’affaires est appréciée, au choix de l’employeur, pour chaque mois de la période d’application des mesures :

  • soit par rapport au chiffre d’affaires constaté durant le mois qui précède la mise en œuvre de ces mesures ;
  • soit par rapport au chiffre d’affaires constaté au titre du même mois en 2019.

3) Les établissements situés dans la zone de chalandise d’une station de ski

Les établissements situés dans la zone de chalandise d’une station de ski pourront bénéficier d’un taux de 70 % au titre des heures chômées jusqu’au 30 juin 2021 durant la période de fermeture administrative des remontées mécaniques sous réserve de satisfaire à une condition de baisse de 50 % de leur chiffre d’affaires. Les établissements concernés sont ceux qui :

  • sont implantés dans une commune support d’une station de ski ou dans une commune située en zone de montagne appartenant à un établissement public de coopération intercommunale lui-même support d’une station de ski et situées dans une unité urbaine d’au plus 50 000 habitants ;
  • mettent à disposition des biens et des services ;
  • et subissent une baisse de chiffre d’affaires d’au moins 50 % pendant la période de fermeture des téléphériques et des remontées mécaniques.

Cette baisse de chiffres d’affaires est appréciée, au choix de l’employeur, pour chaque mois d’interruption d’activité des téléphériques et des remontées mécaniques :

  • soit par rapport au chiffre d’affaires constaté durant le mois qui précède l’interruption ;
  • soit par rapport au chiffre d’affaires constaté au titre du même mois en 2019.

Activité partielle de longue durée

Le décret relève le plancher du taux horaire de l’allocation du dispositif spécifique d’activité partielle en cas de réduction d’activité durable (APLD) à 7,30 euros à compter du 1er janvier 2021

Salariés vulnérables et garde d’enfants

Le taux horaire de l’indemnité d’activité partielle applicables aux salariés de droit privé se trouvant dans l’impossibilité de continuer à travailler est fixé à 70 % de la rémunération brute, limitée à 4,5 fois le taux horaire du Smic à compter du 1er février 2021. Cela vise :

  • le salarié, personne vulnérable présentant un risque de développer une forme grave d’infection à la Covid-19 ; 
  • le salarié parent d’un enfant de moins de 16 ans ou d’une personne en situation de handicap faisant l’objet d’une mesure d’isolement, d’éviction ou de maintien à domicile.

Le taux horaire de l’allocation d’activité partielle versée à l’employeur au titre des salariés de droit privé se trouvant dans l’impossibilité de continuer à travailler pour ces deux motifs est fixé à 60 % de la rémunération horaire brute limitée à 4,5 fois le taux horaire du Smic à compter du 1er février 2021. Ce taux horaire ne peut être inférieur à 7,30 euros.
Pour les salariés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation le taux horaire minimum n’est pas applicable.

Modalités de calcul de l’indemnité et de l’allocation 

Le décret prolonge les modalités de calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle pour les salariés dont la durée du travail est décomptée en jours et pour les salariés qui ne sont pas soumis aux dispositions légales ou conventionnelles relatives à la durée du travail.

Pour les salariés dont la durée du travail est fixée par une convention de forfait en heures ou en jours sur l’année, l’indemnité et l’allocation d’activité partielle sont déterminées en tenant compte du nombre d’heures ou de jours ou de demi-journées le cas échéant ouvrés non travaillés par le salarié au titre de la période considérée convertis en heures selon les modalités suivantes :

  • une demi-journée non travaillée correspond à 3h30 non travaillées ;
  • un jour non travaillé correspond à 7 heures non travaillées ;
  • une semaine non travaillée correspond à 35 heures non travaillées.

Les jours de congés payés et de repos pris au cours de la période, ainsi que les jours fériés non travaillés qui correspondent à des jours ouvrés sont convertis en heures selon ces mêmes modalités. Les heures issues de cette conversion sont déduites du nombre d’heures non travaillées.

Pour les cadres dirigeants, les modalités de calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle sont les suivantes :

  • la rémunération mensuelle de référence servant au calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle correspond à la moyenne des rémunérations brutes perçues au cours des douze derniers mois civils, ou le cas échéant de la totalité des mois civils travaillés si le salarié a travaillé moins de douze mois, précédant le premier jour de placement en activité partielle de l’entreprise ou de l’établissement ;
  • le montant horaire servant au calcul de l’indemnité et de l’allocation est déterminé en rapportant le trentième du montant de la rémunération mensuelle de référence à sept heures ;
  • le nombre d’heures non travaillées indemnisables, dans la limite de la durée légale du travail, est obtenu selon les modalités de conversion en heures mentionnées précédemment. 

