La CGPME favorable à la clarification des motifs de licenciement économique

« L’objectivation » des motifs de licenciement économique qui entre aujourd’hui en vigueur permettra de mieux prendre en compte les difficultés liées à une baisse des commandes ou du chiffre d’affaires des entreprises.

Celles de moins de 11 salariés pourront procéder à un licenciement économique si elles connaissent au moins un trimestre de difficultés tandis que les entreprises de moins de 50 salariés auront cette faculté au bout de deux trimestres. Les PME entre 50 et 300 salariés devront, elles, traverser une période difficile pendant 3 trimestres contre 4 trimestres pour celles dépassant les 300 salariés.

Ce texte clarifiera les choses en prenant en compte des éléments objectifs caractérisant la réalité de la mauvaise passe économique traversée par l’entreprise. Les chefs d’entreprise seront ainsi prémunis contre une requalification d’un licenciement économique en licenciement sans cause réelle et sérieuse ouvrant droit à des dommages et intérêts. Ils redouteront donc moins un éventuel retournement d’activité, ce qui devrait les inciter à embaucher en CDI.

La CGPME accueille donc favorablement cette mesure.

Quant à ceux qui imaginent que ces nouveaux critères entraîneront une vague de licenciements massive, ils méconnaissent tout simplement la réalité des TPE/PME. Dans ces entreprises, les salariés ne sont pas une variable d’ajustement. Pour un patron de PME, embaucher est un succès, licencier un échec.

La CGPME appelle les députés à renoncer définitivement au prélèvement à la source

L’Assemblée nationale a écarté ce jour, et à ce stade, l’adoption du prélèvement à la source.

Non contentes de collecter déjà la TVA pour le compte de l’Etat, les entreprises auraient dû, à partir de 2018, prélever l’impôt sur le revenu en amputant les salaires versés des montants dus à ce titre. D’ores et déjà, des sanctions étaient annoncées pour l’employeur qui n’aurait pas respecté ces nouvelles obligations, sanctions pouvant aller d’une part jusqu’à une amende de 10 000€  en cas de non-respect de la confidentialité et, d’autre part, jusqu’à 80 % des retenues qui auraient dû être effectuées et qui ne l’auraient pas été.

Sans aucune étude d’impact, les entreprises, et notamment les plus petites d’entre elles, auraient dû assumer à leurs risques et périls « les pots cassés » d’un système complexe, facteur de confusion entre le salaire versé et le salaire réel, ce qui aurait alimenté des tensions sociales et salariales dans l’entreprise. De même, la simple connaissance du taux d’imposition de chacun serait venue faire obstacle à l’indispensable confidentialité permettant aujourd’hui de distinguer la vie professionnelle et la vie personnelle.

Cette réforme, mal ficelée, qui confondait entreprise et collecteur d’impôts aurait à nouveau rendu plus complexe la vie des entrepreneurs.

La CGPME appelle donc les députés à ne pas restaurer un texte unanimement critiqué par le monde de l’entreprise. Aucune urgence ne justifierait un passage en force.

Le Point conjoncture CGPME – Octobre 2016

Après avoir reculé au deuxième trimestre, du fait d’une forte baisse de la production manufacturière en juin (- 1,2 %), l’activité se redresserait au deuxième semestre. En effet, aux troisième et quatrième trimestres, le PIB croîtrait de 0,2 % et 0,4 % respectivement. Dès lors, la croissance s’élèverait à 1,3 % en 2016, soit un niveau inférieur de celui anticipé par le gouvernement (+ 1,5 %).

La croissance au troisième trimestre résulterait d’une volonté des entreprises d’augmenter le niveau de leurs stocks. Les mouvements sociaux contre la loi Travail observés en juin avaient en effet contraint les entreprises à les réduire.

Par ailleurs, l’investissement diminuerait à nouveau (- 0,1 % après – 0,2 % au deuxième trimestre), en raison d’une baisse des dépenses de la part des administrations publiques.

Lire l’infographie de conjoncture – Source : site CGPME

Lire le Point de conjoncture – Source : site CGPME

 

Réaction de la CGPME au « Guide du fait religieux dans l’entreprise »

Une entreprise est une communauté d’hommes et de femmes réunie autour d’un même projet et d’une même culture d’entreprise. Chacun y vit avec ses croyances et ses convictions personnelles qui ne doivent pas empiéter sur la vie professionnelle en gênant, par exemple, les relations avec la clientèle ou en s’opposant à des règles telles que l’égalité hommes/femmes. L’erreur serait justement de vider de sa culture, l’entreprise, croyant ainsi solutionner les différences qu’il peut y avoir entre les acteurs.

Dans la plupart des TPE/PME le règlement intérieur suffit à clarifier les règles liées à la sécurité ou à la tenue vestimentaire exigée par l’activité. Pour le reste la discussion permet de régler simplement par le dialogue les questions les plus courantes telles que les demandes d’absence liées à des fêtes religieuses. C’est pourquoi dans l’immense majorité des TPE/ PME le fait religieux n’est pas une préoccupation actuelle.

