Assurance-crédit : les feux sont au rouge

L’assurance-crédit joue un rôle économique essentiel en couvrant les entreprises, notamment les TPE/PME, contre le risque de défaillance des clients, auxquelles elle accorde des délais de paiement. 

C’est pourquoi l’Etat a pris la décision d’activer un dispositif de réassurance publique (CAP, CAP +) sur les encours d’assurance-crédit. 

Or malgré cela, partout les feux sont au rouge : depuis le début du confinement, les assureurs-crédit se désengagent massivement. Certains secteurs considérés par eux comme « à risque » font même l’objet d’une politique systématique de radiation des couvertures. 

Cette situation n’est pas admissible. Une entreprise dont la trésorerie n’est pas sécurisée est en danger. En brisant la chaîne des paiements, le risque est aujourd’hui bien réel de bloquer la reprise économique et de précipiter des entreprises déjà fragiles vers la défaillance.

La CPME exige que les assureurs-crédit jouent le rôle qui est le leur, sans chercher à se défausser sur un dispositif public onéreux au détriment des entreprises. 

Pour éviter le désastre qui se profile, il est sans doute temps de geler au début du mois de mars 2020 les notations des assureurs-crédit, dont la profession, faut-il le rappeler, est régulée par les pouvoirs publics.

Anticipation, cohérence et sécurité : les propositions de la CPME pour réussir le déconfinement

Afin de réussir au mieux le déconfinement, la CPME érige la sécurité de tous en priorité. Elle souhaite des préconisations sanitaires qui clarifient la conduite à tenir. D’autre part, elle réclame une adaptation de la législation à la pandémie actuelle en limitant la responsabilité de l’employeur. 

La CPME se prononce également en faveur d’une reprise généralisée d’activité, même si elle doit être progressive dans certains secteurs qui y sont prêts. Dans le même temps, il conviendra de maintenir les dispositifs de soutien aux entreprises et d’envisager des annulations de charges sociales et fiscales.

Le coût des mesures sanitaires pourrait, lui, venir en déduction de la cotisation Accident du travail/Maladie professionnelle. 

Accélérer certaines procédures pour ne pas laisser s’installer de trous d’air dans les carnets de commandes et, à l’inverse, reporter certaines réformes devenues inapplicables, seront aussi des mesures indispensables. 

Quant aux entrepreneurs contraints de cesser leur activité, ils ne devront pas être abandonnés.

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