Pour les salariés en portage salarial, les modalités de calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle sont les suivantes :

  • le nombre d’heures indemnisables correspond, dans la limite de la durée légale du travail sur la période considérée, à la moyenne mensuelle des heures ou des jours travaillés au cours des douze mois civils, ou sur la totalité des mois travaillés si le salarié a travaillé moins de douze mois civils précédant le premier jour de placement en activité partielle de l’entreprise de portage. Un jour travaillé correspond à 7 heures travaillées ;
  • la rémunération mensuelle de référence servant au calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle correspond à 75 % de la valeur mensuelle du plafond de la sécurité sociale pour une activité équivalant à un temps plein. Lorsque la moyenne mensuelle des heures travaillées est inférieure à une activité équivalant à un temps plein, la rémunération mensuelle de référence est corrigée à proportion de la moyenne mensuelle d’heures travaillées et rapportée à la durée légale du travail sur la période considérée ;
  • le montant horaire servant au calcul de l’indemnité et de l’allocation est déterminé en rapportant le montant de la rémunération mensuelle de référence à la moyenne mensuelle d’heures travaillées ;

A noter : des dispositions spécifiques sont prévues pour le personnel navigant, les VRP, les travailleurs à domicile, les journalistes pigistes, les artistes du spectacle et les marins rémunérés à la part. 

Les Direccte deviendront les DREETS au 1er avril 2021

A compter du 1er avril 2021, les DREETS (directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) regrouperont au niveau régional les Direccte et les services déconcentrés en charge de la cohésion sociale. Les DREETS constituent un nouveau service déconcentré de l’Etat.

Au niveau départemental, les Direccte seront intégrées aux directions départementales de la cohésion sociale pour former de nouvelles directions départementales de l’emploi, du travail et des solidarités : les DDETS.

Cette nouvelle organisation déconcentrée s’inscrit dans le respect des engagements pris par la France dans le cadre des conventions de l’OIT.

Nos avancées pour les PME

COVID-19 : CRISE ECONOMIQUE & RELANCE DES PME

Le 4 juin dernier, la CPME a proposé aux pouvoirs publics un plan de 109 mesures pour faire des PME le moteur de la relance. Au même moment, elle s’est mobilisée pour adapter le protocole sanitaire aux TPE-PME puis, à la faveur du reconfinement, elle s’est battue pour la réouverture des commerces et l’extension des mesures d’aide à l’ensemble des entreprises impactées par les fermetures administratives.  

MOBILISATION DE LA CPME

26 MESURES OBTENUES PAR LA CPME

MESURES ECONOMIQUES

  • Réouverture des commerces, 4 semaines après le début du reconfinement 
  • Renforcement du fonds de solidarité (seuil de baisse de chiffre d’affaires, activités éligibles, etc.)
  • Réactivation du carry back (proposition n°19 du plan de relance CPME)
  • Baisse de la cotisation foncière des entreprises enclenchée pour partie via la mise en place d’un dégrèvement partiel de la CFE pour certains secteurs (propositions n°5 et 6 du plan de relance CPME)
  • Rehaussement temporaire à 100 000 euros HT, du seuil sous lequel des marchés de travaux peuvent être passés sans publicité ni mise en concurrence (proposition n°37 du plan de relance CPME)
  • Obtention de mesures exceptionnelles en matière fiscale (report de certaines échéances déclaratives et de paiement -CFE…-, modulation possible du montant des acomptes d’IS et de CVAE avec prise en compte de marges d’erreur, restitution accélérée des crédits d’impôt à échéance…)
  • Allongement possible du différé de remboursement du PGE de 1 à 2 ans (proposition n°27 du plan de relance CPME) 
  • Réévaluation libre des immobilisations et ce afin de reconstituer les fonds propres des PME (proposition n°31 du plan de relance CPME) 
  • Hausse du seuil plancher pour entrer dans la catégorie des établissements artisanaux à caractère industriel à 1 M€ (proposition N°63 du plan de relance CPME)

MESURES SOCIALES

  • Amélioration de la prise en charge de l’activité partielle pour les entreprises les plus fragiles jusqu’à 100% des coûts couverts pour l’entreprise, et prolongation au-delà du 31 décembre
  • Elargissement des aides Covid-19 à des secteurs entiers d’activité qui n’avaient pas été pris en compte initialement par le ministère (listes S1 et S1 bis)
  • Exonération de charges pour les entreprises les plus en difficulté, report de charges rendu possible pour toutes les entreprises (proposition n°4 du plan de relance CPME), et facilité pour la mise en place d’un plan d’apurement des dettes
  • Prise en charge par l’Etat des congés payés des salariés en activité partielle (proposition n°3 du plan de relance CPME, mesure annoncée en attente d’application)
  • Renforcement des aides pour les PME de la montagne qui, de par leur seule localisation, n’auront pas la clientèle escomptée cet hiver
  • Obtention d’aides à l’embauche pour les jeunes ou les publics ciblés (emplois francs, travailleurs en situation de handicap …)
  • Mise en œuvre d’aides aux employeurs pour les embauches en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation (proposition n°92 du plan de relance CPME)
  • Allonger à 6 mois la durée pendant laquelle un CFA peut accueillir un candidat sans qu’il ait trouvé une entreprise (proposition n°91 du plan de relance CPME)
  • Amélioration des aides au maintien dans l’emploi pour les travailleurs en situation de handicap
  • Suppression de la taxe de 10€ sur les CDD d’usage
  • Prise en compte des problématiques des PME dans l’écriture du protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie de Covid-19 à l’occasion de ses multiples mises à jour 
  • Simplifications dans la procédure complexe d’isolement des cas contacts
  • Possibilité exceptionnelle de travailler les dimanches précédant Noël pour les commerces selon une procédure simplifiée
  • Prise en charge à 100% des coûts pédagogiques jusqu’au 31 octobre 2020 dans le cadre du FNE-Formation 
  • Report de l’obligation de l’entretien professionnel et du bilan à 6 ans au 30 juin 2021 et suspension des sanctions financières applicables aux entreprises de plus de 50 salariés en cas de non-respect des obligations jusqu’au 30 juin 2021

