François Asselin, président de la CPME, sera reçu lundi 25
novembre à 14h30 à Matignon par le Premier Ministre, Edouard Philippe.
Il lui répétera que la réforme des retraites est une
nécessité. Si les chiffres peuvent être discutés, la démographie, elle, n’est
pas sujette à caution. Moins d’actifs et plus de retraités ne laissent pas
d’autres choix que de travailler plus ou plus longtemps. Les mesures
d’évitement ne feraient que retarder les décisions à prendre.
Le recours aux bonnes vieilles recettes d’augmentation des
cotisations marquerait la fin de la volonté réformatrice du gouvernement. Outre
le fait que cela ne résoudrait rien, renchérir le coût du travail serait un
coup de massue porté aux entreprises et à l’activité économique. Pour la CPME,
il y a là une ligne jaune à ne pas franchir.
De même, l’application d’une « clause du grand-père » à
géométrie variable remettrait en cause les fondements mêmes d’une réforme
basée, nous dit-on, sur l’application d’un régime universel équitable. Faire
basculer dès 2025 le secteur privé dans un nouveau système, et reporter son
application aux calendes grecques pour les régimes publics ou spéciaux serait,
n’en déplaise à certains, profondément injuste. Le secteur privé ne pourra
accepter de servir de monnaie d’échange dans un troc politique dont il ferait
les frais. La confiance serait durablement rompue. Et l’acceptabilité de la
réforme, remise en question. Pour la CPME, il y a cette fois une ligne rouge à
ne pas franchir.