La CGPME considérait donc qu’il n’y avait pas lieu aujourd’hui de légiférer sur ce sujet au risque de créer des problèmes généraux qui se règlent actuellement au cas par cas. Pour autant, il arrive que des chefs d’entreprise soient désarmés pour faire face à certaines situations. Il est donc positif que le Ministère du Travail mette à leur disposition un « guide du fait religieux en entreprise » recensant, sans créer de nouvelles obligations, les textes et règles existant sur lesquels ils peuvent s’appuyer le cas échéant.

En ouverture de Planète PME

La CGPME a invité les candidats à la Primaire de la Droite et du Centre en ouverture de son événement annuel Planète PME, pour leur permettre de partager leurs programmes économiques, leur vision de l’entreprise et leurs solutions pour l’avenir des 3 millions de chefs d’entreprises français.

Avec, par ordre alphabétique :

Jean-François COPÉ
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 f_fillon_planete_pme_2016
François FILLON
Alain JUPPÉ
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Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET
Bruno LE MAIRE
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Jean-Frédéric POISSON
Nicolas SARKOZY
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Planète PME : Mardi 18 octobre au Palais Brongniart à Paris

Vous y retrouverez toutes celles et ceux qui font la croissance, comme ceux qui les accompagnent dans leur développement : entreprises, collectivités, unions territoriales, réseaux consulaires, partenaires institutionnels et  financiers, élus nationaux et européens …

Cette année est particulière puisque les prochaines élections présidentielles nous offrent l’opportunité d’interpeller les candidats aux primaires de la droite et du centre et le gouvernement sur les attentes et les préoccupations des PME.

 Mobilisez-vous, nous comptons sur vous pour venir nombreux !

Les mesures fiscales annoncées pour 2020 ne peuvent être prises pour argent comptant

Le Ministre des Finances, Michel SAPIN, a confirmé ce matin la création, dans le PLF 2017, d’une tranche supplémentaire de taux d’impôt sur les Sociétés (IS) pour les PME réalisant moins de 7,6 Millions d’euros de chiffre d’affaires (CA). Ainsi, ces entreprises qui bénéficiaient déjà d’un taux réduit d’imposition sur les bénéfices de 15 % sur les 38 120 premiers euros de résultats bénéficieront, sur l’exercice 2017 et donc en 2018, d’un taux de 28 % sur les bénéfices entre 38 120 et 75 000 euros, les sommes au-delà restant soumises à un taux de 33,3 %.

S’il y a lieu de se réjouir de ce qui, pour certains, se traduira effectivement par une petite baisse d’impôts, on peut regretter une mesure simple qui aurait consisté à aligner immédiatement sur la moyenne européenne le taux marginal d’IS à 25 % pour toutes les entreprises et tous les bénéfices.

En effet, la montée en puissance de la baisse progressive du « taux d’IS ramené à 28 % pour toutes les entreprises en 2020 » annoncée ce matin, reste très aléatoire et ne peut, à ce stade, et au vu des échéances électorales prochaines, être prise pour argent comptant.

Assemblée Générale, comptes de la CGPME

La CGPME a tenu le 6 juillet son Assemblée Générale Confédérale. Il est à souligner que dans un souci de transparence, la CGPME nationale est la seule organisation interprofessionnelle à présenter des comptes combinés entre l’échelon national et l’ensemble des 125 unions territoriales départementales et régionales.

Ces comptes, certifiés, ont été approuvés à l’unanimité.
Il apparaît que le total des ressources s’élève à 30 166 k€ en 2015, les cotisations, en augmentation, représentant 43% du montant de ces ressources.

Enfin, l’excédent combiné de l’exercice 2015 s’élève à 1 730 k€, l’excédent d’exploitation se montant à 2 480 k€.

Ces comptes feront l’objet comme chaque année d’une publication au Journal Officiel et seront donc librement consultables.

Par ailleurs une Assemblée Générale extraordinaire a validé une modification des statuts limitant notamment la durée du mandat du Président confédéral d’une durée de 5 ans renouvelable une seule fois et instaurant une limite d’âge à 70 ans pour les mandats électifs confédéraux.

Il a également été décidé la création de 4 sections nationales : CGPME commerce, CGPME services, CGPME industrie et CGPME artisanat. Par ailleurs un Conseil des régions et une commission de contrôle et de suivi des comptes viendront compléter la gouvernance.

Enfin la CGPME deviendra à compter du 1er janvier 2017 la CPME (Confédération des PME) dénomination s’accompagnant d’une nouvelle identité visuelle qui sera dévoilée d’ici là.

Lire le rapport d’activité 2015 de la CGPME

Lire le rapport Développement durable de la CGPME