MESURES EUROPEENNES

  • Elargissement de la définition européenne des entreprises en difficulté et prise en compte des entreprises en difficulté au 31 décembre 2019 pour l’attribution du PGE dans le cadre temporaire sur les aides d’Etat 
  • Prolongation du cadre européen jusqu’au 30 juin 2021 pour permettre l’adoption de mesures nationales de soutien
DEMANDES EN COURS
MESURES ECONOMIQUES
(En attente d’adoption définitive du PLF)Confirmer l’octroi du crédit d’impôt loyer pour les commerces à hauteur de 50% du loyer abandonné (voir l’annonce de Bruno Le Maire qui cite la CPME)
– Prolonger le délai pour bénéficier d’un taux bonifié de 25 % de la réduction d’impôt sur le revenu pour investissement dans les PME (proposition n°22 du plan de relance CPME)
– Baisser la fiscalité de la production : réduire de moitié la CVAE remanier la CFE et la taxe foncière des établissements industriels a baisser le plafonnement de la CET à 2 % de la valeur ajoutée (au lieu de 3 % actuellement)
– Étendre le taux réduit d’impôt sur les sociétés à 15% 
MESURES SOCIALES 
Prolonger certaines mesures d’aide pour les entreprises frappées durablement par la crise 
MESURES EUROPEENNES 
Réviser le cadre temporaire sur les aides d’Etat :
– Prolonger ce cadre jusqu’au 31 décembre 2021 allonger le délai de remboursement des prêts de 6 à 10 ans pour permettre la faisabilité du « prêt de consolidation » proposé par la CPME
– Doubler le plafond des règles de minimis (passer de 200.000 € à 400.000 €)
– Créer un instrument européen de soutien à la solvabilité pour les PME

Attention : les entreprises cibles de tentatives d’escroqueries !

Des demandes par courriels ou courriers, faisant référence à des articles du Code général des impôts, parfois accompagnées de faux formulaires en pièce jointe et de fausses signatures, usurpent l’identité et les adresses électroniques de la DGFiP et visent particulièrement les entreprises.

Récemment, la DGFIP a constaté qu’un certain nombre de messages sont envoyés à des entreprises, leur réclamant les factures non payées de leurs principaux clients, français et européens, qui règlent habituellement leurs prestations par virements SEPA.

La DGFIP invite les entreprises qui reçoivent ce type de demande à être très vigilantes, notamment quant au contenu des messages, et attentives à tous les signes et détails qui peuvent révéler qu’il s’agit d’un message frauduleux : fautes d’orthographe ou de syntaxe, demandes d’informations détaillées sur l’entreprise ou de ses coordonnées bancaires, interlocuteur ou forme de la demande inhabituel (adresse de messagerie très proche de l’adresse habituelle mais néanmoins différente) etc.

Bien entendu, la direction générale des Finances publiques est totalement étrangère à ces pratiques et invite les usagers à ne pas donner suite à ces courriels. Ces pratiques frauduleuses ne se limitent pas à l’administration fiscale mais elles touchent d’autres secteurs comme les banques, les assurances, ou encore les distributeurs d’énergie.

En cas de doute, la DGFIP recommande aux entreprises de ne pas répondre à ces messages s’ils ne proviennent pas de l’adresse électronique du service des impôts des entreprises (SIE) dont elles dépendent et dont les coordonnées figurent sur ses avis d’impôt.

Enfin, la DGFIP donne quelques conseils pour se prémunir des tentatives d’arnaques :

  • rompre la chaîne des échanges : la procédure du contre-appel est toujours efficace, en contactant l’interlocuteur habituel avec les coordonnées déjà connues ;
  • ne pas céder à la pression et à l’urgence invoquée ;
  • bloquer les coordonnées bancaires frauduleuses ;
  • identifier les paiements déjà réalisés, à venir ou en instance, pour effectuer les rejets et blocages nécessaires ;
  • instaurer des procédures de vérification complémentaires (pour les paiements internationaux notamment) ;
  • diffuser les alertes transmises par les fournisseurs ;
  • ne pas divulguer à l’extérieur des informations sur l’organisation de l’entreprise.

Source : communiqué de presse n° 449 du 8 décembre 2020