Réaction de la CPME à l’intervention du président Macron

Le président de la République s’est adressé hier soir aux Français.

Au-delà des indispensables mesures sanitaires qui relèvent de sa responsabilité, il a affirmé, à juste titre, la nécessité de travailler davantage pour continuer à financer notre modèle social. Dans ce contexte, le « report de l’âge légal de départ à la retraite » sera effectivement indispensable lors de la réforme des retraites dont notre pays ne pourra indéfiniment faire l’économie. 

Taxer moins le travail et faire en sorte de veiller à ce que les demandeurs d’emploi soient incités à retrouver le chemin des entreprises semblent également des mesures de bon sens. Aujourd’hui, les chefs d’entreprise ne parviennent pas à s’expliquer les difficultés de recrutement qui sont les leurs alors que la France compte plusieurs millions de chômeurs indemnisés. 

Par ailleurs, et s’il est vrai que l’Etat peut, et doit, avoir un rôle moteur pour doter notre pays d’infrastructures telles que de nouveaux réacteurs nucléaires, il lui appartient également de veiller à équilibrer les finances publiques en réduisant ses propres dépenses de fonctionnement, permettant ainsi de réduire le déficit et la dette publique. On peut légitimement déplorer le silence assourdissant du président sur ces points. 

Communiqué de Presse le 10 novembre 2021

« Indemnité inflation » : un cautère sur une jambe de bois

Le Premier ministre a annoncé la mise en place d’une « indemnité inflation » pour les salariés gagnant moins de 2 000 € nets mensuels. Cette indemnité versée par les entreprises sera intégralement compensée par l’Etat. 
 

Si l’explosion du prix du carburant est un vrai problème tant pour les salariés que pour les entreprises, la solution proposée ne peut que laisser perplexe et amener à s’interroger sur la place et le rôle de l’Etat. 
 

La multiplication des primes ou indemnités étatiques est une solution de court terme qui ne peut résoudre durablement un problème, surtout si celui-ci est lié à une situation structurelle comme risque malheureusement de l’être l’inflation.  
  La CPME souhaite avant tout que l’Etat améliore les conditions de l’activité économique en assurant les grands équilibres économiques et sociaux. La diminution de la fiscalité qui pèse sur les ménages et les entreprises ainsi que la maîtrise de la dette publique, en font partie.  L’« indemnité inflation », risque, elle, de n’être qu’un cautère sur une jambe de bois.  

Communiqué de Presse le octobre 2021

Prix du carburant : les entreprises n’en sont ni responsables ni comptables

Depuis le début de l’année, le prix du carburant a augmenté de près de 30%. Cette situation a certes des conséquences pour les salariés mais elle impacte aussi les entreprises, et notamment les PME. Les coûts de logistique et de livraison s’en ressentent et les métiers qui exigent des déplacements sont frappés de plein fouet. 

Il est donc pour le moins surprenant d’entendre des voix s’élever pour réclamer une prise en charge financière, sous une forme ou une autre, par les entreprises. Et ce, d’autant plus que les taxes constituent près de 60% du prix des carburants. 

Les entreprises ne peuvent être tenues pour responsables de l’augmentation des prix du carburant. Elles en sont également victimes et ne peuvent en être comptables. 

Communiqué de Presse le 21 octobre 2021

Élections aux CMA : la CPME confirme sa place d’acteur incontournable de l’artisanat

Les résultats des élections aux chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) sont désormais connus.

Les listes « Fiers d’être Artisans » (FDA) emmenées par la CPME et la FFB, le CNEC, le CNPA, la FEP, la FFIE, la FNDT, les Marchés de France et l’UMIH*, sont majoritaires dans 35 départements (au lieu de 28 en 2016). 

Les listes FDA arrivent notamment en tête dans la totalité des départements franciliens (IDF), en Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et dans le Centre-Val de Loire. Des élus FDA devraient également piloter les CMA du Gard, de la Lozère, des Ardennes, de la Moselle, de la Meuse, de la Haute-Saône, du Territoire de Belfort, de la Somme, des Côtes d’Armor, d’Ille-et-Vilaine, de la Creuse, de Dordogne, de Gironde, des Pyrénées atlantiques, de la Vienne et des Hautes-Alpes. La CPME qui progresse notablement depuis les élections de 2016, confirme donc sa place d’acteur incontournable de l’artisanat.

Toutefois, ces bons résultats ne sauraient occulter la déception que constitue le très faible taux de participation. Il reviendra donc aux élus FDA, que la CPME félicite pour leur engagement au service des artisans, de redonner un nouvel élan aux CMA dont l’utilité doit, plus que jamais, être démontrée. 

* FFB : Fédération Française du Bâtiment, le CNEC : Conseil National des Entreprises de Coiffure, CNPA : Conseil National des Professions de l’Automobile, FEP :  Fédération des Entreprises de Propreté, FFIE : Fédération Française des Intégrateurs Electriciens, FNDT Fédération Nationale du Taxi, FNSCMF Fédération Nationale des Syndicats des Commerçants des Marchés de France, UMIH : Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie Restauration.

Communiqué de Presse le 21 octobre 2021